P7 / Chapitre 89 : L'éclat du samaritain

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Karl avait soulevé une question cruciale : devaient-ils aider les autres personnes coincées dans le labyrinthe ou devaient-ils simplement partir seuls, sans se soucier des autres ? Pour Karl, il était évident qu'ils devaient tenter de sauver les autres personnes, car ils étaient simplement terrifiés et n'osaient pas sortir. De plus, il était évident que Lee n'était pas dans ce labyrinthe et il n'y avait donc aucun sens à le chercher ici. Karl était du genre à vouloir toujours secourir les autres, cela faisait partie de sa nature.

Johan, quant à lui, ne voulait pas tenir compte de l'avis des autres. Il était peu disposé à écouter les conseils des autres. Les autres membres du groupe, en revanche, étaient prêts à tenter de sauver les autres personnes. Ils étaient d'accord pour au moins essayer. Seul Luna semblait réticent à cette idée, mais elle ne s'opposait pas clairement à cette décision.

William posa une question cruciale. "Comment allons-nous faire cela?"

Karl répondit : "Comme nous l'avons fait au bloc, nous enverrons un message à tout le monde."

Doiby demanda : "Et tu crois qu'ils vont tous t'écouter ?"

Karl secoue la tête. "Non, je ne crois pas qu'ils le feront. Il y a 20 fois plus de personnes ici que dans le premier bloc et ils n'ont pas envie de quitter leur petit endroit, ce que je comprends. Nous ne pourrons sauver que ceux qui le souhaitent. Et comment pouvez-vous imaginer que de nombreuses personnes passent sur ce pont étroit sans se foutre dessus et sans tomber dans le vide ?"

Luna intervint. "Je vois ce que tu veux dire."

Johan déclara : "Karl, tu es doué pour convaincre les gens et trouver les bons mots. Doiby et toi pouvez y aller pendant que moi, Luna et William resterons ici."

Les jours passèrent et Karl et Doiby revinrent avec une centaine de personnes du bloc. Ce n'était pas la totalité de la population, même une infime partie d'entre elles, mais c'était déjà une réussite. Johan et les autres attendaient avec impatience leur retour et furent agréablement surpris de voir autant de personnes suivre leur plan.

La troupe était dirigée par des policiers et Karl, Johan, William et Luna laissaient passer les gens. Ils rejoignirent leurs deux amis qui étaient restés de l'autre côté. Les instructions de la police étaient claires : tout le monde devait traverser le pont en file indienne, lentement et avec précaution. Cependant, malheureusement, une partie du pont en verre s'est brisée soudainement, faisant tomber plus d'une vingtaine de personnes dans le vide. La panique s'est alors installée parmi les survivants qui se retrouvaient à être témoins de cette tragédie. C'était un moment effrayant et douloureux pour tout le monde. Les policiers ont dû faire face à la situation et tenter de calmer les gens pour éviter qu'il n'y ait d'autres accidents. Les quatre amis, quant à eux, étaient choqués et bouleversés par ce qui venait de se passer. Ils ne savaient pas quoi faire, mais ils étaient déterminés à aider les survivants du mieux qu'ils pouvaient.

Le groupe s'engageait dans un périple effrayant. La panique avait pris le dessus lorsque la plateforme s'était brisée, causant la mort de plus d'une vingtaine de personnes. Ce n'était que le début de l'horreur pour Karl et les autres survivants. Ils avançaient lentement dans le labyrinthe, chaque pas étant une torture pour leur psychologie. Chaque moment semblait plus long que le précédent, chaque respiration plus difficile. Karl avait des flashbacks du premier labyrinthe et se demandait même s'il ne valait pas mieux rebrousser chemin.

Cette expérience n'était pas un simple jeu pour enfants, comme ils l'avaient cru il y a quelques jours. La peur qui les habitait était palpable, le risque de tomber à tout moment était constant. C'était une torture morale pour Karl de voir un de ses amis tomber sous ses yeux, sans pouvoir faire quoi que ce soit. Il réalisait alors que l'horreur n'était pas seulement physique, mais également mentale. Il comprenait que l'on n'avait pas besoin de torture physique pour ressentir la terreur qu'il avait ressentie il y a trois ans.

Lorsqu'ils parvinrent enfin à la fin du tunnel, Karl était profondément effrayé à l'idée de perdre ses amis. Cependant, il ne se rendit pas compte qu'ils étaient maintenant seulement à trois personnes en provenance de la métropole d'où ils venaient.

A leur grand soulagement, le groupe d'amis était toujours en vie et aucun d'entre eux n'était mort. Cependant, une altercation éclata entre les deux hommes qui se tenaient devant eux, l'un refusant d'aller plus loin. Derrière eux se trouvait une jeune fille qui, selon Karl, était susceptible de paniquer et de pousser l'un de ses amis.

La situation se compliqua lorsqu'un des hommes devant sortit une arme de point et tira sur l'autre. William reconnut immédiatement l'officier Sanwo, qui les avait interpellés dans la ville. Ce dernier prit le corps de son collègue et le poussa sur la glace pour voir si la plateforme allait se briser ou non.

Karl était terrifié à l'idée que le corps puisse passer à travers la glace et atteindre ses amis. Il continua à avancer jusqu'à la fin en silence, tout comme Johan, William, Luna et la jeune fille qui était restée derrière. Seul Doiby manquait à l'appel. Juste avant d'atteindre la fin, il fut arrêté par l'officier Sanwo.

Sanwo s'exprime en disant : "Toi, je ne te fais pas confiance."

Doiby lui demande, perplexe : "Pardon ? Qu'est-ce que tu veux dire ?"

Malheureusement, Sanwo ne fait pas confiance à Doiby et pousse ce dernier sur une des plates-formes fragiles. Les amis de Doiby regardent impuissants celui-ci tomber dans le vide, se fracassant sur le sol avec les autres corps sans vie.

Le tragique événement de la mort de Doiby avait plongé Karl et ses amis dans un état de choc et de colère. Alors que Doiby avait juste traversé le pont, il avait été abattu sans raison apparente par un officier de police. La rage dévorante de Karl a pris le dessus, et sans arme, il a attaqué l'officier et l'a battu jusqu'à ce qu'il s'évanouisse. Il était sur le point de jeter le corps de l'officier dans le vide en vengeant la mort de son ami, mais Johan et William ont essayé de l'en empêcher.

Johan a calmement déclaré : "Arrête, ça ne sert à rien."

Karl a répondu avec colère : "Il a tué Doiby, ça n'avait aucun sens non plus !"

William a ajouté : "Si nous le tuons, cela ne ramènera pas notre ami à la vie. Nous avons son arme et il était policier, ne penses-tu pas qu'il pourrait nous donner des informations utiles une fois réveillé ?"

Karl a lâché un juron, puis a fini par relâcher l'officier sur le sol, laissant la vie sauve à celui-ci.

Une jeune fille inconnue s'est alors approchée et a déclaré : "Il n'était pas comme ça avant, c'était un policier gentil autrefois."

Luna a demandé, suspicieuse : "Qui es-tu d'abord ?"

La jeune fille s'est présentée en disant : "Je m'appelle Leila, comme vous pouvez le voir, je viens de la ville."

Luna a répondu avec amertume : "Il a tué notre ami."

Leila a répondu d'un ton contrit : "Oui, je sais, je suis désolée. Mais je crois qu'il a juste perdu la tête."

Finalement, Johan et William ont pris la responsabilité de porter l'assassin de Doiby, le cuisinier qu'ils aimaient tous. Ils savaient que le chemin à parcourir serait difficile, mais ils étaient déterminés à faire justice pour leur ami disparu.

Les OubliésOù les histoires vivent. Découvrez maintenant