Chapitre 4

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On est vendredi et je n'ai pas eu de nouvelle de David. De son côté, Debby à affronter son mari. Elle a demandé le divorce quand il lui a avoué qu'il l'avait déjà trompé plusieurs fois. Il a essayé de prétendre qu'il était malade, un sexe-addict, que c'était plus fort que lui... Des conneries, il n'avait qu'à se caresser quand ça le démangeait trop plutôt que couché à gauche et à droite. C'est ce que je fais moi. Ça fait maintenant plus de huit mois que je n'ai rien fait et je dois dire que je commence à être en manque. Pour autant, je ne suis pas du genre coup d'un soir donc...

Bref, revenons-en à ma collègue et amie. Elle a pleuré trois fois dans mes bras en se mouchant presque dans mes cheveux, donc je peux dire que nous avons passé un cap. Elle a déjà pris contact avec un avocat et en attendant elle et lui cohabitent dans leur immense maison. Bon, elle évite de le croiser le plus possible, mais elle est déterminée à garder la tête haute. Et puis je crois que mon argument comme quoi, elle n'avait pas à changer ce qu'elle est pour être aimée a fait mouche. Elle a réalisé qu'elle avait fait des efforts pour lui, mais que la réciproque n'était pas forcément vraie.

Pour fêter la fin de la première semaine de classe, j'ai décidé d'organiser une sorte de petite boom avec les enfants. Je prends mon portable et lance des chansons assez entraînantes. Mes élèves s'en donnent à cœur joie et moi aussi, ce qui fait que je ne vois même pas l'heure passer. Ce n'est que quand les responsables du périscolaire viennent récupérer les enfants que je réalise que les parents sont déjà arrivés. Noa n'est pas parti avec certains de ses camarades, est-ce que c'est David qui vient le prendre ?

J'ouvre la porte et accueille les parents, David est bel et bien là. J'ignore s'il l'a fait exprès pour me parler, mais il s'est placé tout en dernier. J'appelle Noa qui est tout content de voir son père. La réaction du petit garçon me laisse à croire qu'il ne vit pas avec son papa et qu'il ne le voit pas aussi souvent qu'il le voudrait.

David : Bonjour Hope.

Moi : Salut David. Noa aurait besoin d'un tablier de peinture pour les activités manuel. Nous allons faire de la poterie la semaine prochaine et je ne voudrais pas qu'il tache ses vêtements.

David : Très bien, on ira en acheter un ce week-end, d'accord champion. Merci de me prévenir.

Moi : c'est normal.

J'attends de voir s'il ajoute quelque chose, mais rien ne vient alors, je me penche vers Noa pour lui souhaiter un bon week-end. Il me sourit et il a le même que son père.

David : En fait Hope... ça te dirait qu'on aille boire un thé un de ces jours ? Je voulais t'écrire dans la semaine pour te le proposer, mais j'ai pas eu une seconde à moi. Mardi, je finis à 17h et Noa sera chez sa mère...

Moi : D'accord.

David : Super, je t'écris pour caler les détails. Noa, tu viens mon grand.

Il tend la main à son fils qui la prend et ils s'en vont en parlant après un dernier signe de la main. Moi, je souris comme une idiote. Non, je ne dois pas me faire des films. C'est un café. Bon, une chose est sûre, il n'est plus avec la mère de Noa, c'est déjà un bon point. C'est en musique, je mets les petites chaises sur les tables pour aider les femmes de ménage.


Point de vue de David :

Quand je suis arrivé à l'école pour reprendre Noa, par la fenêtre de la classe, j'ai vu tous les enfants danser avec Hope. Ils avaient l'air de s'éclater. Et là, alors que je traverse la cour avec mon fils, j'entends à nouveau de la musique. Je regarde d'où vient la musique et voie Hope danser toute seule en mettant les petites chaises sur les tables.

Ma vie à LondresOù les histoires vivent. Découvrez maintenant