Chapitre VII : Escalade

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- Wow Vivi, qu'est-ce que t'as fait à ton visage ? Tu t'es battue ou quoi ?

Oui.

J'ai rejoint Caleb à la bibliothèque du campus pour qu'on puisse réviser ensemble. Enfin, réviser est un bien grand mot pour cet énergumène. Lui est là pour, je cite, "faire du repérage".

- Non, je suis tombée dans les escaliers.

Ce qui n'est techniquement pas un mensonge.

Ce midi, lorsque j'ai rejoint Cassie à la cafet', elle a paniqué à la vue de mon bleu au niveau de l'arcade. Il n'est pas énorme, mais se voit bien. Et bordel, je sens encore mon crâne résonner dès que je secoue un peu trop la tête. Lorsque je lui ai expliqué ce qu'il s'était passé, elle était plutôt fière de moi. Et je dois avouer que bien que mon corps soit meurtri de partout, et que j'ai des centaines courbatures, mon agissement d'hier soir m'a donné une certaine confiance en moi.

J'ai réagi.

Ça veut dire que je ne suis pas faible.

J'ai décidé que je ne me laisserais plus faire.

Je m'installe en face de lui. Nous sommes au milieu des rayons gigantesques qui recouvrent tellement de savoir que je ne pourrais en acquérir ne serait-ce qu'un quart dans toute ma vie. Il envoie des messages comme à son habitude et à chaque fois qu'une réponse apparait, son téléphone se met à vibrer. Alors, il le reprend et c'est un cercle vicieux infernal.

- Putain Caleb, mets au moins ton téléphone sur silencieux, j'arrive pas à me concentrer.

Ce qu'il fait. Sauf que maintenant, c'est un flash énorme qui dénote dans cet endroit où la lumière est tamisée. Ce qui nous vaut des regards meurtriers des autres étudiants.

Alors qu'il reprend son téléphone, je lui arrache des mains.

- Donne-moi ça, je te le confisque... Ce n'est pas vrai Caleb ?! Tu envoies des sexto à côté de moi ?! Je m'exclame.

Mes yeux ne peuvent se retirer de l'écran. Je ne peux empêcher mon doigt de faire défiler les messages, tous plus pervers les uns que les autres.

« J'ai envie de toi bébé »

Jusque-là, tout va bien...

« Putain bébé, la prochaine fois, j'irais tellement lentement que tu me supplieras de te finir rapidement ».

Je m'étouffe presque à la vue de ces messages et je sais que je dois être rouge comme une tomate.

- Bah quoi ? Ya pas de mal. Il me fait son regard le plus sexy qui soit. Si t'es jalouse, je peux t'en envoyer aussi...

- Beurk. N'y pense même pas. Hé ! J'espère que tu n'es pas en train de remettre ta bite en place là non ?

- Heu, c'est qu'elle est tellement bandante cette nana. Je me la suis faite samedi soir, elle est rentrée avec nous à l'appart. Et j'ai bien envie de remettre le couvert... Bon, distrait moi. Faut que ma gaule se calme.

Je lève les yeux au ciel puis lui tends mes notes sur le cours de maths.

- Ah non, pas des maths. Je préfère discuter avec toi.

- Caleb, je le regarde dans les yeux et essaye de mettre le plus de sérieux dans ma voix. On est dans une bibliothèque et c'est fait pour travailler. Chose que j'ai l'impression, tu n'as pas l'habitude de faire. Si tu veux réussir ton année et continuer à jouer au football, tu vas te sortir les doigts du cul.

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