22- La rançon

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PDV de Tp

Enfin !

La sonnerie retentissait tout juste. Je me leva brusquement pour ranger mes affaires. Le professeur me regardait à peine depuis son bureau, qu'il n'avait pas quitté en une heure.

Tp: Au revoir

Je n'entendis pas s'il me répondit car j'étais déjà dans le couloir. Je sortis du bâtiment, il faisait nuit et une légère pluie tombait. Il n'y avait personne dans la cour, j'étais sûrement la seule à me faire coller un vendredi soir. Mais j'avais l'habitude, l'école et moi n'avions jamais été amie, et les profs ne m'aimaient pas et moi non plus. Mes résultats n'étaient pas grandioses, la seule matière où javais de bonnes notes était le sport. Mais je m'en fichais car je savais déjà où je voulais aller et on pouvais dire que j'étais déjà prise.

En effet, je voulais entrer dans la police, et ma mère étant une agent de la plus grande agence de sécurité du pays, me facilitait l'entrée. Elle en avait déjà parlé à son patron que j'avais rencontré et il avait dit qu'il ne voyait pas de problème, mais qu'il fallait quand même que je suive la formation. Mais je ne me faisais pas de soucis pour ça, ma mère m'avait apprise à me défendre depuis toute petite.

Je marchais vers l'arrêt de bus, j'en profita pour regarder mes notifications. J'avais reçu un message de ma mère:

Maman:
Ne m'attends pas pour manger, j'ai une réunion. Passe une bonne soirée

Tp:
D'accord. Bisous

Cette situation était assez fréquente. Le boulot de ma mère n'avait pas d'horaires précises, et elle devait souvent partir en mission à la dernière minute. J'avais donc l'habitude d'être seule, mais j'avais espéré que ce soir nous puissions passer la soirée ensemble car je m'entendais très bien avec elle. Ma mère faisait quand même en sorte d'être là le plus souvent possible, et dès qu'elle avait l'occasion de me faire plaisir elle le faisait.

Après avoir pris le bus, j'arrivais devant chez moi. Mais au moment où j'allais ouvrir la porte, je sentis que l'on m'attrapait par derrière. Je n'eus pas le temps de faire le moindre mouvement que je me retrouvais avec un sac en tissu sur la tête et que l'on me traînait dans la rue.

Je tentais de me débattre, mais j'étais tenue fermement par trois personnes alors c'était une tâche impossible. En quelques mètres, on me jetta dans ce que je supposa être une camionnette et je sentis le véhicule bouger.

J'essayais de me calmer pour comprendre ce qu'il se passait et réussir à me sortir de cette situation.

Je n'avais aucune idée du temps qui s'était écoulé depuis le départ mais le véhicule se stoppa. Les bruits de portières résonnèrent et j'entendis plusieurs personnes parler. Ils finirent par ouvrir la porte arrière et on m'empoigna fermement pour éviter que je ne me débatte. Mes pieds ne touchaient pas le sol et je ne distinguais aucune lumière.

Après une ou deux minutes à me faire traîner, on me posa brusquement sur une chaise. On m'attacha les poignets dans le dos et enfin on me retira le voile noir. Je fus aveuglée par la lumière blanche des néons mais une fois que je m'étais habituée, je remarqua la présence de trois hommes. Deux postés de chaque côté de la chaise et le dernier face à moi, tous les trois avaient une cigarette à la bouche et un chapeau sur la tête. L'homme en face de moi se mit à parler:

??: Tp Romanoff ! Cela faisait un moment que je t'attendais

Je remarqua tout de suite son accent russe.

Tp: Je ne peux pas en dire autant

??: Si tout se passe bien, tu ne devrais pas rester très longtemps avec nous

See You In A Minute | One Shot |Où les histoires vivent. Découvrez maintenant