Les qualifications

790 19 0
                                    

Danemark Angleterre était seulement le deuxième match de poules pourtant Edouard était déjà fou. Ils avaient réussis tout de même à le faire rester à la maison. Monsieur Collins pour se vider l'esprit, forma un groupe de course avec Micheal, Rose et Maggie. Tôt ce matin là, ils partirent courir laissant seules Joyce et April. La belle rousse se mit alors au fourneau tandis qu'April rejoignit le salon une petite demi-heure après. - Bonjour rayon de soleil ! s'exclama la cuisinière du jour. La jolie blonde prit place sur les tabourets face au plan de travail. Elle observa quelques secondes le travail de Joy. Contrairement à d'habitude cela semblait mangeable. April accorda un large sourire à son amie.                       - Tu as fait de larges progrès, constata l'influenceuse.                                                                       - Je sais, vas à table maintenant, j'ai une surprise, répondit la jeune femme avec enthousiasme. La table était remplit de différents plats tous plus appétissants les uns que les autres. Elle avait même fait les pancakes préférés de Rose. Joyce les connaissait toutes par cœur il n'y avait aucun doute la dessus. Elle faisait attention à chacune d'entre elle.                                                                                                     À table, l'animatrice lui raconta la semaine qu'elles avaient passées séparées. La chaîne réfléchissait à mettre une nouvelle émission en place. Joyce en serait là présentatrice. Elle était impatiente de découvrir ce nouveau projet malgré que l'émission porterait sur l'actualité sportive. Suite à cette discussion, Joy en profita pour poser la question qui lui brûlait les lèvres.                                        - Et toi Sanderson ? demanda innocemment la rouquine. Toutes les deux se connaissaient depuis le lycée. Il était évident qu'elle serait plus honnête avec Miss Smith qu'avec n'importe qui. De toute façon, c'était pratiquent impossible de lui mentir. Elles se connaissent par coeur.                           - C'est compliqué, lorsqu'il était prêt de moi pendant la fête j'ai ressentie un sentiment complexe. J'ai jamais ressentie ce genre de chose et pendant une fraction seconde j'ai de nouveau éprouvée ce truc entre nous. Je continue à m'inquiéter pour lui mais je ne veux plus être avec lui. Paris m'a blessé. J'ai besoin d'un homme fort. Qui ne partira pas à la première occasion comme un enfant.  Sanderson est enfantin.                                                        Joyce qui avait tout écoutée réfléchit donc un instant. Elle la comprenait et ne cherchait de toute façon que son bonheur. Néanmoins Joy était formelle. Jamais elle ne l'avait vu comme ça avec personne. C'était étonnant. Elle fut heureuse avec Cole mais c'était encore différent avec Sanderson. Il était spécial. Rien qu'au regard qu'ils partageaient on sentait ce lien unique. Cette avis, Joy le garda pourtant pour elle. Si Dieu avait décidé que Sanderson était le bon. Les choses se feraient d'elles mêmes.                                                                                      - Très bien je comprends Sanderson s'est comporté comme un con.                                                                Après avoir déjeunées les filles s'attelèrent à un atelier coiffure. April n'était en effet pas une vraie blonde. Cependant cette fois elle décida de changer. Joyce tenta de lui faire des mèches brunes avec sa couleur.                                                                        𝙼𝚎𝚡𝚒𝚌𝚘, 𝚜𝚝𝚊𝚍𝚎 𝙰𝚣𝚝𝚎𝚌a.                                                          Le match était à vingt heure ce soir là. Tout le groupe arriva à l'heure dans des voitures séparés. Les filles portaient chacune un t-shirt de l'équipe d'angleterre.  Maggie portait le numéro un, Joyce le numéro sept, Rose le numéro dix et April le numéro neuf. Le t-shirt causa une dispute démesurée entre Micheal et Miss Collins. C'était ridicule. Le numéro neuf fut  celui d'Edouard durant toute sa carrière. Toutefois Mich ne pouvait que l'associer à celui de Matthew.                   Dans la voiture ils ne s'adressèrent pas un mot. Alors qu'ils n'étaient que tout les deux. Avant de descendre de la voiture et de passer près des journalistes. April se tourna vers Mich.                        - Mon coeur, prends moi la main on passe ensemble rapidement. Le jeune homme ne réagit pas immédiatement alors Miss Collins lui caressa doucement la cuisse. Il se passe plus rien avec Matthew c'est avec toi que je veux être, crois moi Micheal. Tu es une des personnes qui me connaît le mieux.                                                                                      Il l'observa et sembla réfléchir. Micheal déposa un baiser sur sa main avant de sortir de la voiture. Le jeune homme vivait difficilement la situation cependant ce dernier fit bonne figure devant les caméras. Le bel Apollon ouvrit la porte de la voiture à April avant de passer main dans la main avec elle devant les journalistes.                                                      Le couple rejoignit leurs amis dans les tribunes avec d'autres personnalités importantes tandis qu'Edouard avait préféré rester en loge. April remarqua Adelia avec d'autres femmes de joueurs. Elle tenta toutefois de ne pas y accorder beaucoup d'attention.                                                                                      Le coup d'envoi fut donné par le Danemark qui comme l'Angleterre avait opté pour un 4-3-3. Malgré des changements dans le onze habituel avec par exemple la titularisation de Georges Thomas en défense centrale, l'équipe restait solide. Moore appuyé par Benedict inscrit le premier but de la rencontre à la trentième minute. Ils célèbrent tous près de la tribune du groupe, Adelia en profita pour féliciter son grand frère.                                           Pendant la mi-temps, April resta collée à Micheal. Cependant ils saluèrent certaines femmes de joueurs. Adrianna la femme de Moore fut très heureuse de connaître enfin la fameuse April Collins et en profita pour prendre une photo. Adélia salua le groupe de Ap. Les copines d'April la trouvèrent charmante, Micheal aussi tandis que la jeune femme resta bien plus en retrait.                                                                                       Le match reprît. Berreda inscrit son premier but de la compétition à la soixantième. Il accompagna la balle de la tête dans les filets suite à un joli corner de Moore. Le Danemark marqua un but quelques minutes après. Un défenseur ce qui restait assez rare dans le football, marqua avec l'aide de ses coéquipiers. Le match était pratiquement fini, pourtant l'Angleterre se procura une dernière occasion et ce n'était pas celle de n'importe qui. Sanderson marqua un but à plus de trente mètres en pleine lucarne. Le stade s'enflamma. Le cri des supporters se fit entendre dans toute l'infrastructure. Le but conclut la rencontre. Après avoir célébrer son but, Matthew sauta les barrières accompagnés de Bénédict, Bennett, Ousmane et de bien sûr Élio.          Adélia prit dans ses bras Matthew lorsqu'il arriva près d'elle. Benedict souffla sans aucune discrétion à Éli.                                                                                              - Deux semaines qu'elle le connaît et il passe déjà après son frère de sang, petite conne.                               - C'est le charme à la Sanderson cherche pas rétorqua le jeune homme.                                         Didi pesta sur le compte de Matthew. Il savait pertinemment que l'histoire ne pouvait pas bien se finir. Aucune fille n'a bien finit en s'approchant d'une manière ou d'une autre de Sanderson.                           April de son côté regardait d'un œil mauvais cette scène. Ils ne s'enlaçaient plus, pourtant Matthew garda une main sur sa hanche. Elle aurait donnée une immensité de chose pour qu'il enlève sa main. Intérieurement, April bouillonnait. La jeune femme comme une sorte de vengeance se collait encore bien plus à Micheal. Elle l'embrasait ou encore rigolait amoureusement. Miss Collins n'hésita pas non plus  à le regarder avec LE regard. Ce regard qui rendait auparavant Sanderson si spécial. Sans même regarder, elle remarqua l'agacement de Sanderson. C'était un jeu des plus dangereux.                                                   Matthew rentra ce soir là avec toute l'équipe. Astley avait été clair plus de sortie après les matchs. Un regroupement s'organisa quand même. Le duo infernale, Benedict et Élio bien sûr ne pouvaient pas s'imaginer ne pas fêter la victoire. Ils ne décidèrent pas d'aller contre la volonté du coach et d'organiser par exemple une soirée alcoolisée au contraire. Une quinzaine de membres de l'équipe se réunit dans la chambre de Élio pour faire une soirée UNO.  C'était peut être un jeu enfantin toutefois ceci paraissait parfaitement approprié à la situation.                          Trois jours passèrent avant qu'enfin ils jouèrent le dernier match de poules. Le programme était clair et stricte malgré leur qualification déjà assurée. Levé neuf heures, repas approprié, travail en salle jusqu'à midi et plus tard dans l'après-midi entraînement au stade. Ils étaient prêts à affronter un des plus grand favoris de la compétition. Le Brésil faisait peur bien sûr. Ils étaient devant l'Angleterre de seulement un petit point. Malgré la place assurée pour la suite de la compétion, les joueurs anglais devaient s'imposer contre un habituer du titre. Ils devaient eux aussi faire peur. Ce fut donc stressé ainsi que tendu que Matthew rejoignit le stade avec ses camarades. Tout le monde était silencieux ce qui était rare pour ce groupe.                                                                    Après s'être changé Sanderson écouta le discours du coach. Astley expliquait comme à chaque fois, une dernière fois la stratégie mise en place. Il le répétait au moins pour la cinquième fois. Personne pourtant ne le releva. Preuve qu'ils étaient enfin tous bien concentrés.                                                                        À la sortie des vestiaires Élio et Mathew se firent une accolade. C'était comme un rituel à chaque match.                                                                                  - Bonne chance mon frère, assures mes arrières, oublies pas répétèrent-ils pratiquement simultanément.                                                           Les hymnes chantés, le coup d'envoi fut donné. Sanderson avait plusieurs objectifs lors de cette coupe du monde. La gagner bien sûr, mais aussi battre un record établi plutôt par l'homme qu'il admirait le plus. Lors de la face de poule lors de sa dernière coupe du monde Édouard Collins avait marqué trois but. Matthew voulait relever le défi contre une grande équipe comme celle du Brésil. Il devait élever ses performances au niveau des plus grands. À la trente-deuxième minutes Sanderson sur une action individuelle conclue d'une frappe enroulée dans la lucarne du gardien adverse, qui ne toucha la balle que du bout des doigts. Matthew fut rejoint par ses camarades, Peeters prit Matt dans ses bras. - C'est bien mon grand, continue. Il n'en fallait pas plus à Sanderson. Trouvé dans le petit rectangle par Moore, il n'eut plus qu'à conclure dans le but vide. À la mi-temps le score était de 2-0 malgré un Brésil agressif. L'Angleterre ne lâchait rien. Dans les vestiaires Astley ne pouvait que féliciter ses joueurs. Ce n'était en effet pas n'importe quelle équipe. Ils devaient donc toutefois rester concentrés. Le Brésil allait revenir, c'était une équipe talentueuse. La deuxième mi-temps fut sans surprise plus compliqué. Sans un arrêt spectaculaire de Harris le score serait revenu à 2-1. Après beaucoup d'effort le collectif anglais repoussa les brésiliens. À la soixante-treizième minute Matthew inscrit un triplé au terme d'un magnifique solo de Berreda sur le côté droit où il s'est joué de Peres.                                                   Le crie de joie dès que le coup de sifflet annonça la fin du match n'était que plus beau. Un triplé en coupe du monde montrait au monde entier le talent grandissant de Sanderson. Il faisait largement partie de l'avenir du football et contribuait à faire briller l'équipe d'Angleterre. Dans les tribunes, tout le monde se prit dans les bras. Edouard se précipita pour rejoindre sa fille et suivre le mouvement. Malgré que sa fille ne pouvait pas voir son visage elle sentit une larme tomber sur épaule. Le football malgré sa retraite restait un point des plus importants de sa vie. Il rêvait de cette coupe du monde. Comme si encore, Collins jouait sur le terrain. Dubois qui avait emboîté le pas de son ami prit dans ses bras Rose, Micheal, Joyce et Maggie. Ce n'était pas son genre d'être affectueux, mais comme Collins il rêvait de cette coupe du monde. Les familles des joueurs descendirent des tribunes pour rejoindre les joueurs sur la pelouse. Le groupe ne tarda pas à les rejoindre. Micheal dû tout de même s'absenter pour passer un coup de fil urgent. April l'embrassa tendrement avant de le laisser s'éloigner. Elle était déjà assez reconnaissante qu'il plaque tout pour elle. Alors la jeune femme était compréhensive lorsqu'il devait répondre pour le travail.                   Rose Maggie et Joyce félicitèrent Benedict, Benett ainsi que Georges. Tandis qu'April, Édouard et Dubois partirent féliciter Moore, Ousmane, Berreda et Sanderson. Dubois et Collins parlèrent longuement avec Peeters. C'était une grande fierté d'être capitaine de l'équipe. Élio fidèle à lui même, participa sans même qu'on l'invite à la conversation. - Coach vous venez me félicitez j'espère ? rajouta le jeune homme tout sourire.          April eut un petit rire. Il était incorrigible. Pourtant elle remarqua rapidement que Matthew était à l'écart. Il restait volontairement à l'écart. Dans un élan que la jeune femme ne pouvait définir. Cette dernière rejoignit le jeune homme.                     - Pas satisfait d'un triplé face au Brésil ? demanda la jeune femme ne cachant pas un large sourire. - Non, répondit-il immédiatement. Durant tout le temps qu'ils purent passer ensemble.  April l'avait toujours compris. En quelques sortes, sur certains sujets la jolie blonde le voyait comme son propre reflet malgré leurs différences. Malgré des désaccords Ap s'était toujours sentie comme proche de lui. Pourtant cette fois elle ne le comprenait pas . La jolie blonde le rejoignit sur la pelouse.                             - C'est ridicule, tu as fais une performance grandiose. Un triplé en coupe du monde, face au Brésil, tu rejoins les grands noms. Il était fière de ce qu'il venait de faire bien sûr. Le sportif pensait même qu'avant la rencontre une telle performance le comblerait. Pourtant Matthew ressentait toujours un vide omniprésent.                       - Laisse tomber, c'est ridicule. Il prit sa main dans la sienne avec un sourire doux. Pendant un instant la jeune femme hésita avant de retirer sa main. La chaleur de sa main la déstabilisait. Elle en perdait ses moyens. Néanmoins la jeune femme finit par se ressaisir et rentrer par le couloirs des vestiaires. Matthew ne pouvait pas supporter de la laisser partir alors il suivit April à travers le couloir. Attends !                  Miss Collins entra dans la première pièce à sa portée, espérant sans grande conviction le convaincre de la laisser. La jeune femme avait besoin de s'éloigner le plus vite possible. Elle ne devait pas, elle ne pouvait pas.                                                               La pièce dans laquelle elle trouva refuge lui était totalement inconnu. C'était plutôt petit il y avait des tables une machine à café, quelques objets du même style. April supposa rapidement qu'elle devait se trouver dans la salle de repos du point presse.           Miss Collins se laissa tomber contre la porte et colla son oreille contre celle ci. Il l'avait rattrapé mais maintenant Sanderson semblait hésiter. Devait-il ouvrir la porte ? Elle le sentit quelques secondes après, s'asseoir lui aussi contre cette même porte en bois. Je sais que tu veux plus m'écouter April. Matthew marqua une pause. Sans même le voir, elle comprenait qu'il peinait à trouver ses mots. Je te fais beaucoup trop de mal. Pourtant je ne peux pas m'imaginer continuellement loin de toi.                                                    Sanderson attendit une réponse. Il l'espérait. Pourtant, April ne réussit pas à articuler un seul mot. Matthew préféra par conséquent partir.

Miss Sanderson ? Où les histoires vivent. Découvrez maintenant