Scandale (Réécrite)

Chapitre 2

N'aillent pas le temps de déposer ses affaires en arrivant chez lui, la femme de ménage Lizzy, vient lui signaler que son père le convoque immédiatement dans son bureau. Il prit une bouffée d'air comme pour lui donner du courage. Aaron avance à pas de loup jusqu'au bureau de son père situé tout au fond du couloir. Il donne de léger coup contre la porte et attend la permission pour rentrer. Il pénètre dans la pièce, son père est installé sur son énorme siège en cuire, ses cheveux noir grisonnants brille à la lueur du soleil qui essaie de s'échapper entre les nuages. Les yeux marron et sombre de Richard le regardent froidement. Aaron referme la porte derrière lui sous les ordres. Il s’avance prudemment jusqu'à s'asseoir avec des gestes hésitants sur l'un des fauteuils. 

_ Tu m'expliques ? Demande son père en posant le journal devant les yeux de son fils unique.
_ Nous étions bourrés et… Mais il ne finit pas sa phrase. A quoi bon mentir quand son père connaît déjà la vérité mais qui veut juste l'entendre de la bouche de son fils.
_ C'était la limite à ne pas franchir Aaron. J'ai accepté et même payé certains de tes scandales sans rien dire mais celui-ci est impardonnable et inacceptable. Dit-il en pointant du doigt la photo sur le journal. _ Faire ce genre de chose est contre nature ! Explique son père avec dégoût.
_ Ce n'est pas… Mais il est coupé par un violent coup de poing de son père sur le bureau.
_ TU LA FERME. Je ne veux pas entendre un seul mot de ton horrible bouche. Tu me dégoûte, je devrais te renier pour ça.

Le cœur d'Aaron rate un battement. Sa plus grande peur serait-elle en train d'arriver ? Il savait quand commencer une relation avec Maël, un jour ses parents j'apprendrais et ça dégénérait mais il a écouté ses envies puis ses sentiments. Son père attrape le journal et le jette dans sa poubelle avant de reporter son attention sur son fils.

_ Je te donne une dernière et unique chance. Je ne veux plus que tu fréquentes le moindre garçon. Je ne veux plus voir cette horreur dans les magazines. Si ça recommence une nouvelle fois, je te renie, tu n'auras plus d'argent, plus de compte en banque, je te vire de ma maison et pas la peine de te servir de ton nom car il ne te servira plus. C'est comme ci tu n'auras jamais existé. Maintenant, sors, ton visage m'insupporte. Sans broncher, il sort du bureau de son père et monte quatre à quatre les marches jusqu'à ses appartements, rejoint sa chambre, ferme à clé et se laisse tomber lourdement sur son lit. Il laisse couler les larmes qu'il retient depuis trop longtemps, il frappe dans n'importe quoi, il hurle le prénom de Maël. Il hurle sa colère, sa douleur, la perte de l'homme qu'il aime. Il hurle à s'en briser les cordes vocales.

Qu'adviendra-t-il de lui ? Rien.
Ce sera une loque humaine.
Un être sans âme et sans émotions.
Il deviendra son père.

***

La nuit tomba bien vite sur la demeure des De Laval. Aaron sort de sa douche se prépare à sortir. Son père l'interdit d'être qui il est mais pas de sortir en boîte et boire jusqu'à à avoir un blackout total. Habillé d'un jean noir et d'une chemise blanche et une paire de mocassin noir. Ses cheveux brun sont plaqués en arrière avec du gel. Il descend et croise ses parents se dirigent sûrement dans le petit salon, son père l'ignore complètement pendant que sa mère le juge du regard avant de détourner la tête. Il attrape la clé de sa voiture et sort pour rouler jusqu'à la boîte de nuit habituelle.

***

Cela doit faire plus de deux heures qu'Aaron est dans cette boite de nuit à se faire draguer par tout genre de mec. Depuis que la photo est devenue virale, il n'a jamais autant reçu de propositions indécentes. Il pourrait craquer, baiser un ou plusieurs mecs dans les toilettes, personne n'en saura rien mais pourtant un indonésien hante ses pensées à chaque seconde, quand une personne touche sa cuisse il a l'impression de sentir le toucher de Maël.