Rencontre fortuite ( Chishiya x Oc )

Chapitre XXXII

Une semaine s'était écoulée depuis que le Japon entier s'était arrêté de respirer. Aujourd'hui était le dernier jour de Chishiya à hôpital, mais pour Naoki aussi.

Ayant achevé avec brio sa phase de récupération, elle avait reçu l'autorisation de sortir, à condition de continuer ses exercices de rééducation.

Naoki avait eut tout le temps de sympathiser de nouveau avec Kuina ainsi que Arisu et Suguru, bien que des souvenirs désagréables refaisaient parfois surface.

Kuina n'avait pas cherché à savoir pourquoi elle tenait tant à devenir amie avec elle, et avait juste joué le jeu. Comme dans le Bordeland, le courant était très vite bien passé entre elles et s'étaient échangés leur numéro de téléphone respectifs. Niragi, quant à lui préférait prendre un peu plus de recul quant à leur relation s'étant terminée dans de mauvaises conditions, sans pour autant arrêter de se parler, elle avait quand-même eût l'occasion de lui expliquer pourquoi elle était soudainement parti il y a trois ans de cela et il méritait de savoir.

Quant à Chishiya....

Le jeune homme avait aussi sympathisé avec eux, mais il n'avait toujours pas recouvré la mémoire.

Il lui était parfois arrivé d'avoir des impressions de déjà-vu en parlant avec elle, mais sans aboutir à quelque chose.

Chishiya était assis sur un banc dehors, des écouteurs dans les oreilles. Naoki elle était debout avec son père dans le coin fumeur, non pas qu'elle fumait mais elle accompagnée son père.

- Père ?

- Oui ma fille.

- Qui a dit que lorsqu'on aimait, il fallait laisser partir déjà ?

- Gibran Khalil Gibran, du moins quelque chose dans le genre, répondit-il en tirant une taffe de sa cigarette.

- Mmh.... Je n'avais jamais compris le sens de cette phrase avant d'y être confrontée....

- Tu comptes le laisser.

- Oui.....parce-que je l'aime, je dois le laisser partir. Il sera mieux sans moi, il n'a jamais eut besoin de Taeko Naoki pour être Chishiya Shuntaro alors, pour sa sécurité et ne pas lui gâcher la vie, je dois sortir de la sienne. Ça ira, il ne se rappelle pas de mon existence, il a des impressions de déjà-vu, mais trois fois rien.

- Il vivra une vie paisible, mais et toi Nana ? Toi tu n'oublieras pas.

- Je n'ai jamais dis que ça serait facile, et encore moins que c'était ce que je voulais, mais je ne peux pas lui faire ça.... De mon côté, je vais prendre du recule sur mon travail et consacrer plus de temps à ma famille.

- Prends ton temps ma fille, le premier cercle sera là pour toi.

- Je sais père..... Bon, je vais rentrer sinon je vais être tentée de lui sauter dessus, rit-elle doucement en éteignant la cigarette de son père avec ses doigts. Arrêtes de fumer, tu mourras avant moi.

- Merci de te préoccuper de la santé de ton vieux père.

- Oncle Akio dirait la même chose.

- Il le fait déjà malheureusement.

- Alors écoutes le.

Elle commença à marcher avant de s'arrêter brusquement, et jeta un dernier regard par dessus son épaule. Peu à peu, les larmes commençèrent à affluer au bord de ses yeux, dissimulant doucement la silhouette du blond qui lui fut bientôt impossible de voir.

- Père ?

- Oui.

- Si il venait à se souvenir de moi, par quelques miracles que ce soit....il sera ton gendre.