A STEP LATER

Chapitre 6.5 : Une lueur d'espoir

Je récupère quelques paquets de gâteaux dans les placards de la cuisine et décide de l'amener dans ma chambre. Je n'ai pas envie de manger avec eux ce soir... j'ai encore la tête en vrac et je ne supporterais pas le moindre bruit sortant de leur bouche.

Je branche mon téléphone qui n'a plus de batterie depuis cette nuit et me rend compte des quatre appels manqué de ma mère et de ces cinq messages paniqués qu'elle m'a laissés.

Je lui réponds rapidement qu'on s'appelle ce soir. Elle dort, mais je sais qu'à son réveil, elle serra contente de savoir que sa fille est en vie.

Mon casque sur les oreilles, j'écoute la musique plutôt calme et chante en même temps. J'en profite pour préparer mes affaires pour le lendemain.

Je me concentre sur les paroles, elles résonnent en moi comme si elles mettaient adressées.

So many questions (Tellement de questions).

But I'm talking to myself (Mais je parle à moi-même).

I know that you can't hear me any more (Je sais que tu ne peux plus m'entendre à présent, plus à présent).

Soudain, j'aperçois la tête de Fred à travers la porte. Merde il m'a fait peur ! D'habitudes, je ferme toujours la porte à clé. Il me sourit et me parle. J'enlève mon casque.

- Pardon, je ne t'ai pas entendu ! Tu es là depuis longtemps ?

- Non, je viens d'ouvrir la porte. Ça s'est bien passé ta soirée ? Tu as des petits yeux, c'est bon signe. Il rigole.

Fred est sympa, toujours bienveillant envers moi. Je ne sais vraiment pas ce qu'il fait avec cette salope de Jessie. Je suppose que lorsqu'on est amoureux, on devient aveugle. J'ai déjà vu ça avec Marine. Elle ne voyait pas les nombreux signes prouvant que son mec la trompait. J'ai essayé de lui ouvrir les yeux, mais plutôt que de me dire merci, elle m'en a voulu. Pour elle, il était impossible que son mec lui fasse un coup pareil.

- Tu es tout seul ? Où sont les enfants ?

- Oui, Jessie ne devrait pas tarder et les ramener, ils ont passé la journée chez leurs grands-parents. J'étais tellement fatiguée de ma semaine que je suis resté et j'ai profité du calme pour faire une sieste.

Tu m'étonnes, qu'il profite.

Soudain, une idée me vient. Et si je profitais du fait que Fred soit seul pour demander d'allonger les heures de la nounou histoire que je puisse aller faire de l'escalade. Ça me permettrait de changer d'air et de refaire du sport...

Je me lance :

- Dit Fred, je voulais te demander... bien sûr, je comprendrais que tu dises non... j'aimerais bien me mettre au sport et j'ai vu qu'il y avait un club d'escalade, j'aimerais bien essayer... sauf que... c'est le soir après les cours. Donc, je ne pourrais pas aller chercher les enfants à l'école et m'occuper d'eux.

J'enchaîne rapidement sans oser le regarder.

- Après, je n'irai pas tous les jours. Il faut bien que je travaille sur mes cours aussi et... si ça se trouve ça ne me plaira même pas.

Je relève la tête et vois que son sourire n'a pas quitté son visage.

- C'est génial ça ! Je vais voir avec la nounou pour allonger ses heures. De mon côté, il n'y a pas de soucis ! Et je ne vois pas de raison pour que Jessie n'accepte pas !

Humm, peut-être parce qu'elle est folle alliée ?

Je n'en reviens pas qu'il ait accepté si facilement. Je sais qu'il n'est pas comme elle, mais d'habitude, il a besoin de son approbation pour la moindre décision.