Chapitre XIII : Rêve ou réalité ?

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- ... toi. Réveille-toi Evie !

Le chaos.

C'est ce qu'il se passe actuellement sous mes yeux.

Je ne vois rien, mais je ressens encore toutes les sensations de mon rêve.

Mes larmes coulent encore à grand flot sur mes joues.

Je suis trempée de sueur.

Je tremble de froid.

J'ai l'impression que quelqu'un m'appuie de toutes ses forces sur ma poitrine tellement je me sens compressé.

Je n'arrive plus à respirer.

Je vais mourir.

J'ouvre grand les yeux à la recherche d'une issue de secours. Et c'est à ce moment-là que j'aperçois Kyle dans la pénombre. Il a l'air inquiet.

Il me parle, mais je n'entends rien.

Il pose sa main sur mon bras, mais je ne sens rien.

Tout mon corps est parcouru de picotements.

Mon sang n'est plus oxygéné.

Je vais crever. Comme mon père.

C'est alors que je me retrouve assise sur le rebord du lit, les pieds au sol. Kyle est accroupi et me tient fermement les bras le long du corps pour m'aider à me tenir droite.

- Écoute-moi Evie. Suis ma voix, annonce-t-il très calmement.

J'ai retrouvé l'ouïe, mais je n'arrive toujours pas à respirer. Je me raccroche à ses yeux comme si c'était la seule chose qui pouvait m'aider à aller mieux.

- Tu n'es pas seule. Ça va aller. C'est temporaire.

Il est là.

Il va me sortir de là.

Il le faut.

- Inspire en même temps que moi.

J'essaie de suivre son mouvement, mais mon souffle est si saccadé que je ne tiens pas.

- C'est pas grave, on continue mon cœur.

Ça va un peu mieux. Je ne tiens pas de longues inspirations, mais retrouve mon calme petit à petit.

- C'est bien ... dit-il en me caressant la joue et en essuyant mes larmes.

J'aimerais lui dire d'arrêter, car le but est que mon cœur se calme, et que ses caresses le font palpiter encore plus. Mais je ne peux pas. J'en ai trop besoin.

C'est à ce moment que je me rends compte qu'il n'a pas de T-shirt. Seul un short noir ample l'habille. J'ai beau l'avoir déjà vu torse nu, l'effet est toujours le même sur moi.

- Merci ... J'essaye d'articuler.

Pour toute réponse, il m'offre un petit sourire contrit. Je dois offrir un sacré spectacle avec mes cheveux en désordre et mes yeux bouffis et rouges.

Il va pour se lever, mais j'attrape fermement son avant-bras.

- Reste avec moi s'il te plait.

- Je ne comptais pas partir. Laisse-moi une place.

Je m'enfonce dans le lit afin de lui laisser un peu d'espace et il s'installe à côté de moi. Je vois bien qu'il n'est pas tout à fait à l'aise, tout son corps est tendu, mais à l'instant où nos jambes se touchent, un soupir lui échappe et toute la tension accumulée avec.

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