L'heure qui suivit avant qu'elle ne soit transportée à l'hôpital lui parut durer une éternité. La fille Collins en tomba dans les pommes et se réveilla que lorsqu'elle fut à l'hôpital. À son réveil April était installée dans ce qui ressemblait à une chambre de fortune. Elle parvenait à distinguer derrière les rideaux autour de son lit, qu'il y avait aussi d'autres lits. Un médecin aux cheveux blanc ouvrit les rideaux. Il lui demanda premièrement si elle parlait le français. Ap hocha la tête. "Comment vous sentez vous mademoiselle Collins ? - Pas si mal que ça, j'ai juste mal au dos. - C'est les médicaments croyez moi que vous aurez plus mal plus tard. Vous avez reçu un choc très violent au niveau du dos mais plus spécifiquement de la colonne vertébrale. Il est aussi intéressant de relever autre chose. April n'était pas stupide, le médecin lui avait fait des analyses. Il ne fallait pas être médium pour connaître les résultats vu son train de vie des dernières semaine. Toutefois, la blonde garda un sourire polie. - Je vous écoute. - Votre taux d'alcool est excessivement élevé. Cela semble donc normal que vous ne sentiez pas grand chose Miss Collins. Vous êtes grande je ne vous ferai pas la leçon. Mais d'un certaine façon c'est impressionnant, je n'aimerai pas faire un concours de shoot avec vous, termina le français avec une pointe d'humour. La jeune femme eut un sourire bien plus léger. - Personne ne voudrait se mesurer à moi dans quoi que ce soit je vous rassure. Elle parlait visiblement trop vite. Micheal Hower, qu'elle avait revue pour le procès de la petite Sanderson tira les rideaux. - April, dit-il avec ce qui ressemblait à du soulagement. Hower n'avait même pas fait attention au médecin. Miss Collins ne le lâcha pas un instant du regard. Il était là, pourquoi diable Mich était-il là ? Micheal ne venait tout de même pas de faire des centaines de kilomètres pour elle. C'était invraisemblable. - Mon cher Monsieur, merci infiniment vos soins. Mais excuse-moi pourriez-vous nous laisser si le vous plaît ? Les regards que les deux anglais échangeaient parlaient d'eux même. Il y avait une certaine tension, l'inquiétude du jeune homme avait fait place à sa colère. Le médecin pensa alors qu'il avait affaire au petit ami de sa patiente et prit la décision de les laisser seul. L'avocat attendit à peine que le médecin parte avant de lever la voix. - T'as assez d'alcool dans le sang pour faire un coma éthylique April. T'es devenue complètement conne ? Qu'est-ce que tu as dans le crâne bordel de merde ! Ton père m'a appelé, tu rentres immédiatement. Le jet attends à l'aéroport et on est parvenue grâce à des relations à te sortir de la merde comme d'habitude. Merde on pourra pas tout le temps passer après toi ! J'ai une vie, j'ai un travail, ton père aussi. On ne pourra pas toujours accourir à chacune de tes conneries.Tu viens d'avoir vingt-cinq ans il devient primordial que tu te ressaisisses. Tu ne peux pas au moindre problème décréter une semaine de vacances avec un gramme dans le sang. Bon sang, grandis April ! La blonde ne le contredit pas une seule fois car April le savait. Il avait raison. Son comportement était totalement immature. Les semaines de beuverie comme celle-ci lui vaudrait peut-être un jour sa carrière. - Quelles sont les retombées des derniers événements ? demanda la jeune femme avec une voix des plus douces possibles. Micheal s'assît au bord du lit et jeta un coup d'œil sur son écran d'accueil. Aucune autre alerte « April Collins » en vu. C'était plutôt bon signe. - Rien tu es encore sortie d'affaire, même si je pense que si les photos tombent aux mains du barreau londonien tu peux perdre ton droit d'exercer. Pour ce qui est de ta deuxième carrière, tu fais justement le buzz avec ta sortie avec ce joueur parisien. Tout le monde spéculait déjà sur ta rupture avec toutes tes sorties nocturnes. T'étais entourée de pas mal de célébrités masculines en plus. Mais ce baiser avec Diego à enflammé la toile on te voit comme la femme fatale du ballon rond. Aucun ne résiste visiblement à ton charme, continua t-il avec ironie. C'est parfait pour ta campagne avec Chanel. - Tant mieux, répondit la jeune femme avec semblant de sourire. Micheal semblait s'être apaisé, la veine sur son front avait dégonflé et il esquissait pratiquement un sourire. - Tu n'es vraiment plus avec Sanderson ? demanda tout de même son ami. - Oui, je ne suis plus avec Matthew. Le bel avocat la regarda avec ses yeux verts avec un peu plus de douceur. Dans son regard, April parvenait à ressentir toute la compassion dont il faisait preuve malgré la situation. Es ce que le chauffeur du Uber va bien ? questionna la jeune femme en déviant sur tout autre sujet. Micheal se mordit la lèvre, le conducteur de la voiture avait succombé à ses blessures avant même son arrivée à l'hôpital. Miss Collins le connaissait par cœur, elle comprit toute suite. April pleura à chaud de larme. Alors Mr Hower la prit dans ses bras pour tenter de la réconforter. Il avait beau être hors de lui. April restait April. C'était inexplicable et il ne parviendra peut être jamais à mettre un mot sur ce sentiment. Mais le jeune homme aurait toujours une certaine faiblesse pour sa blonde préférée . - Je suis désolée,sincèrement. Elle le serra bien plus fort dans ses bras. On va y aller, on rentre au château, on fait tes bagages et on part. En entendant que les filles n'étaient pas comprises dans le déroulé de la journée. Ap leva les yeux afin de le regarder. Ne t'inquiète pas tes copines repartent avec nous. Satisfaite, la fille Collins se dégagea des fins couvertures et sortit de son lit. Quitter l'hôpital ne prit qu'une petite heure. En effet le fait d'être avocat, qui en plus escortait une célébrité les avaient particulièrement aidés. Le chauffeur des Collins avaient fait spécialement le déplacement avec Micheal pour les conduire. April était ravie de retrouver George qui les conduit tout les deux jusqu'au château. Arrivée devant la magnifique propriété qu'à peine elle eut ouvert la porte, que ses trois copines détalèrent les escaliers. Joyce, Maggie et Rose s'étaient inquiétées pendant des heures lorsqu'on les avait prévenues. Toutes les quatre se prirent dans les bras. Elles étaient bien plus que des simples amies, elles étaient toutes ensemble comme une famille. - Ne refais plus jamais ça ou je te promets de te tuer,finit par dire Meg en s'écartant. - Elle était entre de bonnes mains ne vous inquiétez pas, rajouta Micheal avec un sourire amicale. Rose eut un rire et lança un regard en biais au trois autres. Les filles savaient parfaitement le passif entre les deux diplômés de Cambridge. Elles se doutaient donc qu'April fut entre de bonne main avec lui. Elles n'étaient pas devenues amies avec lui en fac, mais toutes l'avaient toujours appréciées. Micheal s'était toujours montrée droit, polis, gentil et drôle avec leur amie. Des fois les trois filles regrettaient même de ne pas l'avoir connues un peu plus. Mais bien-sûre à l'époque Mich avait son propre groupe d'amis proche. Ils se donnèrent jusqu'à seize pour se préparer pour l'aéroport. Hower donna un coup de main à April, il dû même l'aider pour s'habiller. Après tout il n'avait rien vu de plus qu'il y a quelques années. À l'aéroport toutes parvenues à passer inaperçues et monter dans le jet qui les attendait sur le tarmac. Toutes devaient maintenant retrouver leurs obligations. Rose faisait littéralement une tête d'enterrement. Ap ne s'était pas penchée sur la question mais quelques choses semblait tourmentée la jolie duchesse. Maggie pour sa part téléphonait à son agent. La semaine de la fashion Week approchait de plus en plus, elle devait s'assurer de faire partie des plus grands défilés. Joyce semblait être la seule calme et sereine, son travail était sûre jamais on ne la remplaçait à la tête de son émission. La rouquine animait une émission de cuisine avec des people, personne ne pourrait la remplacer. Elle le savait très bien. Joy était fille d'acteurs et en plus la jeune femme faisait partie de la jeunesse dorée d'Angleterre. Personne ne pourrait prendre la tête de son émission et garantir le même succès. April appréhendait comme Rose et Maggie. Le retour en Angleterre s'annonçait des plus orageux. Elle connaissait Édouard Collins par cœur. À Londres se préparait un avis de tempête. Edouard avait toujours accepté ses petites déprimes, il était très compréhensif. Son père acceptait aussi son train de vie de libertine mais cette fois April avait dépassée les bornes. Heureusement pour l'influenceuse, ses deux semaines parisiennes n'avaient pas dissuadées Chanel de faire d'elle la nouvelle égérie de la maison.
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Miss Sanderson ?
RomanceUne relation a bien des égards est le signe de maturité, mais parviendront ils à franchir le pas ? Matthew Sanderson se remet péniblement d'une blessure surve...