22. Qu'ils me jettent un sort !

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NDA : 🦆.

ANTOINE↬ Madrid, Pozuelo de Alarcón

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ANTOINE
↬ Madrid, Pozuelo de Alarcón

» 31 octobre 2016...

Je sentis le corps de Morgane se contracter lorsque le bruit de la foudre qui venait de s'abattre non loin d'ici — après supposition — se fit entendre.

— Ça va ? je demandai à la brune en dégageant une mèche de ses cheveux qui s'était échappée de son chignon et venue se coincer devant ses yeux.

— Ouais, murmura-t-elle en remettant la capuche de mon sweat que je lui avais donné pour cacher son visage. Ça m'a réveillé, mais c'est pas plus mal.

J'acquiesçai en baissant le regard vers mes cuisses où la tête de Morgane reposait depuis trois grosses heures maintenant. Si j'étais personnellement resté en position assise à l'une des extrémités de mon canapé, elle avait de son côté opté pour le confort ultime en se laissant tomber sur mon épaule, puis contre ma poitrine, avant de finir par somnoler sur mes jambes. D'ailleurs, ce genre de moment-là, avec elle, accentuait les questions qui fusaient dans mon esprit sans me laisser de pause.

Ce matin en me réveillant, j'avais d'abord eu la motivation de passer quelques heures au terrain dans mon jardin pour continuer à m'entrainer malgré le jour off offert par Simeone. Je ne savais pas s'il avait une énorme confiance en nous ou s'il en voulait encore assez à son plus petit fils de ne pas avoir respecté le couvre feu auquel il l'avait obligé à se tenir que pour le forcer à fêter Halloween à 14 ans. Peut-être un mélange des deux.

J'étais descendu en forme comparé aux autres matins et surtout étonné que Morgane se soit levée avant moi ; la porte de la chambre d'amis était grande ouverte quand j'étais passé devant et ses draps en boule au pied du lit prouvaient qu'elle n'était plus dans la pièce.

Arrivé dans ma cuisine, j'avais eu le sourire aux lèvres en constatant qu'elle était là. Assise à une des chaises autour de la table ronde, ma brune s'était amusée à démarrer le nouveau téléphone qu'elle avait acheté hier. On aurait dit un enfant qui découvrait ses cadeaux autour du sapin le jour de Noël et putain, ça avait été beau de la voir si apaisée et insouciante.

Il y avait une chose que j'avais espérée : c'était qu'elle ne cache pas son malheur durant son séjour chez moi pour ne pas que je m'inquiète comme j'avais pu le faire un nombre de fois bien trop élevé en vue de la date de notre première rencontre. Elle n'aimait pas montrer ses faiblesses et ses malheurs mais moi, je détestais qu'elle me mente à leur égard.

C'était quand elle avait accepté de déjeuner avec moi que j'avais compris que c'était un bon jour par rapport à ce qui pouvait se tramer dans ses pensées. Elle m'avait vu partir de la maison sans trop comprendre et j'étais revenu dix minutes plus tard en la surprenant avec les meilleurs croissants que j'avais pu goûtés ici, à Madrid, tandis qu'elle préparait son café — hier soir, je lui avais quasi ordonné de faire comme chez elle et elle avait finit par se mettre un peu plus à l'aise. Ça avait été un tout ou rien : en la voyant avec son beau sourire qui s'étirait jusqu'à ses oreilles, j'avais eu le besoin de continuer à le voir pendant encore longtemps.

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