Chapitre 32

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[Maël]

Il tourne en rond dans son salon, Jack le fixe en buvant tranquillement son café. Dans quelques instants, le lieutenant Blanc va sonner. Maël est énormément stressé, il se sent également mal de ne rien dire à Aaron mais tant qu'ils n'ont pas des preuves tangibles, pas question qu'il le sache. Il préfère qu'il reste focalisé sur sa guérison. Finalement la sonnette de son appartement retentit, il se précipite vers la porte sous le léger gloussement de Jack. Quand il ouvre la porte et qu'il voit Antwan, il a l'impression de se retrouver à l'âge de 10 ans, en rentrant de son affreuse école où cet homme intimidant l'attendait devant l'immeuble défraîchi où il vivait avec Cillian. Le policier n'a pas changé, toujours la même carrure droite et sévère, ses cheveux sont toujours aussi sombres mais du gris ont fait leur apparition. Ses yeux bleus paraissent moins froids qu'autrefois accompagnés de rides. Maël le laisse entrer après une brève poignée de main et le présente à son ami.

_ Lieutenant, je vous présente mon ami, Jack Héron. Il est également lieutenant.
_ Ravis de vous connaître monsieur Héron.
_ De même. Et je vous remercie d'aider mon ami à enfermer ce psychopathe. Cite Jack en lui serrant la main.

Antwan semble éberlué du commentaire de Jack mais reprend vite son sérieux et son professionnalisme.

_ Je ne fais que mon travail. Monsieur Backer est un… Sacré personnage. Je ne comprends pas pourquoi il a été relâché.
_ Il a fait appel et il a toujours eu une bonne conduite en détention. Répond Jack qui semble soudainement agacé.
_ A l'écoute de votre commentaire, vous accusez les policiers de New-York !? Vous pensez que nous sommes incapables de surveiller un homme dangereux ? Répond sur Antwan sur la même tonalité.
_ Je n'ai jamais prétendu le contraire. Rapplique Jack en buvant une nouvelle gorgée de son café.

Voyant que l'atmosphère devenir austère, Maël intervient. Après tout, ils ne sont pas là pour parler des erreurs de la police New-Yorkaise.

_ Messieurs nous ne sommes pas là pour se prendre la tête.

Jack regarde son ami et s'adoucit pendant qu’Antwan s'excuse et s'assoit sur le canapé. Maël lui offre une tasse de café avant qu'il ne démarre sérieusement la conversation.

_ Au téléphone vous m'avez signalé que votre compagnon était en danger. Comment pouvez-vous le savoir ?

Maël montre les messages envoyés par Cécilia. Il lui parle également de leur conversation qu'ils ont eu puis il lui fait part de ses doutes en ce qui concerne l'accident d'Aaron.

_ A priori, ce n'est qu'une perte de contrôle. Constate Antwan. Mais je vais enquêter pour garantir qu'il n'y a rien de plus grave derrière cet accident. Il faudrait que votre compagnon témoigne. Si lui-même pense que cet accident n'en est peut-être pas un, sa parole pourrait nous aider.

Maël hoche la tête pour approuver. Il faudra qu'il trouve un moyen d'en parler avec Aaron. Mais pas maintenant, tout est encore flou dans son esprit. La conversation repart sur les preuves que le lieutenant avait trouvées à l'époque jusqu'à ce qu'elle se dirige droit vers la plus redoutée pour le médecin.

_ Quand Johanna est morte, une autopsie a été faite. Le légiste a conclu à une surdose de somnifère, mais un autre médicament a été retrouvé. Explique calmement Antwan. _ Bizarrement, on a demandé au légiste de ne pas l'écrire dans le dossier. C'est sûrement ce médicament qui a tué madame Backer.
_ Maël, penses-tu que ta mère prenait d'autres médicaments ? Demande calmement Jack. 
_ Non. Elle ne prenait rien d'autre. Ne voulant pas me laisser seul avec Cillian, ma mère m'emmenait toujours avec elle à la pharmacie, je me souviens très bien des médicaments qu'elle acheter. Ce n'était que des somnifères.

Scandale (Réécrite)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant