The demon's heart (tome 1)[ en réécriture]

Chapitre 11: Je suis à vous

La peur s'empara de moi. J'ai commencé à crier mais il eût le réflexe de mettre sa main sur ma bouche.

Un sourire effrayant s'empara de son visage et il dit:
-Tant de femmes auraient fait n'importe quoi pour être à ta place.

La colère et le dégoût se mélangérent dans mon coeur.

Je l'ai poussé si fort qu'il tomba sur le côté.

Je lui ai crié d'un air menaçant:
-N'osez plus me toucher avec vos mains sales!

Son sourire disparut aussitôt et il m'attrapa les deux mains violemment avant de crier:
-Tu n'as toujours pas compris ta situation on dirait.

Il serra d'avantage ses mains et mes poignées devinrent rouges.

J'ai grincé les dents de douleur et il reprit:
-Si il y a bien une chose que je déteste c'est me répéter.

J'ai murmuré faiblement:
-Vous me faîtes mal...

Il rapprocha ses lévres de mon oreille et répondit:
-Tu n'as que ce que tu mérites humaine.
-Arrêtez...
-Je te lâcherai quand tu te décideras à arrêter ta rébellion.

A ce moment là, la douleur me paraissait si insignifiante devant ma fierté.

Il souriait, croyant naïvement que j'allais m'abandonner à mon sort.

-Non.

Son expression de triomphe disparue dés qu'il entendit ma réponse.

Sa mâchoire se serra et il dit:
- Tu m'es complètement inutile comme ça. N'as tu pas peur que je me débarasse de toi?

J'ai répondu les larmes aux yeux:
-A quoi bon? Je préfère mourir que de subir vos tortures. Je veux connaître le repos éternel.

Arthur me lâcha les mains soudainement et il répondit en regardant ailleurs, comme perdu dans des pensées:
-Le repos éternel dis-tu? Crois-tu réellement à ces histoires à dormir debout?
-C... Comment ça?
-Tu ne sais visiblement pas ce qu'est la mort.

Arthur me regarda soudainement et reprit:
-Mourir sans avoir rien accomplie, est-ce ca que tu veux? Tu veux te retourner dans ta tombe à cause des regrets?

J'ai senti mon coeur se serrer dans ma poitrine en entendant les mots d'Arthur.

Voulais-je réellement mourir? Ou bien est-ce juste une manière pour moi d'exprimer mon envie de délivrance?

J'ai détourné le regard d'Arthur et j'ai murmuré:
-C'est pourtant à cause de vous que je désire tant la mort, si vous n'aviez pas été là je serais...

Je n'arrivais pas à finir ma phrase tant l'émotion avait prit le dessus sur moi.

-Certe, j'ai contribué à ton malheur d'un côté, mais regardons la vérité en face, personne n'a essayé de se battre pour te sauver. Personne n'a levé le petit doigt pour essayer de lever ta malédiction. Personne ne s'est battu pour toi. Ils t'ont juste condamné dans une tour pendant des années et ont reprit leur vie. Voilà la dure réalité des choses, voilà ce qu'est la nature humaine.

A ces mots, j'ai perdu mon sang froid et j'ai crié en sanglotant toutes les larmes de mon corps:
-Non c'est faux! Ils savaient qu'ils n'y pouvaient rien!

Arthur resta calme et impassible. Il répondit sans hésitation:
-Comment savaient-ils qu'ils n'y pouvaient rien alors qu'ils n'ont rien essayé?

Il disait vrai mais je n'arrivais pas à l'accepter...

J'ai regardé Arthur avec des yeux remplis de désespoir et j'ai murmuré:
-Ca ne les empêche pas d'être triste pour moi.
-Triste tu dis? Au moment où je te parle ils ne se souviennent même plus de ton nom.

Je sentais mon coeur brûler dans ma poitrine.

Et soudain, la main glacée d'Arthur se posa sur ma joue.
-Je peux t'aider.

J'ai repoussé sa main et lui ai répondu froidement:
-Vous en avez assez fait.
-Je peux t'offrir la chaleur dont tu as manqué depuis si longtemps.

Je l'ai regardé avec des yeux pleins de haine et lui ai dit:
-Je vous l'ai dit je préfère encore mourir.

J'ai détourné le regard ne voulant plus voir son visage.

Arthur ne dit rien pendant un court moment, puis il tira quelque chose de ses habits et l'approcha de mon cou.

J'ai regardé pour voir ce que c'était et vis une dague.

Allait-il me tuer?

J'ai jeté un regard à Arthur et il prit la parole:
-La fierté a l'air si insignifiante devant la mort tu ne trouves pas?
-Pas du tout.
-Que feras-tu de ta fierté une fois ton corps dépouvru de vie?

Je n'avais pas de réponse à donner. Je me suis contentée de rester silencieuse à admirer mon reflet dans la dague argentée et brillante posée sur mon cou.

-Veux-tu réellement mourir?

Je n'avais plus la même vision de la mort après ce qu'avait dit Arthur.

J'ai murmuré à contre coeur:
-Non.

Il éloigna la dague de mon cou et la jeta à travers la pièce. Elle tomba dans un bruit sourd.

-Tu as donc fait ton choix.

Je n'eus pas le temps de comprendre d'avantage qu'il mit ses mains autour de ma taille et colla ses lévres sur les miennes.

J'étais figée par le choc mais mon corps s'est rapidement détendue.

Une larme de soulagement roula le long de ma joue et Arthur l'essuya avec son doigt avant de m'embrasser à nouveau.
-Oublie ton passé et oublie ta souffrance. Libére ton coeur de toute douleur qui te range et fais-moi confiance.

Je l'ai écouté espérant ainsi délivrer mon âme de cette agonie.  Je lui ai fait confiance, oubliant même que c'était un démon, oubliant même qu'il m'avait blessé.

Et il ne m'avait pas menti, je me suis retrouvée à dormir dans ses bras, me sentant sentant en sécurité et au chaud...