See You In A Minute | One Shot |

52- Broken (F)

" Il faut faire de la vie un rêve et d'un rêve une réalité ", Pierre Curie.

PDV de Nat

Le miens fut presque celui espéré par ces romanciers. Mais la perfection n'est qu'une illusion éphémère.

Tp: Charmante n'est ce pas ? Je lui proposerai bien un verre

La jeune femme se décolla du comptoir et s'approcha de la concernée. Avec son air séducteur, elle aborda d'un ton charmeur la femme accoudée contre le bar.

Tp: Êtes-vous seule ?

Femme: Cela dépend

Tp: L'homme de votre cœur ne devrait plus tarder ?

Femme: Aucun homme ne possède mon cœur

Tp: Me voilà rassurée

Femme: Mais peut-être pourriez vous me tenir compagnie ?

Tp: Si aucun homme ne va venir, je me joins à vous avec plaisir

Les deux femmes se regardèrent intensément avant de porter leur verre respectif à leur bouche.

J'observais la scène de l'autre bout du comptoir. La musique battait son plein, le brouhaha assourdissant remplissait mes oreilles, les lumières dansaient dans toute la salle. Les gens affichaient leur joie hypocrite, profiteuse des malheurs des autres. De mon côté, l'amertume était le seul goût qui me venait en bouche. Les verres défilaient depuis de longues heures, noyant tous mes maux. Je restais simplement là, à observer cette scène devenu quotidienne, lasse de me battre pour une femme qui ne me voyait plus, une femme qui ne me considérait plus. Ma femme.

Ma propre femme flirtait avec d'innombrables inconnues, et moi, je ne faisais rien. J'avais abandonné.

Comment les choses avaient elles pu aussi mal tourner ?

Wanda: Ça ne peut pas continuer Natasha

La sorcière vint s'installer sur le tabouret à côté de moi.

Nat: Que veux-tu que je fasse ?

Wanda: Bats toi !

Nat: J'ai arrêté ce combat il y a bien longtemps Wanda

Wanda: Je ne comprends pas...vous aviez ce dont tant de gens rêvent

Nat: Le cœur a ses raisons que la raison ignore...Les rêves ne sont que des illusions Wanda, la vie sera toujours là pour te le rappeler

Wanda: Comment peux-tu dire ça ?

Mon amie avait les yeux remplis de pitié, pour moi.

Je vida le fond de mon verre sans détacher mon regard des deux femmes au loin. Elle prenait plaisir à me torturer de la sorte, elle savait pertinemment que je la regardais et elle jubilait en pensant à la rage virulente qui m'envahissait.

Je commanda un autre verre alors que les demoiselles quittaient le comptoir, mains dans la mains, sourire aux lèvres, en direction des étages privés.

Avant de disparaître dans la foule, Tp me lança un regard satisfait.

Je ne la revis pas de la nuit.

Nat: Tu as pensé à tes médicaments ?

Tp: Lâches moi

Nat: Tp s'il te plaît

Tp: Laisses moi je te dis

Nat: Pourquoi est ce que tu rends toujours tout compliqué

Tp: Oh commences pas à pleurnicher