Ma vie à Londres

Chapitre 17

Ce matin en ouvrant mon volet, je soupire. Il pleut comme vache qui pisse, je vais être obligé d'annuler la sortie prévue avec mes élèves. Je ne me vois pas les faire crapahuter sous un temps pareil. Pour qu'ils ne soient pas trop déçus non plus, je vais passer au plan de secours. Je me prépare et attrape mon ordi portable. Je prendrais le rétroprojecteur et je leur passerais un petit film sur ce que je comptais leur apprendre avec ma chasse aux têtards. Nous mangerons le pique-nique dans la classe. J'espère que les enfants passeront quand même un bon moment.

Lorsque j'annonce à mes élèves que nous n'allons pas sortir, je vois leurs petits visages tout tristes qui me serrent le cœur. Bon, ce n'est pas le cas des parents qui devaient nous accompagner qui eux semblent soulagés. J'ai poussé toutes les petites tables contre le mur et les enfants me regardent sans comprendre. Avant leur arrivée, j'avais installé le matériel de visionnage et j'étais allé chercher des tapis en salle de motricité. Après avoir installé les tapis, je vais asseoir les petits et allume mon PC.

Moi : je sais que vous être triste que nous n'ayons pas fait notre petite sortie alors je vais vous passer un petit film sur ce que nous aurons dû faire. C'est pas pareil, mais je vous avais promis pas de travail aujourd'hui alors, je vais tenir ma promesse.

Je lance la vidéo et on voit les œufs de grenouilles. Je mets alors en pose.

Moi : Alors ça les enfants ce sont des œufs de grenouille qui est un amphibien. C'est un groupe d'animaux. Ce sont des animaux qui vivent dans l'eau quand ils grandissent et sur terre quand ils sont adultes.

Je relance le film et on voit les têtards grandir et devenir des grenouilles. Bien sûr, toute l'évolution se fait en mode accéléré. Je mets souvent en pause pour leur expliquer ce qu'il se passe à ce stade. J'avais dit pas de travail et c'est pas faux, ils ont juste à écouter et je ne compte pas faire d'évaluation là-dessus. Je leur passe ensuite un cartoon qui s'appelle "saute petite grenouille".

À midi, chaque enfant attrape son pique-nique et nous mangeons toujours assit sur les tapis. Ce soir, j'offre sa place de ciné à Debby qui a eu la gentillesse de venir m'aider à les surveiller pour le repas alors qu'elle était libre de toute obligation. Ensuite, je laisse l'après-midi quartier libre aux enfants, certain fond des dessins alors que d'autre font la sieste. L'ambiance est calme et je dois dire que finalement ce déluge m'a arrangé parce que je suis crevée, même si j'ai bien dormi cette nuit.

C'est l'heure des parents et j'ai la surprise de voir David. J'aurais envie de lui sauter au cou pour l'embrasser. Je suis en manque de sa chaleur, de son odeur et du gout de ses lèvres douces et gourmandes. Il m'adresse un grand sourire et effleure volontairement ma main en prenant le carnet de Noa que je lui tends. Ce léger contact me ravi autant qu'il me frustre, je voudrais tellement plus...

Le dernier enfant parti, je commence à remettre les table en place quand deux bras puissants se nouent autour de ma taille. Je souris et pivote dans les bras de mon petit ami pour lui faire face.

David : J'ai que deux minutes puisque Noa est dans la voiture, mais je mourrais d'envie de t'embrasser.

Moi : alors si tu en meurs d'envie...

Il commence à rire, mais je plaque ma bouche contre la sienne en nouant mes bras autour de sa nuque. Nos lèvres jouent et se taquinent puis sa langue demande l'accès à la mienne. J'entrouvre ma bouche et notre baiser devient plus profond, plus intense. Il va falloir qu'on se détache ou je vais avoir envie de lui arracher ses vêtements. Il doit penser la même chose parce qu'il se détache de moi à contre-cœur.

David : Et dire que j'ai Noa tout le week-end et après, tu es à Paris pour cinq jour...

Moi : Oui, mais quand je rentre samedi, Noa sera avec sa mère et on aura tout le week-end rien que pour nous. Et tu dit ce qu'on l'attente augmente le plaisir. Maintenant file avant que Noa ne perde patience.