Erreur ?

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Plus elle s'approchait, et plus April parvint à distinguer que Matthew était en train de fumer. Il se foutait de sa gueule, à quoi jouait Sanderson ? La jeune femme lui prit ce qu'il fumait des mains et l'écrasa sur le sol avec le bout de son escarpin.       - Tu joues à quoi ? T'es au courant que t'es dans le parking d'un tribunal ? Et qu'en plus tu es connues donc n'importe qui a pu te prendre en photo ?    Le sourire malicieux et doux du jeune homme laissait place à un expression provocatrice - Tu vois c'est ce que j'ai ressentie quand tu t'es foirée en plein tribunal, rétorqua le jeune homme d'un ton dur. April se reteint de rire, il se conduisait comme un enfant. Sa colère était injuste en tout cas ce n'était pas légitime d'en arriver à ce point. - Matthew tu te permettras de juger mon travail quand tu feras quatre années de droit. T'es ridicule j'espère que tu le sais. Sanderson se baissa pour être à la hauteur de son oreille. - Dit-elle. Alors tu voulais prouver quoi ? La question plus juste, serait peut être plutôt à qui ? Tu sais si tu veux récupérer Micheal je pense que c'est pas la bonne manœuvre. C'est loupé comme ta performance au procès c'est marrant.    Il était injuste. Api ouvrit sa portière et laissa ses papiers sur le siège passager. Ce n'était pas son genre de réagir à chaud, toutefois elle ne parvient qu'à le baffer. - Espèce de connard, on en reparlera quand les effets de la drogue te seront passer. Sous le choque Matthew, n'eut aucune réaction et la regarda partir. Malgré que la jeune femme avait contenue sa force, l'athlète gardait une large trace rouge sur sa joue. Dans la voiture, la belle blonde manqua de fondre en larmes, elle même n'aurait pas crû avoir une telle réaction. Sanderson comptait plus que ce que April pensait. Suffisamment éloignée du parking, les larmes coulèrent les unes après les autres. La fille Collins ne pleurait que rarement mais cette  fois c'était trop. Elle détestait le fait de l'avoir déçue par ses choix lors du procès cependant l'instagrameuse détestait bien plus sa réaction. Api pensait depuis quelques temps qu'il avait grandit, évolué depuis leur rencontre mais visiblement non. Un reaction comme celle-ci, les éloignaient et les éloigneraient mais c'est peut être ce qu'il recherchait. Matthew, cette nuit lui aussi, avait ressentit le lien qui les unissaient, April en avait l'intime conviction. Alors il n'était pas étonnant qu'à la première occasion, le jeune homme en ait profité pour créer une certaine distance entre eux. En rentrant dans son appartement de Marylebone, elle se concentra tout de même sur l'affaire. Demain, la jeune femme devait déstabiliser et définitivement décrédibilisé Simon Jos. Après trois bonnes heures d'études de rapports ainsi que de coup de fils, April trouva la fail qui lui manquait, elle se sentait même ridicule de pas y avoir pensée plus tôt. Dénicher la preuve incriminent formellement le prévenu lui demanda encore deux longs heures. Après avoir bataillée avec plus d'un service, l'avocate l'avait enfin eu. Un radar posté sur la route national avait flashé les quatres garçons à moins de dix kilomètres du champ. Plunkett avait beau être un avocat brillant et débrouillard, ceci était irréfutable. Il n'était qu'à peine vingt trois heures, alors April se décida à partir fêter sa futur victoire. Pour l'accompagner une seule personne lui venue en tête, Micheal. Sans trop savoir pourquoi c'était à lui que la jeune femme voulait se confier. Il l'a connaissait par cœur, voir peut être mieux que les filles qui étaient ses meilleures amies. Elle lui donna rendez-vous dans un bar très chic, des beaux quartiers londoniens. L'Excellence portait bien son nom, c'était un bar luxueux attitré plus spécifiquement aux diplômés de Cambridge. Tout les deux détestaient cet endroit, néanmoins c'était ici qu'April voulu boire un verre. Elle arriva la première et prit place sur un tabouret près du bar. Ce soir, le club semblait être pratiquement vide ce qui l'arrangeait plutôt. Ce lieu était détestable en raison des gens qui le fréquentaient, sans ses personnes, le temps était plutôt agréable à l'Excellence. Miss Collins commanda un scotch chargé. Malgré qu'elle fêtait sa prochaine victoire, son humeur n'était pas à la fête. Une dizaine de minutes après que le barman l'ait servi, Api reconnut la voix de Micheal qui était derrière elle.       - L'Excellence je pensais jamais t'y revoir, la dernière fois tu as jurée de le brûler.   D'une traite, April bu son premier verre et tourna son tabouret avec un sourire.      - Tu me défendrais si je devenais pyromane ? demanda la jeune femme avec amusement. - Je suis trop chère pour toi, je croyais que tu le savais, rétorqua le bel avocat avec ironie avant de prendre place à ses côtés. Puis depuis quand April Collins a t-elle besoin de qui conque ? Tandis qu'elle commandait une paire de verres, la belle blonde rabattue ses mèches miels derrière ses oreilles.                                                                            - Deux scotch avec des glaçons si le vous plaît, demanda t-elle au barman. Dès qu'ils furent servis, elle tourna la tête vers son confrère. Quoi je n'ai pas le droit de demander de l'aide a quelqu'un ? Micheal fronça les sourcils, il l'a connaissait sur le bout des doigts. Rien qu'à son ton ou bien à son choix d'alcool, Micheal sût qu'elle n'allait pas bien. - C'est pas dans ton ADN, tu as le droit évidement mais ce n'est pas toi. Tu m'as toujours répétée qu'April Collins n'a besoin de personne. Il regarda le contenu de son verre avant de continuer. Tu bois du scotch, c'est le signe que tu ne fêtes pas ta victoire. Je ne comprends pas April, tu vas gagner un gros procès demain.                                                             C'était impressionnant, de voir à quelle point Micheal la connaissait par cœur. Tout les deux avaient passés des heures entières à la fac ensemble, mais elle restait étonnée par une telle connaissance de sa personne.                                                                      - Tu as déjà pensé à écrire un livre de décryptage ? Tu ferais fortune, rajouta la jeune femme avant de boire une autre gorgée.                                                      - Sans vouloir te vexer, je pense que personne n'achèteras le livre de décryptage sur April Collins.  Mais dis moi ce qui va pas April, on est amis avant toute chose.                                                                          Le courage, d'avouer ce qu'elle s'apprêtait à lui dire méritait selon April au moins la fin de son scotch. Après en avoir recommandé un elle se tourna en face du bel Apollon.                                                                       - Je pense être amoureuse de Matthew, Mich.                - Ce n'est pas une bonne chose ? la questionna t-il, intrigué tout buvant une première gorgée.                   Le jeune homme s'apprêtait à découvrir l'histoire la plus loufoque, qu'il put entendre. Micheal n'aurait jamais soupçonné April capable d'une telle chose pourtant c'était le cas. Lui même, malgré que maintenant il soit avocat à New-York, avait entendu les nombreuses polémiques à son sujet. Il pouvait alors en quelque sorte la comprendre. À la fin de son récit, tout les deux avaient bus une dizaine de verres. Micheal s'était accroché, mais pour suivre une telle histoire, il avait du boire plus d'un verre.      - Tu fais une erreur April, j'espère que tu le sais, conclut le jeune homme en terminant d'une traite son verre.                                                                           - Pourquoi ? J'attends ton argumentaire, répliqua la jeune femme à son tour intriguée.                                - C'est pas un homme pour toi, il ne sera jamais capable de t'apporter ce que tu as besoin. Matthew n'est clairement pas assez mature pour un jour t'offrir la relation que tu mérites. C'est flagrant qu'il a peur de l'engagement. Lorsque vous avancez, malgré que tu possèdes aussi ta part de fautes, vous finissez par reculer parce que Sanderson le veut.      Micheal avait assez bien assimilé la situation, April dû l'admettre. Cependant l'alcool lui embrouillait trop  l'esprit, pour renchérir correctement sur le sujet.        - Tu crois que je serai mieux avec toi ?                         L'avocat sortit de sa poche un tas de billet et paya le barman avant de se lever. Il garda une main sur la cuisse de la jeune femme sans qu'elle ne le repousse.    - C'est pas « je crois », c'est je sais April. Tu as besoin de ton égale. Personne ne te connais comme moi je te connais. Et moi je saurais t'apporter ce que tu as besoin. Réfléchis, ma proposition d'il y a un an est toujours d'actualité, suis moi à New-York.               Micheal déposa un baiser sur sa joue avant de la laisser seul face au bar.

Miss Sanderson ? Où les histoires vivent. Découvrez maintenant