Chapitre 03: Prisonnière

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En ouvrant les yeux, la lumière m'aveugla instantément. Après quelques instants, J'ai regardé autour de moi et vis que j'étais entouré de végétation. À côté de moi se trouvaient des fleurs de différentes sortes. Je me suis levé et j'ai été étonné de voir que j'étais dans une sorte lit, au beau milieu d'un lieu paradisiaque, à côté d'une cascade d'eau.

À ce moment-là, je me suis rappelée de ce qui s'était produit avant d'en arriver là...

Je sentis une forte douleur au crâne et j'ai murmuré en me massant la tête avec ma main:
-C'est donc ca le paradis?

Je me suis doucement levée essayant tant bien que mal de tenir sur mes deux jambes tremblantes.

J'ai commencé à marcher sur l'herbe fraîche pieds nus tout en admirant le monde qui m'entourait.

Tout m'avait l'air si incroyable. C'était la première fois que je me trouvais hors de ma tour et que je ne voyais plus ces fichus murs gris entre lesquels j'étais prisonnière depuis tant d'années.

J'ai prit une grande inspiration pour profiter de cet air frais qui s'offrait à moi. Pour la première fois de ma vie je me sentais libre...

Je me suis allongée sur l'herbe et je me suis murmurée:
-La mort n'est pas si terrible que l'on le croit finalement...

Au même moment, une voix rauque me fit sursauter.
-Détrempe-toi tu n'es pas morte.

Je me suis rapidement levée pour faire face à mon interlocuteur.

C'était un homme, grand et bien bati. Un visage beau mais qui inspirait la peur. Des traits fins mais une expression froide et effrayante.

Et ses yeux...Cette couleur qui en émanait et qui me térrorisa presque immédiatement.

Comment pourrais-je oublier les grands yeux verts émeraudes de celui qui détruisit toute ma vie?

J'ai fait deux pas en arrière et j'ai dit la voix tremblante:
-C'est... C'était vous?

Un sourire narquois se colla aux lèvres de cet homme.

C'était pour moi une réponse suffisante...

J'ai soudainement perdu mon sang froid et j'ai crié:
-Qu'est-ce que vous me voulez?! Et où suis-je?!

L'homme s'arrêta de sourire et se mit à marcher vers ma direction tout en répondant:
-Tu es dans le monde des ténébres, enfin dans la plus belle partie en tout cas.

J'étais tétanisée par la peur. J'avais tellement de questions que je n'arrivais pas à poser. L'homme continua de marcher dans ma direction et j'ai de nouveau crié:
-Ne vous approchez pas!!!

Il se remit à sourire, mais son sourire n'avait rien de chaleureux ou d'amical au contraire. Il souriait comme un sadique qui s'amusait à contempler les autres souffrir.

Il s'arrêta à quelques centimètres de moi. Sa taille si imposante me fit de l'ombre.

J'ai senti que je n'étais qu'un vulgaire insecte qu'il pouvait écraser à tout moment.

Mon visage perdit tout ses couleurs en me rendant compte que je me trouvais face à celui qui m'avait maudit.

Son regard malveillant que je n'osais pas croiser n'arrêtait pas de me dévisager.

J'ai soudain senti une poussée d'adrénaline monter une moi ainsi que de la haine. J'ai serré mon poing et j'ai refoulé ma peur de côté.

Dans un élan de folie j'ai brandi ma main pour le gifler. Mais il m'attrapa le bras avec tant de facilitée qu'il en rigola.

-Crois-tu sincèrement pouvoir blesser quelqu'un avec ta petite main?
-Vous n'êtes qu'un monstre! Je vous déteste!

Son sourire disparu laissant place à la colère et j'ai immédiatement regretté mes mots. J'ai baissé le regard et mon corps se mit à trembler.
Les larmes se mirent à couler de mes yeux et j'ai doucement relevé la tête avec un air misérable.

Je suis soudainement tombée à ses genoux et j'ai murmuré:
-Tuez-moi...

Le démon resta impassible et répondit à ma demande:
-Je n'ai pas attendu dix-huite ans pour te tuer maintenant.

Je sentis mon coeur se serrer et j'ai crié:
-Vous voulez me torturer pour assouvir vos besoins sadiques? Ma lamentable situation ne vous suffit donc pas?

Sans me quitter du regard il dit:
-Qui a parlé de te tortuer?

Il fit un geste de la main et deux deux femmes vêtues toutes deux de robes de servantes s'approchèrent de nous et se prosternèrent. L'homme qui me tenait fermement leur ordonna fermement :

-Faites-lui prendre un bain et habillez-la comme il se doit.

Les deux femmes hôchérent la tête et chacune d'entre elles se saisit d'un de mes bras pour me reveler.

Le démon se retourna pour partir comme çi de rien était.

Je me suis débattue et j'ai crié:
-Attendez! Vous n'avez pas le droit de me faire ça! Je veux mourir...

Le démon se retourna brusquement et me cria:
-Ta vie est la mienne à présent c'est moi qui décide si tu dois vivre ou mourir!

Sans attendre ma réponse il s'éloigna et ignora mes cris.

The demon's heart (tome 1)[ en réécriture] Où les histoires vivent. Découvrez maintenant