Chapitre 16.5 : Evie ... Perez ?

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EVIE

Qu'est-ce que je fais là ?

Pourquoi je suis là ?

Est-ce que j'ai sérieusement fait une heure de transports en commun dès la première heure un dimanche matin pour me retrouver planté sur le trottoir en face un vieux hangar délabré ?

Oui.

Est-ce que je suis débile ?

Certainement.

Ce matin, le soleil est caché par de gros nuages menaçants, rendant l'air frais et humide. Le gros manteau, l'écharpe et les gants que je porte devraient me réchauffer, pourtant ... Je suis glacé. Et je parie que le bâtiment en face de moi n'y est pas pour rien.

Un vague de frisson remonte à la surface alors que j'observe ce dans quoi je suis censé rentrer.

Vu de l'extérieur, il n'est pas très accueillant... ce hangar doit être désaffecté depuis plusieurs années, car la végétation a commencé à prendre le dessus sur le mur en briques grises. Les fenêtres sont si sales, je ne n'arrive pas à voir à travers de là où je suis. Certains carreaux ont l'air cassés, mais je n'ose pas m'en approcher. Pas encore du moins.

Je suis venue jusqu'ici pour trouver des réponses... et pour ça, il va falloir surpasser ma peur et trouver un moyen de rentrer dans ce trou à rat sorti tout droit d'un film d'horreur.

J'espère que ce n'est pas un piège d'un psychopathe qui cherche à nourrir ses zombies qu'il garde en captivité "pour la science" ...

Bon Evie ! Prend ton courage à deux mains et trouve un moyen de rentrer à l'intérieur !

J'avance d'un pas incertain vers les fenêtres et jette un coup d'œil à travers l'une d'elle qui est cassé. Je pourrais peut-être rentrer en cassant quelques carreaux, mais je doute de l'efficacité de mes poings. Sans parler du boucan que ça fera... Avec la chance que j'ai, je rameuterai les flics ou encore pire ... des zombis. Du peu que je puisse voir à travers, il n'y a rien à l'intérieur à part un revêtement de sol en goudron et ... une porte de l'autre côté !

Je fais rapidement le tour de la bâtisse pour me retrouver devant elle. Tout en bois défraichis, une grosse chaine et un cadenas la scelle au mur. Merde ! Il y a forcément un moyen d'entrer. On ne m'a pas envoyé ce message si c'est seulement pour que je reste à l'extérieur.

À moins que ...

Ce soit un piège.

L'angoisse refait surface à une vitesse folle suite à cette pensée et ma petite voix intérieure me crie de déguerpir sur le champ.

Mais la soif d'information prend le dessus.

C'est alors que j'aperçois une clé sur le rebord de la fenêtre, à peine dissimulé par un pot de fleur.

Non... ça ne peut pas être celle du cadenas ? ça serait beaucoup trop simple...

Je la récupère, la boule au ventre et l'enfonce dans son réceptacle.

CLIC.

Je débarrasse la chaine et ouvre la porte grinçante le plus lentement possible pour essayer de faire le moins de bruit tandis que mon cerveau me hurle de déguerpir au plus vite de cet endroit de malheur.

La clé était en évidence.

Quelqu'un voulait que je rentre.

Je cligne des yeux pour m'habituer à l'obscurité environnante qui contraste avec le jour de l'extérieur. Il fait encore plus froid derrière ces murs... les tulles du plafond ne doivent pas retenir la chaleur durant la nuit.

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