Scandale (Réécrite)

Chapitre 14

[Maël]

Maël se frappe intérieurement. Mais qu'est-ce qui te prend ?! Se dit-il. Pendant que tu y es, avoue lui entièrement ton passé. Pourtant, malgré les risques, Maël avait besoin de se soulager de ce poids, lui avoué que tout est comédie. Il aimerait également lui avouer qu'il l'aime toujours. Que jamais il ne cessera de l'aimer malgré tous les efforts qu'il fournit pour le faire. Mais il ne lui dit pas, il le garde pour lui comme pour beaucoup de choses. Un secret de plus ce n'est rien comparé aux bagages qu'il tire derrière lui depuis ses 10 ans.

Aaron le regarde comme ci il avait une énorme araignée sur le visage. Puis ses émotions changent et il arrive à lire de l'incompréhension, du questionnement et surtout de la colère. Mais pourquoi l'être ? Il est incapable de lui mentir. Depuis qu'ils se sont connus, il a toujours été sincère, il n'y a que son passé qu'il garde pour lui. Ce n'est pas un mensonge. C'est un simple secret. Il déteste les mensonges. Même le soir de leur première fois, il a été totalement honnête. S'il ne l'avait pas été, il ne pense qu'il aurait vécu l'une des plus belles nuits qu'il a passer en sa compagnie.

Aaron ne bouge pas, il reste figé sur place, Maël est dans le même état. Il ne sait pas comment reprendre la conversation. Pourquoi ne pas l'avoir laissée partir ? C'était la meilleure chose à faire mais il devait se défendre.

Aaron revient sur le palier, attrape la main de Maël et le guide jusqu'à une chambre. Il ferme la porte tandis que Maël s'assoit sur le lit jouant nerveusement avec ses doigts ne supportant pas ce long silence venant de l'homme face à lui.

_ Tu comptes m'en dire plus ou me laisser décider si c'est une farce ou non ? Prononce finalement Aaron.

Comment lui dire la vérité en évitant de lui raconter que Cécilia le menace. Qu'il est apeuré. Mais pas pour sa vie, mais pour celle d'Aaron. Il a tellement peur que son géniteur apprenne l'existence d'Aaron, qu'il sache quel lien ils ont et qu'il trouve un moyen de détruire Maël à travers lui. Il a également peur que sa véritable identité sorte et qu'après ça, tout ce combat pour avoir une vie convenable explose en un million de morceaux. Se rendant compte de l'inévitable, il décide de sortir un mensonge. Il devra aller à l'église demain pour se faire pardonner. Jouant nerveusement avec sa bague à l'index que son frère lui à offert pour son anniversaire, il sort le premier mensonge qui lui vient.

_ Je… Il avale avec difficulté sa salive. J'ai voulu testé ta jalousie. Ce mensonge ne fait aucun mal en comparaison de la vérité.
_ Ma quoi ? Demande Aaron abasourdi. _ Jouer avec mes sentiments est un amusement pour toi ? S'agace l'aristocrate.
_ Je n'ai jamais… Mais il se fait couper par Aaron avant qu'il ne puisse se défendre du mieux qu'il peut.
_ Tu pensais quoi ? Que j'allais sortir le champagne et les confettis en voyant une femme accrochée à ton bras ? Tout en se vantant qu'elle est ta compagne depuis 1 an. Je ne partage pas le même humour.

Aaron souhaite quitter la pièce mais cette fois-ci Maël ne le laissera pas s'échapper. Ils doivent parler. Il se lève du lit et court jusqu'à la porte et se place contre celle-ci pour empêcher son ex de sortir.

_ Je ne m'attendais pas à ce qu'elle dise une chose pareille. Cécilia est une garce manipulatrice. Quand elle voit une once de bonheur chez quelqu'un, elle voudra à tout prix la briser. Ce qui l'agace encore plus c'est la ténacité de mes sentiments à ton égard. Elle ne comprend pas pourquoi je m'accroche si désespérément. L'infime espoir qui brûle en moi, elle souhaite l'estomper.

Maël remarque immédiatement la défaillance d'Aaron. Il se demande ce qu'il peut bien penser. Apeuré de le voir s'échapper encore une fois, il le guide jusqu'au lit

_ Maël. Commence Aaron. Tu sais que nous… Mais le médecin le coupe avant qu'il ne puisse continuer finir sa phrase.
_ Oui, je sais que nous ne pouvons pas être ensemble. Que ta famille ne m'acceptera pas et encore moins ton homosexualité. Mais je n'arrive pas à t'oublier. J'ai tout tenté, je n'y arrive pas. Tu restes ancré en moi. C'est indéniable.