P7 / Chapitre 98 : Rétrospective

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George gisait sur le sol, son corps immobile. Arthur était stupéfait, son regard fixé sur le corps de son camarade. Comment Ludwig avait-il pu être aussi impitoyable ? Comment pouvait-on tuer un homme sans même une seconde pensée pour quelqu'un avec qui il a passé autant de temps?

Safranov se tenait à côté d'Arthur, silencieux. Il savait que ce n'était pas le moment de se lamenter sur la mort de George. Ils devaient se concentrer sur la mission à accomplir.

"Arthur, écoute-moi bien," dit Safranov en se tournant vers lui. "Je vais aller chercher Ludwig. Pendant ce temps, tu dois tenir cette position. Si des ennemis essaient de monter dans la tour, tu dois les arrêter. Tu es le seul qui peut changer le cours de l'histoire si quelque chose tourne mal, tu es celui qui a connu Ludwig durant la seconde guerre mondiale pas moi."

Arthur hocha la tête, déterminé. Il savait que Safranov avait raison. Il devait protéger cette position à tout prix.

Safranov lui sourit et posa une main sur son épaule. "Je sais que je peux compter sur toi," dit-il avant de s'éloigner.

Arthur regarda Safranov s'éloigner dans la tour, sa silhouette se perdant dans les ombres. Il se tourna ensuite vers le bas de la tour, son regard fixé sur l'obscurité. Il devait rester concentré, il ne pouvait pas se permettre de se laisser distraire.

Pendant un moment, tout sembla calme. Les tirs s'étaient arrêtés, les explosions avaient cessé. Il se mit à entendre une sorte de bruit d'une sorte de scille dans le haut de la tour.

Arthur se demanda ce qui se passait, si Safranov avait réussi à tuer Ludwig ou s'il avait été éliminé.

Puis, il entendit des bruits de pas. Il se prépara à se battre, son arme prête à tirer. Mais ce ne fut pas nécessaire. Safranov revint du haut de la tour, son visage en sang, sa chemise déchirée,une oreille et deux bras en moins.

"Je suis mort.., Arthur," dit-il en haletant. "J'ai échoué." Safranov fait ses derniers pas et s'écroule dans les escaliers.

Arthur fut pris d'une tristesse et d'une colère indescriptibles. Il ne pouvait pas croire que Ludwig avait réussi à éliminer Safranov, l'un des meilleurs soldats qu'il avait jamais connus.

"Il a payé le prix fort, Safranov. Mais nous devons continuer. Je ne peux pas laisser ses sacrifices être vains..," dit Arthur, tentant de trouver les mots justes devant le cadavre découpé de son ami."

Arthur sentit un pincement au cœur en évoquant la perte de ses camarades, les larmes menaçaient de couler, mais Arthur se reprit rapidement.

Sa radio sonne et Arthur répondit à Landon d'une voix ferme et rassurante, lui expliquant qu'il était prêt à mettre fin à cette guerre coûte que coûte. Il pouvait presque sentir le soulagement de Landon à l'autre bout de la ligne, et cela lui donna un peu plus de force pour continuer.

Arthur atteignit finalement le sommet de la tour, prêt à affronter Ludwig. Il était cependant surpris de trouver un espace vide, la pièce était vide et aucune trace de Ludwig.

Arthur scrutait la pièce en essayant de comprendre la situation. Soudain, il entendit un bruit derrière lui. Il se retourna rapidement et vit Ludwig, le regardant droit dans les yeux.

Ludwig en voyant Arthur se met à lui parler.

Ludwig : Ca faisait longtemps Arthur, tu dates.

Arthur : Moi, j'aurais préféré ne plus jamais avoir à te voir après que tu aies été capturé au Japon. Faut croire que être à la CIA ne t'a pas suffi, il a fallu que tu essaies de détruire le monde 7 siècles plus tard.

Ludwig : Tu ne trouves pas ça drôle de se retrouver dans cette situation alors que, de base, la destinée de l'être humain et sa vraie raison d'exister ne sont que la reproduction.

Arthur : Peut-être que nos raisons d'exister sont des mensonges, mais de toute façon, ça ne prend pas avec moi. Je vais te tuer ici et maintenant.

Ludwig : J'en étais sûr que tu allais me répondre de cette manière. Tu n'as pas changé, mais tu es beaucoup plus sûr de toi.

Arthur : Je n'aime pas du tout avoir une conversation comme ça avec toi.

Ludwig : Et moi, j'aurais aimé avoir le temps de discuter, mais malheureusement, d'autres tâches plus importantes m'attendent.

Arthur : Dans tous les cas, ça sera ta dernière tâche, car je vais en finir avec toi.

Ludwig : Laisse-moi en douter.

Arthur : C'est toi le cerveau de toute cette mascarade ! On aurait pu avoir une vie tranquille, moi et les autres, mais toi, tu te devais de tout foutre en l'air avec tes trucs de fou furieux !

Ludwig : C'est une vision très pessimiste des choses ça.

Arthur : Tu nous vois comme des marionnettes entre tes mains, tu n'es qu'un égoïste qui ne pense qu'à tes propres intérêts et à ton propre futur. Tu n'as aucune foi en l'humanité, tu vois les gens comme des bêtes qui suivent leurs pulsions plutôt que leur cerveau.

Ludwig : Peut-être bien.

Arthur : Quand tu seras mort, la vie reprendra son cours, et ta putain de boucle ne se reproduira plus.

Ludwig : Ce jour-là, quand River t'a trouvé dans le goulag en Sibérie, il aurait pu te laisser là et tu serais mort. Tu sais que c'est grâce à moi qu'il a pu faire cela ? Grâce aux modifications que j'ai faites dans le temps, tu as pu survivre. Normalement, tu aurais dû être mort ce jour-là. Tu ne te sens même pas un peu redevable pour cet acte charitable ?

Arthur sentait la colère monter en lui. Comment osait-il lui parler de reconnaissance après tout ce qu'il avait fait ? Il avait causé la mort de George et Safranov, et Axel était entre la vie et la mort. Il ne laisserait pas Ludwig continuer à semer le chaos.

Arthur : C'est toi qui va le regretter, crois moi !

Le temps sembla s'arrêter alors qu'Arthur et Ludwig comment à s'affronter quand Arthur essaie de tirer sur Ludwig.

Les deux hommes échangeaient des tirs rapides, chacun essayant de toucher l'autre. Les balles sifflaient autour d'eux, faisant des éclats sur les murs et les sols.

Arthur se rendit compte que Ludwig était un adversaire coriace et intelligent, et qu'il ne pouvait pas le vaincre seul. Il décida alors de tenter une ruse.

Il fit semblant de courir vers Ludwig, mais fit un bond sur le côté et tira un coup de feu dans la jambe de son ennemi. Ludwig chancela, donnant à Arthur l'occasion de se mettre à couvert derrière un mur.

Cependant, Ludwig n'était pas vaincu. Il se redressa et avança vers Arthur, le regard rempli de haine et de détermination. Arthur tira à nouveau, mais Ludwig réussit à esquiver les balles en se jetant sur le sol.

Arthur savait qu'il ne pouvait pas tenir très longtemps, il était à court de munitions et n'avait pas d'autre choix que de trouver un moyen de vaincre Ludwig avant qu'il ne soit trop tard.

C'est alors que quelque chose d'inattendu se produisit. Une explosion retentit dans la tour, faisant trembler les murs. Arthur se mit à courir, essayant de comprendre ce qui s'était passé.


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