11. La fangirl au tatouage.

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ANTOINE↬ Madrid-Barajas

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ANTOINE
↬ Madrid-Barajas

» Quelques heures plus tard, dix-sept heures...

— C'est bon ? T'es sure que t'as tout ? questionnai-je ma soeur qui partait déjà de la zone de retrait des bagages.

— Oui, oui. Tout est ok, confirma-t-elle.

— Et toi ? je demandai à Paul, déjà parti, trop impatient de rejoindre ma nouvelle maison.

Sur un coup de tête ce matin, mon acolyte en sélection m'avait demandé s'il pouvait venir à Madrid les quelques jours que nous avions avant de reprendre le football pour une nouvelle saison : à l'Atlético pour moi, et à Manchester United pour lui. Évidemment, j'avais accepté dans la seconde après sa requête.

Nous étions vendredi après-midi, et d'ici deux bonnes heures, je récupérerais les clefs de ma villa ; elle serait officiellement à moi, puisque ma banque avait prélevé l'assez grosse somme qu'elle m'avait coutée, trois jours plus tôt.

Pour ce qui était de Théa : chose due, chose faite ! Ma soeur allait rester une dizaine de jours en Espagne pour m'aider dans mon déménagement. C'était notre accord, j'envoyais un message à Morgane et elle m'aidait pour les repas dans ma nouvelle cuisine dès ce soir. Enfin, demain soir, puisqu'aujourd'hui, quelques uns de mes collègues ; Lucas — qui d'ailleurs allait passer à la maison également —, Koke (mon deuxième fidèle acolyte ici, à Madrid), Yannick, Ángel, Diego ainsi que mon meilleur ami français, ma soeur et moi-même irions manger dans un restaurant réputé en capitale espagnole.

— Prête à faire à manger pour sept goinfres, hermana ? je ricanai en poussant ma cadette d'un coup d'épaule.

Elle m'ignora, continuant de regarder attentivement chaque nouvelle photo que le compte de Chelsea avait postées depuis ce matin. Sachant que quand on y pensait, elle s'était piégée toute seule : ne pas cuisiner pendant quelques jours était avantageux pour moi, et avoir contacté Morgane aussi.

— Je mettrai de la mort-aux-rats dans tes assiettes, cracha-t-elle avant d'accélérer le pas pour rejoindre Paul.

Bien que mon ami, anciennement à la Juventus, était assez connu, il l'était moins que moi, ici à Madrid. C'était ce qui expliquait comment Théa et lui était à bien cinquante mètres devant moi, alors que je me retrouvai sans trop l'avoir compris, entouré d'une énorme foule de fans.

Des " Griezmann, ¡foto!", "un autógrafo" ou encore : "¡te amo, Grizi!" fut ce que j'entendis en premier lieu. Sans même un bonjour, ni un s'il te plait, et encore moins un merci. Comme si je n'étais un humain comme eux tous.

Et ça me faisait chier. Mais je continuerais de prendre sur moi en ce qui concernait le sujet de la politesse. Parce que sans eux, je n'étais rien.

Mais bon sang ! Ne pouvaient-ils pas être comme Morgane et son amie ? Avec leurs simplicités d'être et leurs bonnes manières. Je secouai la tête pour revenir à moi-même et me concentrai à nouveau sur ma tâche à accomplir : signer un maximum de dédicaces et faire le plus de photos possibles avant qu'un agent de sécurité vienne se mêler de ce qui ne le regarde pas.

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