Chapitre 9

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David se tient debout devant moi et il me fixe avec des yeux ronds.

David : Tu es mariée ?

Moi : Non, il est mort, il y a quelques mois.

David : Pardon, mais je ne vois pas le rapport avec...

Moi : ma tête façon Picasso...

Il m'adresse un petit sourire triste et reprend place près de moi.

Moi : Hector a contracté des dettes, de grosses dettes. Et puisque légalement, j'étais toujours sa femme...

David : La procédure de divorce était lancé, tu n'es pas responsable.

Moi : Va dire ça à ses créanciers...

David : Il faut prévenir la police.

Moi : Elle ne peut rien contre eux. Personne ne peut rien contre les Dark Sides...

David : Très bien, alors on fait quoi ? Tu dois te planquer quelque part...

Moi : J'y ai pensé, mais ils sont bien renseignés et je refuse qu'ils s'en prennent à mes proches. La seule solution, c'est que je rembourse la dette d'Hector et croiser les doigts pour qu'ils me laissent tranquille après.

David : Et a combien remonte sa dette ?

Moi : 20 000 livres...

David : Quoi ?

Moi : J'ai trouvé un moyen d'avoir la somme.

David : Tu vas faire un prêt à la banque ?

Moi : Non, une campagne publicitaire... La dernière chose que je ne t'ai dite sur moi, c'est que quand je vivais à Paris, j'ai fait un peu de mannequinat. J'ai rappelé mes contacts et ils m'ont mis sur une collection...

David souffle et se prend la tête entre les mains.

Moi : Tu veux boire un truc ? De l'eau ?

David : T'aurais pas un truc plus fort ?

Je vais dans ma cuisine et nous sers deux verres de vodka.

Moi : je sais que ça fait beaucoup à digérer.

David : Oui, un peu. Ma petite amie que je pensais malade est en fait une ex-mannequin au passé trouble et veuve d'un type louche...

Moi : Alors, je suis toujours ta petite amie ?

Ma voix est hésitante. Je ne cache pas que ça me ferait mal s'il me disait qu'il me quittait. Je tiens vraiment à lui, je suis en train de tomber amoureuse de lui... Il vide son verre d'une traite et le pose sur la petite table.

David : je tiens beaucoup à toi Hope, alors oui, tu es toujours ma petite amie. J'ai pas l'intention de te laisser tomber. Je t'embrasserai bien pour te le prouver, mais j'aurai peur de te faire mal. D'ailleurs, tu souffres pas trop ?

Moi : Ça va paraître guimauve, mais moins depuis que tu es là. Vider mon sac m'a fait du bien et concernant ce baiser. Je prends le risque.

Nos lèvres se rejoignent et se caressent doucement. J'approfondirais bien notre échange, mais avec ma lèvre fendue... je me lève et attrape sa main.

Moi : tu veux bien rester avec moi cette nuit ?

Il me sourit et je crois qu'il remarque seulement maintenant ma tenue... légère... Il faut dire que j'avais zappé moi aussi.

Ma vie à LondresOù les histoires vivent. Découvrez maintenant