#2 (M) Un bonheur dans un malheur

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PDV de Tp

Les choses avaient bien changées depuis une semaine.

Cela faisait trois semaines que je me trouvais ici, et la situation avait pris une tournure disons, plutôt étonnante.

??: Tu compte sortir d'ici ou il faut que je vienne te chercher ?

Ça, c'était Natasha. Toujours fidèle à elle même avec son caractère.

Tp: Ça va j'arrive

J'enroule une serviette autour de moi et pousse la porte.

Nat: C'est pas trop tôt

Je lève les yeux mais ne réponds rien, bien habitué à ses remarques.

Nat: Pourquoi est ce que tu mets une serviette ? Je t'ai déjà vu sans

Tp: Je sais bien, mais je n'ai pas envie de te laisser le plaisir de balader tes yeux sur mon corps

C'est à son tour qu'elle lève les yeux dans un soupire. Elle ne l'avouera pas mais j'ai bien vu ses regards lorsqu'elle avait l'occasion de voir mon corps.

Elle me raccompagne dans la chambre, des vêtements propres attendent sur le lit. Parce que, bien que je sois plus libre qu'avant, la rousse ne me fait toujours pas confiance. Elle m'oblige donc à m'habiller sous sa surveillance, de peur que je ne cache je ne sais quoi sous mes vêtements. Et encore, il y a eu du progrès. Avant elle m'accompagnait dans la salle de bain pour éviter que je ne m'échappe. Mais bon, je pense qu'elle y prenait sa partie de plaisir.

Comme vous l'auriez constaté, les choses ce sont améliorées pour moi. Il aura fallu du temps mais ma kidnapeuse m'avait accordé plus de liberté. Mais elle n'était jamais bien loin, au cas où je tenterai quelque chose.

Mais je ne vois pas ce que je pourrais faire. Retourner où j'étais avant ? Inenvisageable, je préfère encore rester ici. Partir ? Pour aller où ? Je ne connais rien du monde extérieur. Pour moi il se résume à des salopards de la pire espèce, de l'alcool, de la violence, des cris, la mort.

Alors, comme elle me l'a demandé il y a trois semaines, je me contente de faire ce qu'elle dit. Et pour le moment ça me convient, et elle aussi.

Bizarrement, c'est la personne la plus agréable que j'ai rencontré. Eh oui, il aura fallu que je me fasse enlever pour avoir un goût de ce que peut être la vie.

Même si elle a mauvais caractère, ce n'est pas une mauvaise personne. Certe elle peut être insupportable avec toutes ses règles, ses ordres, ses remarques. Mais personne ne m'avait traité comme elle le fait. Bien sûr il faut enlever le coup sur la tête, les menottes, le coffre et la sous alimentation pendant la première journée. Mais jamais quelqu'un ne m'avait regardé ainsi. Personne ne m'avait accordé l'attention qu'elle me donne. Elle me traitait avec respect, bienveillance et humanité. Tout simplement comme un être humain. Et ça, c'était la première personne à le faire depuis la mort de ma mère.

Certe cette femme me faisait peur, mais j'avais moi aussi bon caractère, alors je ne m'étais pas gêné pour essayer d'obtenir des réponses, c'était la moindre des choses. Alors, à force d'insister et après une bonne gifle, j'avais appris que j'allais devoir rester ici le temps que l'histoire se tasse. Pour ma sécurité et pour la sienne. Je l'avais interrogé sur le pourquoi de mon enlèvement, mais je n'avais pas obtenu de réponses satisfaisantes. Mais au moins, je savais qu'elle ne me voulait pas de mal, et c'était rassurant.

Désormais, j'étais autorisée à circuler librement dans la maison tant qu'elle y était elle aussi. Je n'étais plus attaché sauf la nuit, j'avais droit au même nombre de repas qu'elle, je pouvais aller me doucher ou bien regarder la télé si je le voulais. La seule chose que ne pouvais pas faire était de sortir de la maison ou de contacter la police ou qui que ce soit d'autre. Mais bon, je ne connaissais personne de confiance et je n'avais nul part où aller, alors le problème était vite réglé.

See You In A Minute | One Shot |Où les histoires vivent. Découvrez maintenant