Scandale (Réécrite)

Chapitre 38

Il se réveille une fois de plus avec des douleurs sont deux fois plus puissante, il peine à ouvrir les yeux. Du bruit apparaît dans la vieille pièce. Maël garde les yeux fermés en voulant espionner sans représailles la conversation entre Cillian et Richard.

_ Pourquoi as tu envoyé cette fichu photo ?! S'énerve Richard. _ Mon fils va se battre corps et âme pour essayer de le retrouver !

_ C'est ce que je souhaite ! Je veux le faire venir ici. Je souhaite qu'il voie de ses propres yeux la mort de son chéri. Je veux qu'il souffre, je veux le détruire et lorsque ça sera fait, il me suppliera à genoux de le tuer.

_ Ce n'était pas prévu ! hurle Richard. _ Tu m'avais promis de ne pas toucher à mon fils ! Tu t'occupes seulement de ton propre fils.
_ J'ai envie de m'attaquer à ce jeune garçon qui, au vu des photos que tu m'as montré, te ressemble beaucoup. Ne viens pas me dire que la mort de ton fils ne te réjouis pas ? Tu le considères comme une erreur de la nature. Tu m'as même confié que tu regrettes qu'il ne soit pas mort dans ce fichu accident de voiture.

Cillian en parle avec un ton tellement impartial que ça donne la nausée à Maël. Le médecin est capable de supporter la fureur et la violence de son père biologique mais il ne sera jamais fort pour accepter le destin tragique de son compagnon. Il interrompt leur conversation en ouvrant doucement les yeux et essaie de se relever mais le moindre petit geste lui arrache un gémissement plaintif. Les deux hommes se tournent vers leur captif, Cillian s'approche de lui tandis que Richard reste figé à sa place, comme si le projet de son complice bloquait ses capacités motrices. Son géniteur l'aide à s'asseoir malgré les multiples fractures et la douleur qui s'infuse dans tout son corps.

_ Je pensais que tu resterais plus longtemps dans le coma. Annonce Cillian soudainement tendu.
_ Je suis plus coriace que j'en ai l'air. Avoue Maël la bouche pâteuse par le manque d'hydratation.
_ Ça change, à l'époque, un simple coup contre un meuble tu finissais évanoui pendant des heures.
_ Le corps d'un enfant et celui d'un homme de vingt-six ans est différent. Et puis, avec la force que tu mettais en me balançant contre les meubles, mes évanouissements étaient justifiés.
_ Tu n'étais qu'une simple tafiote fragile. Ta mère t'a trop couvert.
_ Elle ne me couver pas, elle me protégeait de toi et de ta folie meurtrière. Crache Maël.

Toutes ces années où il rêvait en cachette de lui dire tout ce qu'il ressentait est enfin arrivé. Le jour de son arrivée chez ses parents adoptifs, Paul et Miranda lui ont dit qu'ils l'aideront à oublier son passé, que ses cauchemars partiront et qu'il ne doit plus jamais vivre dans la peur, Cillian ne reviendra pas. En repensant à ces paroles, Maël à une folle envie de rire, ils se sont complètement fourvoyé, mais ce n'est pas de leur faute, personne ne pouvait savoir que la police aller relâcher Cillian et qu'il reviendrait prendre sa revanche.
Sans comprendre ce qu'il se passe, il reçoit une énorme gifle, il souhaite poser sa main sur sa joue qui chauffe mais les chaînes l'empêchent de faire le moindre geste.

_ Tu ne comprendras jamais. J'étais obligé de la tuer, elle devenait une menace.
_ Une menace ? Maël lâche un rire. _ Elle ne l'a jamais été, elle se fichait complètement de ton business illégal ! Ce qu'elle voulait c'était de partir loin de toi, de ta violence, elle voulait reprendre une vie normale, avec moi. Au lieu d'accepter son choix, tu n'as pensé qu'aux risques et tu l'as éliminé ! Aujourd'hui elle se trouve dans une urne, dans le caveau familial à Tokyo et je n'ai jamais été la voir car à la simple pensé d'elle, c'était toi que je voyais, tu me pourrissais les souvenirs de ma mère !
_ Tu te souviens des mots que je t'ai dit quelques jours avant l'enterrement de ta mère ?

Maël essaie de forcer sa mémoire. Son père lui a dit tellement de choses que les souvenirs se mélangent, il finit par abandonner et hoche négativement la tête lui signifiant qu'il ne savait pas de quoi il parle.