Chapitre 3

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_ Un accident est survenu lors d'une course automobile cette après-midi.

C'est la dernière chose qu'Aaron entend derrière ses oreilles sifflantes avant de sombrer dans le néant.
Quand il rouvre les yeux, il ne sait pas depuis combien de temps il dormait. Une heure ? Un jour ? Un mois ? Un an ? Que s'est-il passé ? Seul le manque de brouhaha provoque un changement. Il tourne la tête dans tous les sens essayant de voir ou il se situe et comprend en voyant les machines sur lesquelles il est relié.

_ Vous devriez arrêter de bouger autant la tête.

Il dirige sa tête vigoureusement vers le son de la voix. Un médecin à la chevelure d'un brun presque noir accompagné de mèches rouges, des yeux en amande marron clair. Un corps sveltes est cacher sous un t-shirt blanc et de la blouse traditionnelle des médecins. Aaron regarde intensément et sans gêne le visage et le corps de l'homme en face de lui. Une mâchoire carrée, une légère barbe. Un sourire amusé apparaît sur le visage du médecin.

_ Dévisagé votre médecin ce n'est pas très poli.
_ Pardonnez moi. Aaron se sent bizarrement gêné. Pourquoi l'être ? Lui qui a toujours eu une telle assurance. Personne ne l'a rendu mal à l'aise.
_ Je vous pardonne. Vous savez, j'ai déjà eu pire comme regard.
_ Vraiment ? De quel genre ? Demande Aaron subitement intéressé.
_ Le regard de tueurs en série. Quand les flics leur tirent dessus, il faut bien quelqu'un pour les soigner. Répond nonchalant le médecin.
_ Je peux vous vengez si vous le souhaitez. Un léger rire s'échappa des fines lèvres du médecin.
_ Vraiment ? Et comment ? Question-t-il amusé.
_ C'est mon petit secret. Aaron lui gratifie d'un clin d'œil.
_ Un homme mystérieux. Constate le médecin.
_ Et vous… Aaron lis le nom du médecin inscrit sur son badge. _ Monsieur Beyle ?
_ Moi quoi ? Freine-t-il l'indifférence.
_ Êtes vous mystérieux ?
_ Dans bien des choses.
_ Vous m'intriguez docteur, que pouvez-vous me dire d'autre ? Demande-t-il avec un sourire en coin.

Le médecin pourrait croire qu'Aaron tente de le draguer mais ce n'est pas dans son intention. Pour l'instant.

_ J'ai déjà dévoilé trop de choses. N'oubliez pas que vous êtes mon patient.

Sa phrase terminée, le médecin lui annonce qu'il reviendra dans quelques heures pour vérification de son état. Lorsqu'il ouvre la porte, Aaron est pris d'une violente crise de panique. Il ne veut pas que le docteur Beyle sorte de sa chambre. Que doit-il faire pour le retenir ? Il interpelle son médecin en essayant de s'asseoir sur le lit.

_ Je vous en prie ne partait pas. Le médecin se retourne avec un sourire triste et des larmes dévaler ses joues.

_ Pourtant tu l'as fait. Aaron fronce les sourcils. De quoi il parle ? Et depuis quand il se tutoie?
_ Tu l'as fait. Tu m'as quitté Aaron. Tu as pris peur avec cette photo et maintenant nous somme malheureux. Par ta faute. Maël ouvre la porte de la chambre, un son strident siffle dans les oreilles d'Aaron. 

Il se réveille en sursaut et en sueur. Aaron passe ses mains dans ses cheveux en essayant de reprendre une respiration normale. Il regarde autour de lui, sa chambre est toujours en désordre, il n'a pas eu le courage de ranger après sa crise de colère au cas où, les femmes de ménage le feraient. Il se lève, se dirige dans sa salle de bain et allume la douche. Il ne sait pas à quelle heure il peut-être mais il s'en fiche, l'eau lui efface ses mauvais rêves.

***

Aaron descend les marches d'un pas hésitant. Et si ses parents refusent qu'il prenne le petit déjeuner avec eux ? Ils veulent peut-être qu'il reste cloîtré dans ses appartements et essayer de comprendre ce que Shane a voulu lui dire hier durant sa séance. Il arrive dans l'énorme salle à manger au couleur chaude, une gigantesque table est placée sur un énorme tapis remplissant pratiquement la pièce qui coûte une fortune. Comme à leur habitude, les parents d'Aaron sont chacun à un bout de table pendant qu'il s'installe entre eux dans un silence gênant. Le serveur lui apporte une assiette remplie de bacon, d'omelette et de fruits de saison. Sans se faire prier, Aaron attaque son assiette mort de faim. Son père le regarde en buvant sa tasse de café avant de la poser délicatement.

Scandale (Réécrite)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant