47. Mes mains sur ta peau.

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tw : scène explicite

MORGANEFévrier 2017, Madrid

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MORGANE
Février 2017, Madrid

Je voudrais figer l'espace-temps pour que ces moments avec mon numéro sept ne s'arrêtent jamais. Assez contradictoire pour une femme qui se crispait à la vue d'un homme encore un an auparavant, mais c'est ainsi et je ne peux pas changer les faits.

Antoine passait sa main sur mon crâne, mes cheveux s'éparpillant autour de ses doigts. Je fermai les yeux, revivant en boucle la soirée que nous venions de partager.

Le collier qu'il m'avait offert il y a une heure et demie ne m'avait pas quittée, même après m'être changée. Il pendait à ma nuque, tombant juste au-dessus de ma poitrine, couverte seulement par mon soutien-gorge et mon débardeur

Mon soutien-gorge en dentelle était inconfortable, mais je n'osais pas l'enlever. Les autres nuits, je dormais avec un pull ou quelque chose de plus couvrant. Mais ce soir, l'air était lourd à cause de l'orage annoncé, m'obligeant à me découvrir si je ne voulais pas terminer fiévreuse.

— Anto ? (Mon copain leva les yeux, confirmant qu'il m'écoutait) Est-ce que...

Je soufflai, craintive de lui poser ma question.

— Ça te dérange si je...enfin si je garde que mon débardeur ? Mon soutif me dérange et...

— Enlève-le, me coupa-t-il. J'ai même pas de tee-shirt, moi. Tu pourrais encore être nue ; je ne te toucherai pas avant que tu m'y autorises.

Putain. C'était moi qui allait lui sauter dessus à ce rythme.

J'opinai toutefois du chef, me reconcentrant sur ma problématique de base. Quand l'attache de mon soutien-gorge sauta, je me sentis revivre.

Désormais plus confortable, je me repositionnai sur mon flanc gauche, me collant d'autant plus au torse nu de mon copain qui en profita pour glisser sa main libre sur mon ventre.

Sa paume froide me caressa doucement et je frissonnai.

Il avait déposé son téléphone, laissant la pénombre de minuit envahir les fenêtres de la chambre seulement couvertes par des rideaux quasiment transparents. Seule la Lune gibbeuse illuminait le ciel étoilé, me permettant, si je tournais la tête, de voir son visage peu éclairé aux ombres prononcées.

Sa main glissa délicatement sur mon abdomen, de mon estomac à mon nombril, évitant le bijou qui transperçait ce dernier, avant de descendre toujours plus, sans jamais cesser de m'effleurer du bout des doigts.

Mon cœur se mit à battre la chamade et ma respiration s'accéléra. Je voulais qu'il n'arrête jamais. Merde, faisait-il exprès ou alors je devenais complètement folle ? Est-ce qu'il sentait aussi ce truc autour de nous ?

Mon souffle se coupa net quand, dans un geste maladroit, sa main franchit la barrière de mon jogging et s'écrasa sur mon bas-ventre. Il se retira vivement, comme s'il avait été brûlé.

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