Ma vie à Londres

Chapitre 21

Je suis réveillée depuis déjà dix bonnes minutes et je regarde David qui dort paisiblement près de moi. Je me détache doucement de ses bras et attrape sa chemise qui traine au sol. Je l'enfile et sors sur la terrasse. Le soleil se lève derrière la tour Eiffel et les bruit de la ville sont encore assez faibles. Je m'accoude à la rambarde et laisse le soleil chauffer la peau de mon visage. Je ferme les yeux et je sens deux bras se refermer autour de ma taille.

Moi : Bonjour mon cœur.

David : Bonjour mon adorée. Tu es très sexy avec ma chemise.

Je sais que je ne porte qu'une chemise d'homme et que lui porte juste son pantalon, mais nous sommes au dernier étage du palace et sans aucun vis-à-vis. Je souris et penche la tête en arrière pour l'embrasser. Il me donne un baiser doux et tendre. Je pivote dans ses bras et me blottis contre.

Moi : Que dirais-tu d'un bon petit dej avec de bonnes viennoiseries françaises puis d'une balade dans Paris. Bon, je dois libérer la suite pour 11h, donc on devra se trainer ma valise...

David : On pourra peut-être confier tes affaires à ton chauffeur, puisque d'après les dire Mr Levasseur, il est à ta disposition toute la journée encore. Profitons encore un peu du luxe que te donne ta vie de mannequin. Aujourd'hui, je suis un homme entretenu.

Je pouffe de rire. Nous retournons dans la chambre et commandons au room service avant de nous rhabiller correctement. Nous déjeunons sur la terrasse en discutant. Puis je libère la suite en laissant ma valise et la housse contenant la robe de soirée offerte par Morgane à Martin. Ensuite, main dans la main, nous nous lançons à l'assaut des rues de Paris.

Sur les quais de Seine, nous sommes interpelés par un dessinateur qui nous a entendus parler en anglais. Il nous propose de nous dessiner. David sourit et nous nous regardons avec amour comme demandé par l'homme. Au bout d'un quart d'heure, l'homme nous tend l'esquisse. Elle représente nos deux visages de profil dans un cœur. Il est vraiment doué, nos regards sur le papier sont très expressifs. Nous glissons un billet à l'homme et partons avec le dessin.

David me donne le dessin et me demande de le tenir. Je le regarde surprise, surtout quand je le vois le prendre en photo.

David : je l'aurais bien pris pour l'encadrer et l'accrocher à la maison, mais pour l'instant... je veux que tu saches que cette situation me pèse vraiment. Je n'ai pas honte de notre relation, loin de là, je voudrais crier au monde que tu es avec moi, mais...

Moi : mais tant que la situation avec Noa n'est pas officielle. Tu sais, je ne t'en veux pas. Tu es un excellent père, il est normal que ton fils passe avant tout.

David : Noa est devenu essentiel à ma vie, mais il ne passe pas avant tout... Hope, tu comptes énormément pour moi.

Je me pends à son cou et l'embrasse avec passion. Là, encore, ce n'est pas un "je t'aime" mais je le prends comme tel. Nous continuons à marcher quand mon portable bipe dans ma poche. Je l'attrape, c'est un message de Debby.

Debby : Tu penses rentrer quand ? pas que je sois pressé, mais juste pour savoir quand je devrai débarrasser le plancher ?

Je pouffe de rire en lisant son message.

David : Qui te fait rire comme ça ? C'est encore le frère d'Esteban qui te drague ?

Je ris de plus belle.

Moi : Je te l'ai dit, tu n'as aucune raison d'être jaloux d'Enzo... C'est de toi dont je suis folle. Et plus c'est même pas lui qui m'écrit. C'est ma meilleure amie et collègue. Elle est en train de vivre un divorce difficile. Même si elle l'évite, elle doit cohabiter encore avec son ex alors, je lui ai proposé de rester chez moi en mon absence. Là, elle me demande quand elle doit "débarrasser le plancher", ce sont ces mots. C'est elle qui m'a offert la robe que j'avais à notre premier rencard.