Rencontre fortuite ( Chishiya x Oc )

Chapitre VII

Elle écouta vaguement les dires du Chapelier qui se tenait fièrement devant l'immense mur coloré.

Mira demanda à l'un des hommes présents de barrer le 5 de pique à la bombe.

- Un jeu de moins à faire, déclara Mira.

Mais il en restait encore beaucoup à faire, c'était une maigre avancée, trop lente à son goût.

- Tu as besoin de soins ? lui demanda Ann.

- Non, ça va.... Néanmoins, j'aimerais savoir même si honnêtement, je pense déjà connaître la réponse : pourquoi vous collectez les cartes ?

- Toi, pourquoi penses-tu qu'on les collecte ? demanda le numéro Un.

- Eh bien....lors de mon premier jeu, je suis parti du postulat que si ces cartes apparaissaient à la fin de chaque jeu, c'est que c'était forcément important.... Je pense donc que ces cartes sont une sorte de clé pour sortir d'ici, et que si on a toutes les cartes, on pourrait peut-être rentrer chez nous.

- Exactement !

- Oui sauf qu'une deuxième question se pose, reprit Mira. Est-ce que se sont toutes les personnes présentes dans le Bordeland qui pourront quitter ce monde, où une seule personne ?

Elle avait raison, les cartes pouvaient apparaître en double, par conséquent, plusieurs paquets pouvaient être constitués. En revanche, Naoki était sûre d'une chose : si une seule personne pouvait quitter le Bordeland, elle ferait tout pour que ça soit Niragi puis elle ensuite, c'était donc une course à présent. Être la première à rassembler toutes les cartes devenait sa priorité absolue, son objectif après ne pas mourir bien-sûr.

- Ouais, c'est une bonne question en effet. Bon, en tout cas maintenant que j'ai passé le test, j'aimerais retrouver mes affaires.

Le numéro Un sourit maigrement.

Espérait-il qu'elle se soit adoucit ? Sûrement pas. Elle s'était engagé à les aider, pas à les aimer, elle ne changerait donc pas son positionnement les concernant. Ils étaient et resteront de simples pions qu'elle utiliserait pour sortir de ce monde.

- Aguni, emmène la récupérer ses affaires, ordonna-t-il sèchement.

L'interpellé grogna de mécontentement et soutenue le regard du Chapelier, sans doute pour lui exprimer son refus et échapper à cette corvée, mais il céda bien vite à ses exigences.

Aguni était de toute évidence un suiveur, et non un meneur. Voir cette petite scène de confrontation l'amusa au plus haut point. Lui qui était elle devait l'avouer, un minimum intelligent, et fort, obéissait à la brindille qui lui servait de leader, pourtant, elle avait plus de facilité à se faire obéir par ce dernier.

Elle le suivit jusqu'à la même réserve où Ann et elle s'était rendu pour trouver ses vêtements, et il lui tendit un sac.

- Prends-le et dégage.

- C'est demandé si gentiment ma foi, comment refuser, dit-elle en riant.

Elle lui mit alors un coup de poing dans l'abdomen qui le fît se plier de douleur, et elle lui releva la tête tout en appuyant bien sur sa plaie à l'oeil encore fraîche, ce qui lui fît lâcher un râle de douleur.

Elle savait toujours où appuyer pour faire plier son adversaire, elle privilégiait davantage le combat à la réflexion.

- Écoutes moi bien toi, je ne suis ni ton amie ni ta subordonnée, alors tu vas apprendre à me parler comme ton égal, sinon je pense que tu te retrouveras souvent dans cette position. Fourre-toi ta misogynie là ou je pense, si je me suis bien fait comprendre, alors on est bon.