32. Anniversaire tardif.

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MORGANE,Paris

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MORGANE,
Paris.

16 novembre 2016.

On était un mercredi. Et comme mon école, qui était quand-même bien différente des universités plus classiques où l'on pourrait suivre un cursus tels que les sciences - avec un grand S - et la littérature, avait décidé de ne pas surcharger leurs quelques quatre cents chanceux élèves, nous avions (en plus des quatre fois deux semaines de vacances durant nos neuf mois d'étude par an) droit à nos mercredis après-midi.

Il était donc midi pile, et je venais à l'instant de finir mes cours pour aujourd'hui. Je n'y étais pas allée lundi, à cause de mon état mental ; mais dès hier, je m'étais remise au boulot : école et travail au bar, je veux dire. J'avais eu une seconde chance en ayant le droit de me réinscrire après un an sans nouvelles, il était hors de question que je la gâche ! Bien sur, j'étais trop têtue pour admettre que'Antoine y était pour pas mal dans cette histoire de guérison naissante.

En parlant de lui, il venait de passer sa dernière matinée chez moi. Plus de peur que de mal : sa blessure avait été superficielle et il était désormais paré pour reprendre les entraînements à Madrid. Étant autant heureuse de le revoir prochainement sur le terrain des Colchoneros que malheureuse de ne plus pouvoir le voir tous les jours dans la cuisine lorsque je me réveillais, je ne savais plus quoi penser de notre situation. Enfin pour ça, il faudrait déjà qu'il y en ait une. Parce que quand il était question de se faire des films, j'étais la meilleure dans le domaine.
Les cheveux virevoltants dans l'air froid de Paris en ce temps de mi-novembre dépassée, je coursais contre la montre qui m'indiquait que le numéro sept ne tarderait pas à partir direction l'aéroport. Et j'avais terriblement envie de le revoir une dernière fois avec qu'il ne s'envole pour l'Espagne. J'avais même refuser une sortie avec Lina et Elliot pour rentrer chez moi au plus vite.

À peine passé la porte, je soupirai de soulagement en remarquant ses quelques affaires toujours éparpillées dans mon hall d'entrée. Je déposai mon tote bag au sol en reprenant mon souffle.

— T'es déjà là ? s'écria Antoine depuis la chambre d'amis.

Le brun était occupé à remettre toutes ses affaires dans son sac...à la va-vite et toutes en boules, sans exception. On ne le changera donc jamais ! Je souris tout de même en le voyant relâcher son tas de vêtements sur le matelas afin de se rendre à mes côtés.

— Il est...

— Que midi huit, compléta-t-il. Et d'habitude tu mets entre quinze et vingt minutes. Tu te sens pas bien ? Crise d'angoisse ? s'inquiéta alors le brun sans me laisser l'occasion d'en placer une.

— Eh, oh, calme ! Je me suis juste dépêchée...

Mon aveu lui fit froncer les sourcils.

— Pour...pour te voir, avant que tu partes, je me justifiai tandis que je sentis mes joues rougir.

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