Chapitre 25

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De nouveau accrochée à la taille d'Esteban, je sens mon sang qui coule de mon avant-bras douloureux. L'adrénaline me quitte aussi peu à peu et j'ai les yeux qui papillonnent. Ma prise sur la taille du biker doit se faire moins ferme parce qu'il m'interpelle.

Esteban : Hope, ça va ? t'es pas en train de tourner de l'œil au moins.

Devant mon absence de réponse parce qu'il est surement dans le vrai, la vue était de moins en moi clair, il pose sa main sur mon avant-bras. Aussitôt, il la porte à ses yeux.

Esteban : Putain ! tu saignes !

Il glisse sa main comme il peut dans mon dos et accélère pour doubler Alex. Sean qui fermait la marche vient se placer à notre hauteur. Dans le rétro, je vois les lèvres d'Esteban remuer, mais le bourdonnement sourd de mes oreilles couvre le son de sa voix. J'ignore si c'est à cause de mon malaise, mais j'ai l'impression que nous roulons de plus en plus vite et que je m'affale davantage sur le dos d'Esteban. Quand la moto s'arrête, je réalise que nous sommes devant chez moi. On me soulève pour me faire descendre de la moto, c'est Alex.

Alex : Hope ! garde les yeux ouverts ! Il ne faut pas que tu t'endormes ! Sean va chercher ce qu'il faut !

Sean : Faites pression sur la plaie et gardez-la éveillée.

Esteban : t'as entendu ma jolie, tu ne dois pas dormir. Hope répond nous.

Moi : J'ai mal...

Alex me porte jusqu'à chez moi et m'allonge sur mon canapé après m'avoir retiré mon perfecto. Esteban accourt avec un torchon de cuisine. Il le pose sur mon avant-bras et serre fort. Je grimace.

Esteban : pardon, mais il faut limiter le saignement.

Alex : Pourquoi t'as dit que tu étais blessée ?

Moi : Bien assez la merde... J'ai sommeil.

Ça sonne à l'interphone, ça doit être Sean. Le Doc maison des Hell's Sons arrive avec un gros sac noir et pousse doucement Esteban pour regarder mon avant-bras.

Sean : Merde, faut la recoudre !

Je le vois qui attrape de quoi nettoyer la plaie, mais aussi du fil et une aiguille. Il est sérieux là, il ne compte quand même pas me recoudre à vif. Il enfile une paire de gants en nitrile et pose la compresse pleine de désinfectant sur la plaie. Je ne peux retenir un hurlement de douleur. J'ai l'impression qu'il est en train de passer ma peau à l'acide tant ça me brûle. La dernière chose que je vois, c'est le visage désolé du grand costaud et c'est le noir complet.


Point de vue de David :

Il est minuit passé et Hope ne m'a toujours pas appelé. Il ne faut pas trois heures pour filer une enveloppe pleine d'argent et rentrer. Je ne pourrais pas fermer l'œil tant que je ne saurais pas ma petite amie en sécurité. N'en pouvant plus d'attendre, je prends les devants et l'appelle. Ça sonne, mais elle ne répond pas. Je tente une deuxième fois, puis une troisième. Au bout de la cinquième, je suis super inquiet. Je décide d'appeler Alex. par chance lui répond tout de suite.

Alex : Salut David.

Moi : Salut. C'est bon, vous avez donné l'argent ? Vous êtes toujours avec Hope ? j'arrive pas la joindre.

Je parle à toute vitesse, mais je suis tendu comme un arc.

Alex : Oui, on a fait la transaction, on est chez Hope là.

Moi : Tu peux ma le passer. Je voudrais lui parler.

Il y a un léger blanc. Alex n'est pas du genre à hésiter, quand il a quelque chose à dire, il le dit. La seule fois où je l'ai vu enfin entendu comme ça, c'était à Dubaï. Il avait couru vers les décombres de l'hôtel et il avait vu Auguste... S'il m'annonce que ma petite amie est morte, je ne le supporterais pas.

Ma vie à LondresOù les histoires vivent. Découvrez maintenant