Chapitre 40

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Ce sont les vacances d'avril et nous nous apprêtons à prendre l'avion, Noa, David et moi direction la Californie, San Diego pour être plus précis. Alex et sa femme viennent d'avoir leur deuxième enfant et pour fêter ça, ils nous invitent à passer une semaine avec eux et les bikers. Même si mes contacts les trois motards sont moins fréquents, il m'arrivait encore de leur écrire de temps. Il m'est impossible de regarder ma cicatrice sur l'avant-bras sans penser eux. L'embrouille avec les Dark Sides ne remonte qu'à quelques mois, mais parfois, j'ai l'impression que c'était carrément dans une autre vie...

Suzanne n'est pas allée voir le directeur pour balancer mon passé, je pense que le fait que son fils lui passe un savon l'a vraiment fait réfléchir. Elle est bien plus présente pour lui d'après ce que Noa nous raconte. Il m'a maintenant parfaitement accepté. Il n'y a plus aucune tension à la maison. David et moi filons toujours le parfait amour. Les seuls cris que nous entendons dans la maison, c'est Noa qui s'amuse, Baveur qui se fait gronder parce qu'il casse et... moi qui laisse exploser mon plaisir les semaines où Noa est chez sa mère.

Assise dans la salle d'embarquement, je vérifie que j'ai bien tout ce qu'il me faut pour pendant le vol, notre grosse valise pour trois étant parti en soute. J'ai mon MP3, mon livre, la suite de "Missing" de S.T.Evans, les carnets de coloriage pour Noa, son doudou, le livre de mon chéri, mon portable. La mini briquete de jus de fruit pour éviter de payer une blinde dans l'avion et le chocolat suisse acheter au duty-free. Autant vous dire qu'avec tout ça mon sac pèse trois tonnes, mais passons. Nous sommes quand même partis pour 13h de vol. Et avec un gamin de 6 ans, précision importante.

Je consulte une dernière fois mon portable et réponds au message de Debby qui a eu la gentillesse de s'occuper de notre chien en notre absence.

Moi : Même s'il réclame, ne lui donne que ses croquettes et ne te fait pas avoir par son air de chien battu. Merci encore. Je t'écris quand nous sommes arrivés. Bisous.

Debby : Bonnes vacances en famille. Bisous. Promis, je n'organiserai pas d'orgie chez vous.

Je pouffe de rire. Son petit ami rencontré sur internet à clairement décomplexer ma meilleure amie. Ils ont même fait un plan à trois une fois. Pas mon truc, mais tous les gouts sont dans la nature.

David : Qu'est-ce qui te fait rire mon adorée ?

Moi : Rien, les âneries de Debby.

David : Tant mieux, ça te détend. T'étais toute crispée en partant de la maison.

Moi : C'est la première fois que je vais prendre l'avion alors...

Noa : Si tu as peur, tu n'auras qu'à me tenir la main.

Moi : merci mon grand.

Le vol était long, très long et compliqué. Malgré les films disponibles, Noa ne tenait plus en place. Pour le retour, nous avons pris un vol de nuit, j'espère qu'il sera plus calme. À notre sortie de l'aéroport, je vois Esteban appuyé contre une mustang. Il a une cigarette au bec et l'éteint en nous voyant. Nous nous approchons et il me serre dans ses bras amicalement.

Esteban : Salut ma jolie. Salut David.

Il serre la main de mon chéri qui a presque grogné au "ma jolie" mais qui n'a rien dit. Le biker s'agenouille ensuite devant Noa.

Esteban : Bonjour, je m'appelle Esteban et toi, tu es Noa.

Timide Noa se cache derrière les jambes de son père. Esteban sourit et se redresse.

Esteban : venez, je vous conduis à votre chez vous pour la semaine.

Il attrape notre grosse valise et la met dans le coffre. David surement encore un peu jaloux s'installe sur le siège passager alors que je m'installe à côté de Noa à l'arrière.

Ma vie à LondresOù les histoires vivent. Découvrez maintenant