17. Confessions nocturnes.

833 35 355
                                    

MORGANE,Paris

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.

MORGANE,
Paris.

Le lendemain, huit heures trente.

S'il avait bien une chose qui me foutait la haine, c'était de me réveiller tôt. Trop tôt. Du genre sept heures. J'avais eu l'idée de me rendre en cours une heure (juste histoire de ne pas — trop — culpabiliser) avant de rentrer à nouveau pour accueillir le numéro sept.

Je m'étais sentie coupable pendant quatre jours de déjà sécher après seulement une semaine, mais ça n'avait duré que jusque ce matin : 7 h 15. Heure à laquelle j'avais reçu une info qui avait failli me tendre à souhait.

Pour la faire court : j'aurais pu me lever deux heures plus tard si hier soir, mon prof de webdesign nous avait envoyé le mail qui informait qu'il ne serait pas là. Mais non, il avait fallut qu'il fasse ça ce matin, histoire de bien pénaliser les gens incapables de se rendormir une fois réveillés les jours normaux, où le thermomètre n'affichait pas 39 de fièvre. Comme si je me coltinais déjà pas assez de points négatifs : il fallait qu'un virus m'abatte et que je passe à un rien de la mort — bon certes, j'abusais — pour que je retrouve sommeil une fois le réveil coupé.

Ne pas dire que je tirais la gueule jusqu'au sol serait un euphémisme ! Dans les situations dans lesquelles je me retrouvais à l'approche de la date anniversaire d'un de mes nombreux traumas, les insomnies étaient au rendez-vous. Et quand cela arrivait, deux heures de sommeil supplémentaires auraient été le Saint-Graal.

C'était soit dit en passant un détail qui me dérangeait quand je repensais à l'invité que je recevrais dans les prochaines heures : mes perturbations nocturnes qui pourraient le déranger, le fait qu'on allait certainement passer quelques temps à table tous les deux et que je devrais lutter corps et âme pour échapper à cette voix mentale qui me répétait que les calories présentes dans mon assiette n'étaient pas indispensables, mes pyjamas qui se composaient d'un long tee-shirt et d'une culotte que je ne pourrais pas mettre par peur qu'il voit mes cicatrices ; celles sur mes avants-bras, ils les avaient sûrement vues quand je lui avais montré mon tatouage qui représentait le Hotline Bling, mais elles dataient du lycée et j'avais moins de mal à les assumer. Ce qui était tout sauf le cas pour celles sur mes cuisses.

Le fait qu'Antoine était un footballeur professionnel ne me stressait pas, ou pas plus qu'avec quelqu'un d'autre de mon entourage. À l'heure actuelle, je le voyais vraiment comme un ami qui m'était tombé dessus sans que je n'y attende et non comme un attaquant en première division de Liga. J'avais enfin passé le cap de sa notoriété ne faisant qu'évoluer, bien que je lui avais explicitement demandé qu'on ne soit vus ensemble qu'un minimum. Forcément, il avait compris et de suite accepté. Sur nos comptes Instagram n'étaient apparues que des photos où il n'y avait aucune proximité évidente entre nous deux. Puis au possible, une méconnaissance visuelle était d'autant mieux pour une quelconque exposition publique. On avait établi cette "règle" quand Pogba avait été à un rien de balancer une image de nous deux, proches et totalement nets. Pas très étonnant en observant le personnage cela dit.

Hotline BlingOù les histoires vivent. Découvrez maintenant