Chapitre 37

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Un mal de crâne le surprend. Ses tympans sifflent et éclipsent tout autre bruit qui serait susceptible d'être présent. Il ouvre péniblement les yeux, un visage qui pensait ne jamais revoir se trouve beaucoup plus prêt qu'il ne le souhaiterait. Il essaie de se reculer mais son dos heurte le dossier d'une chaise, ses mains son lier contre celle-ci, y compris ses jambes.

_ Le voilà qu'il se réveille. Ça fait deux jours que j'attends ton réveil en me demandant si mon cher camarade ne t'a pas frappé un peu trop fort. Explique-t-il en tendant la main vers l'endroit de sa douleur, Maël tente d'éviter le contact mais c'est peine perdu.

Cillian n'a vraiment pas changé, il a toujours sa lueur espiègle et mauvaise dans son regard chocolaté. Sa barbe à grossi, elle est devenue grise comme ses cheveux mi-long plaqué en arrière avec une tonne inimaginable de gel. 

_ Tu peux me fixer autant de temps que tu le souhaites, mais tu auras toujours la même réponse. Ton vieux père est de retour.
_ Tu n'as jamais été mon père ! Juste une brute sans âme qui a tabassé ma mère et moi. Cillian lui agrippe la gorge et commence à l'étrangler.
_ Que tu le veuilles ou non je suis ton père ! S'énerve Cillian en le relâchant.
_ Mon père se nomme Paul Bayle. Force Maël malgré les représailles qu'il risque en le défiant et se défendant de cette manière. 

Il sait qu'il risque bien pire qu'une légère prise à la gorge mais il ne peut pas s'en empêcher. Toutes ces années à se faire marcher dessus, à se sentir faible et subir continuellement ses coups, l'ont endurcie. Aujourd'hui il est plus fort, il a la possibilité de le défier. Cillian s'éloigne de lui et marche en long devant lui.

_ Tu m'as donné du fil à retordre cher fils. J'ai commencé mes recherches sur toi, deux ans avant ma libération. Bizarrement, les contacts qu'il me reste à l'extérieur mon annoncé qu'aucun Maël Backer est apparu dans les registres depuis plusieurs années. Puis une certaine Cécilia Belfort est venue me rendre visite en prison. Tu sais qui est-elle en réalité ? Elle est la petite sœur de l'homme que tu as failli tuer il y bien longtemps.

Une nausée le surprend. Il se doutait qu'elle avait un lien avec sa vie passée mais jamais il ne se serait douté qu'elle était liée à l'homme sur qui il a tiré. Il reçoit une violente gifle.

_ Écoute moi au lieu de rêvasser ! Sagace Cillian. Cécilia m'a annoncé qu'elle avait croisé une personne qui ressemblait étrangement à mon fils mais évidemment, avec plusieurs années en plus. Elle m'a informé que tu faisais appeler Maël Beyle. Nous avons trouvé un compromis, elle te surveille jusqu'à ma sortie et en contrepartie, elle participera à ma vengeance. Chaque mois elle me rendait visite, elle m'a tout dit, tu avais été adopté à tes 12 ans par la famille Bayle, tu as grandi dans les beaux quartiers de New-York. Puis à tes 18 ans tu as déménagé à Sydney pour tes études de médecine. Elle m'a même avoué que vous aviez commencé une relation de couple et midi un jour, elle est venue me voir pour m'annoncer que tu l'avais quitté avec un motif ridicule…
_ Ne pas avoir de sentiments pour quelqu'un c'est un motif ridicule ? s'exclame Maël en coupant son père.
_ Je n'ai jamais aimé ta mère et c'est pas pour ça que je l'ai quittée !
_ Non tu as fait pire ! Tu l'as assassinée !

Le poing violent de son père atterrit sur sa mâchoire, il tourne la tête et crache le sang, un rire incontrôlable s'échappe de ses lèvres.

_ Je suis tellement habitué à tes coups que je ne ressens qu'une légère douleur. A moins que tu t'es adouci en prison.

Un second coup atterrit sur son nez, la vive douleur qu'il ressent ne peut que se conclure sur une seule chose : son nez est cassé.
Comme s'il n'avait rien fait, Cillian continue à déblatérer son histoire.

_ Un mois après votre rupture, elle est revenue me voir en m'apportant une nouvelle des plus incroyables. Cillian s'approche de lui jusqu'à n'être qu'à quelque centimètre l'un de l'autre. _ Tu est devenu pédé. Tu baises avec un mec ! Son géniteur s'éloigne de lui comme s'il avait la peste un rictus apparaît sur son visage aigri. _ Quand j'ai décidé de faire de toi un véritable homme ce jour là, j'ai bien vu que tu hésitais à rejoindre la femme, pendant une fraction de seconde je me suis demandé si tu ne préférerais pas les hommes mais c'était inconcevable d'imaginer que mon propre enfant soit gay ! Et pourtant regarde-toi. Dit-il en faisant de grands gestes dans sa direction. _ Tu aimes les queues. Tu me répugne.

Scandale (Réécrite)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant