Chapitre 10

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Après avoir passé pendant des heures à fixer son téléphone, sa réponse est enfin apparue.

{Je te devais au moins ça. Au revoir Aaron.} Maël.

Il laisse glisser son cellulaire sur son lit. Il s'attendait à quoi ? Sûrement pas à ce genre de réponse. Maël lui a demandé de l'oublier, mais comment oublier une personne qu'on imaginait comme l'homme de sa vie ? Rageusement, il range son Iphone dans la poche arrière de son jean. Aaron quitte la mini chambre qu'il a longuement comparé à une cellule de prison. Nathan est devant la porte principale l'attendant avec un garçon qu'il a connu durant son court séjour. Ce jeune homme l'a beaucoup touchée, il a été placé dans cette enfer il y a un an lorsque sa famille d'accueil l'ont surpris en train d'embrasser langoureusement son ami d'enfance.

_ Tu es le premier à partir aussi vite. Commente Sébastien en lui tendant les bras pour lui faire un câlin. _ Merci Aaron. Tu nous donnes tous l'espoir d'une sortie.
_ Si tu as besoin, je suis là.

Sébastien le remercie et le lâche. Nathan se contente de lui serrer la main sans pour autant cacher ses émotions.

_ Je suis heureux de t'avoir connu. Tu es une belle personne Aaron, avec un caractère qui donne envie de te frapper mais tu es une personne incroyable. Il relâche la main de son ancien patient. - Ce week-end j'organise une soirée. Normalement Claire t'en parlera mais je préfère t'inviter moi-même et je t'enverrais un message pour l'adresse et l'horaire.
_ Merci Nathan. Ça me changera les idées.

Nathan lui donne une petite tape amicale sur son épaule. Aaron lui donne un vague sourire avant de poser son sac sur son épaule et resserre l'anse de celui-ci. Il s'apprête à sortir, respire enfin l'air frais mais Nathan a une fâcheuse tendance à le retenir plus que nécessaire.
_ On est venu te chercher. Il t’attend devant.

Aaron une nouvelle fois et sort de l'immeuble en se demandant qui a bien pu venir le chercher. Autre que ses parents et Maël, personne ne sait qu'il se trouve ici. Finalement la voiture apparait et reconnaît la berline noire de son père. Aaron soupire un grand coup et rentre à l'arrière, son père est installé sur le siège à côté de lui pendant que son chauffeur démarre.

_ Ton médecin nous a téléphoné ce matin. Selon lui, tu es sur la voix de la guérison et les médicaments vont t'aider à stopper complètement ton comportement déviant.

Aaron a tellement envie de lui hurler qu'être gay n'est pas une maladie, qu'il est toujours un être humain, toujours le même fils et que son orientation sexuelle ne changera jamais son âme mais il se retient, il reste silencieux ne voulant pas provoquer une dispute avant même son retour dans le domaine familial. Le reste du trajet se passe en silence. Ils finissent par arriver à la résidence De Laval bien vite qu'il ne l'aurait imaginé. Aaron sort de la voiture et est vite accueilli par sa majordome personnelle.

_ Monsieur De Laval, je suis si heureuse de vous revoir !
_ Moi aussi Lucia. Aaron attrape son sac avant que Lucia ne le prenne. _ Ne vous en donnez pas la peine. Je vais le faire moi-même.
_ Aaron ! hurle Richard. - Lucia travaille expressément pour s'occuper de toi.
_ Je le sais père ! Mais je n'aime pas me servir de quelqu'un pour un unique sac.
_ Tu es peut-être guérie mais ton insolence est toujours présente.
_ On ne peut pas tout guérir père.

Aaron donne un petit sourire à Lucia, rentre dans la demeure et monte les deux étages pour rejoindre ses appartements personnels et dépose ses affaires à laver. Il s'effondre sur son lit King size et ferme les yeux.

Aaron tourne la tête dans les sens, il y a tellement de médecins à l'hôpital qu'il n'arrive pas à se repérer. Mais où est-il ? Pense Aaron. Il atterrit au second étage lorsqu'une infirmière l'interpelle.

Scandale (Réécrite)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant