Rencontre fortuite ( Chishiya x Oc )

Chapitre I

Elle courut. Pour aller où ? Ça, elle n'en avait aucune idée, mais elle ne savait pas quoi faire d'autre. A travers les rues désertes de Shibuya où plus aucune vie ne se trouvait, tout ce qu'elle voulait, c'était essayer de se réveiller. Après tout, c'était forcément un rêve, sinon comment cela pouvait-il être possible ?

Elle commença néanmoins à désespérer au bout d'une heure à déambuler dans les rues - qui n'aurait pas fait pareil ? Elle pensa d'abord que les habitants avaient été évacués à cause d'un séisme, mais peu probable, elle s'en serait assurément rendue compte, elle était là. Et puis, on ne déplaçait pas une population de plusieurs millions d'habitants en quelques secondes sans un bruit. De plus, il n'y avait eut ni sirène, ni message d'informations - d'ailleurs son téléphone ne marchait plus, ni aucun autre appareil électronique qu'elle avait pu trouver - autant dire assez pour devenir riche en les revendants. C'était ce qui l'avait le plus déstabilisé, le chaos silencieux de la ville, comme si tous étaient partis dans la précipitation la plus totalement face à une menace, mais laquelle ?

Elle abandonna ses recherches pour trouver de la nourriture, et un endroit où s'installer en attendant de se remettre de ses émotions. Toutes les épiceries et magazins du coin étaient ouverts, sans personnes à l'intérieur, elle se fît alors plaisir - après tout qui pourrait l'en interdire à présent ? Elle tomba sur un Sento et en profita pour se détendre après ce long voyage.

- Le fait d'être seule a au moins un avantage.

Après son petit moment de détente, elle pensa d'abord à rentrer chez elle, mais une sensation désagréable la fit revenir sur cette idée. Elle ne voulait pas rentrer maintenant, après tout à quoi cela lui servirait-elle ? Elle vivait seule depuis ses 16 ans, alors elle n'attendait personne là-bas.

Elle marcha jusqu'à un hôtel ô combien luxueux, non loin de là pour s'y établir.

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Naoki contemplait la ville de nuit du haut de l'appartement, et se sentit nostalgique. C'était une émotion qu'elle n'avait plus expérimenté depuis longtemps. Tokyo sans habitants était un spectacle à couper le souffle : plus de bruit, plus de lumière, plus rien à part le silence qu'elle appréciait tant.

Elle s'apprêtait à retourner à l'intérieur, quand soudain, quelque chose attira son attention.

Les grands écrans publicitaires de la ville s'étaient allumés simultanément, de part et d'autre de la ville.

La jeune femme ne comprenait pas ce qu'il se passait, mais c'était peut-être important. Elle prit une arme blanche avec elle, sortit de l'hôtel à grande enjambé et entreprit de suivre les lumières - seules source d'éclairage à cet instant - sans pour autant être pleinement confiante quant à ce qu'elle y trouverait. Des gens, elle l'espérait sincèrement ce qui l'étonna elle-même, mais surtout, des réponses.

Ses interactions sociales étaient désastreuses - si ce n'était inexistantes. À part avec sa famille et quelques rares élus, elle n'entretenait presque jamais de véritables liens avec les gens. Cela se résumait au simple principe de base : dire bonjour, au revoir et merci. Ni plus ni moins - même si il était parfois arrivé qu'elle s'implique plus personnellement avec certaines personnes, pour essayer de se donner bonne conscience. Pour cause, elle haïssait la nature humaine. Les gens la dégoûtaient tout bonnement.

Mais cette fois, elle donnerait n'importe quoi pour voir le visage de quelqu'un, n'importe qui - du cadre coincé à l'agent d'entretien.

Elle voulait savoir ce qu'il se passait et pour cela, elle devait continuer d'avancer vers la seule source de lumière. Cependant, en arrivant, son coeur rata un battement.