10. Feu d'artifice chez les riches.

842 36 197
                                    

MORGANE,Paris 15

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.

MORGANE,
Paris 15.

Le lendemain, dix-huit heures.

Les vingt dernières heures étaient passées trop vite à mon goût. Tant que dans seulement deux heures, Antoine serait en bas de mon immeuble. Stressée, je lui avais ce matin demandé si tout était toujours bon pour aujourd'hui. Il m'avait répondu que oui même pas dix minutes après.

— Du coup : robe ou blazer ? me questionna Ava en levant deux cintres en alternance.

— Blazer.

Hors de question que je dévoile mes jambes ; j'en étais bien trop honteuse. Je vivais pour la locution qui disait : "vivons cachés, vivons heureux". Même si je n'étais pas heureuse.

— Ok donc tu mets ça, ma meilleure amie me montra un ensemble noir ainsi qu'un top dentelé, également de cette couleur, pour le reste, je m'en occupe.

De toute manière, je n'avais pas le droit de rouspéter. Sinon, c'était elle qui râlerait. Pour changer.

— Euh...pourquoi t'as ramené tout ton attirail ? demandai-je en apercevant le sac rempli d'accessoires et produits cosmétiques.

— Boucleur, produits pour les cheveux, ta tenue, masques et du maquillage, énonça Ava en sortant ses affaires une par une. C'est quasi rien ?!

— Tu sais que je me maquille ? Et que, du coup, j'ai de quoi faire.

— Tu mets juste du crayon noir et du mascara. Parfois de l'eye-liner. Ce soir, beauté, je vais te transformer en femme fatale, annonça-t-elle.

— Pas le-

— Pas le teint, me coupa ma meilleure amie, je sais.

— Bon alors...j't'en prie, transforme moi en femme fatale, j'acceptai en riant et en employant la même intonation qu'elle précédemment.

Elle me tira de la chaise, où j'étais assise, par les mains pour que je sois à nouveau debout, puis m'intima d'aller me changer en me donnant les cintres qui soutenaient mes vêtements pour ce soir. Je me dirigeai vers ma salle de bain, habits sur le bras.

C'était sans regarder l'état de mes cuisses — que je n'avais plus abîmées depuis plus d'un mois — que j'enfilai mon pantalon noir. Les températures étaient encore chaudes en cette mi-juillet alors sa matière et sa coupe étaient impeccables : fluide, serré à la taille, mais large aux chevilles.

Après quoi, j'enlevai la brassière que j'avais portée toute la journée en dessous de mon tee-shirt Nike. Je remplaçai aussitôt tôt mon haut de sport par le joli top recouvert de dentelles. Encore de la même couleur, puisqu'apparemment, ma tenue resterait dans les monochromes.

Trente minutes plus tard.

— Argh ! Mais tu m'énerves ! s'emporta Ava.

— Mais c'est pas ma faute si ton putain de pinceau sur ma paupière me donne des frissons ! me défendis-je quand elle reprit un peu de matière sur sa palette Yves Saint Laurent.

Hotline BlingOù les histoires vivent. Découvrez maintenant