Chapitre 48

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RDV Raphaël:

Eric décida de mener une enquête de son côté afin d'en savoir plus sur la réincarnation de Léda.

De mon côté, je cherchais des suspects, mais j'en avais qu'un seul.... Arthur.

Je ne croyais pas en ce genre de coïncidences. Entre l'attachement qu'Arthur portait à cette femme et ses étranges comportements il n'y avait pas de doutes. Même ci au fond j'espérais avoir tort. Et surtout une question me faisait hésiter à croire qu'il avait un lien là dedans: pourquoi? Pourquoi aurait-il fait une chose pareille tout en sachant les conséquences?  

J'avais les idées mélangées dans ma tête. Je suis retourné au palais après quelques jours pour essayer de trouver des indices.

Il y avait un silence paisant dans les couloirs ce qui était assez rare. J'entendais le bruit de mes pas résonner.

Que s'est-il donc passé ici? Je n'allais pas tarder à avoir des réponses visiblement...

La servante de Belle apparue de derrière une porte l'air pâle. Elle sursauta en me voyant et se prosterna.
-Je... Pardonnez-moi... J'ai eu peur.. et....

Je ne comprenais pas un mot de ce qu'elle disait car elle bégayait sans cesse. Je lui ai demandé sèchement:
-Où est-elle?
la servante perdit toutes ces couleurs et resta silencieuse. Mais mon regard énervé la forca à parler.

-Belle... Enfin la princesse s'est... Enfuie...

J'étais resté silencieux pendant un moment puis j'ai éclaté de rire. Ce n'était pas un rire de joie mais de terreur.
Je lui ai répondu sans m'arrêter:
-C'est une blague pas vrai?

Elle baissa le regard et ne répondit rien. A ce moment là, j'ai arrêté de rire et la colère prit le dessus sur moi.
-Où est-elle? Comme s'est-elle enfuie?
-Je l'ignore majesté... Le prince l'avait enfermé dans une cellule mais elle s'est édavée en creusant un trou à main nue...

-Ca fait combien de temps qu'elle s'est enfuie?

-Trois jours majesté...

J'ai frappé le mur à côté de moi le faisant trembler. J'ai attrapé la servante par le bras et lui ai crié:
-Et Arthur où est-il?

Elle tremblait de la tête au pied et pleurait même.

-Il la cherche depuis sa disparition et a complètement perdu la tête.

J'ai lâché violemment la servante la faisant tomber à terre et j'ai couru vers l'extérieur du palais. J'ai sauté sur mon cheval sans perdre un instant.
Je devais le retrouver au plus vite. Mais à peine suis-je arrivé devant l'entrée du palais que mon cheval s'arrêta brusquement. J'ai regardé par dessus sa tête et vis Anastasia debout sur mon chemin les larmes aux yeux.

RDV Belle:

J'étais piégé. Mon plan ne s'était pas déroulé comme prévu. J'étais sensé m'éloigner d'Arthur et calmer ma souffrance mais je me retrouve de nouveau enfermée dans un palais.

Arsène n'avait pas l'air pressé de me laisser partir. J'avais peur qu'Arthur ne finisse par me retrouver. A l'heure qu'il était , il devait déjà être à ma recherche. Mes efforts partiraient en fumée si il m'attrape...

Mon seul plan à ce moment, était d'essayer de faire comprendre à Arsène que je voulais partir. Mais pour ça je devais d'abord sortir de cette chambre ce qui est impossible surtout avec cette Amélie qui me surveillait tout le temps. Elle n'avait pas l'air réjouie de ma présence et elle s'occupait de moi à contre coeur.

On m'avait enfermé dans cette chambre pendant deux jours entiers. Je commençais à désespérer quand soudain Amélie me parla pour la première fois depuis notre rencontre.
-Sa majesté vous a donné l'autorisation de sortir et de vous promener dans le palais.

Je souriai faiblement. Il y avait encore un peu d'espoir. J'ai sauté de mon lit et j'ai arrangé mes cheveux avant de me précipiter dehors. Mais à ma grande déception deux servantes se mirent à me suivre partout. J'aurais dû m'en douter c'était trop beau pour être vrai...

Mais c'était mieux que rien en tout cas. Au moin je pouvais sortir de cette chambre.

En marchant j'ai croisé Sébastian. Il parlait avec un autre homme, visiblement sur les affaires du royaume. Il était tellement concentré qu'il n'avait pas remarqué ma présence au début.

J'ai continué mon chemin comme ci de rien était. Mais à peine l'ai-je dépassé qu'il dit froidement à l'une des servantes:
-Qui l'a laissé sortir?

Je me suis retourné immédiatement pour lui faire face. Il était debout à quelques mètres de moi les mains derrière le dos. Il me regarda de la tête au pied puis se retourna vers la servante pour avoir une réponse.

Cette dernière baissa le regard et répondit:
-Sa majesté le roi à ordonné qu'on la laisse sortir.

Sébastian fronça les sourcils et s'approcha de moi. Puis il poncha la tête et me murmura à l'oreille:
-Tu es très belle mais je te conseille d'éviter de te pavaner devant Arsène si tu tiens ne serait-ce qu'à ta liberté.

Était-il entrain d'insinuer que je voulais séduire Arséne?
Je voulais le remettre à sa place mais je devais jouer le rôle de la femme muette.

Je me suis contentée d'afficher une expression de colère sur mon visage et j'ai repris mon chemin  sans me retourner.

Dans quel monde de sauvage suis-je tombée?
D'abord un démon sadique et maintenant cet être infime qui me menacait ouvertement.

Je voulais crier mais je ne pouvais pas. Je marchais rapidement dans les couloirs ne sachant même pas où j'allais. Puis une des servantes me cria:
-Attendez! C'est le couloir qui mène aux appartements de notre seigneur, vous ne pouvez pas passer par là.

Je me suis arrêté brusquement et je m'apprêtais à faire demi tour quand une main me saisit par derrière. J'ai regardé par dessus mon épaule et vis Arsène un sourire aux lèvres.

C'était ma chance. Je devais lui faire comprendre que je voulais partir.

Ne sachons pas comment m'exprimer sans parler, je me suis jetée à ses pieds les larmes aux yeux le suppliant en faisant des gestes avec mes mains.

Son sourire disparu et il me regarda avec une expression figée pendant un moment puis s'agenouilla et prit mon visage dans une de ses mains et il essuya mes larmes de l'autre.

Il avait l'air de comprendre ce que je voulais lui dire. Je m'attendais à ce qu'il accepte mais ses mots me frappérent au visage.
-Ce n'est pas avec les larmes que tu pourras partir d'ici. Tout ce qui se trouve sur ces terres m'appartient y compris toi belle étrangère qui a fait l'erreur d'y pénétrer.

Le peu d'espoir qui restait s'est envolé en un instant. Je sentais mon corps s'alourdir et Arsène m'attrapa avant que je ne m'éffondre au sol. Il me caressa le visage et rapprocha son visage du mien et murmura:
- Mais sache que ta présence n'est pas pour me déplaire.

Et puis plus rien... le noir totale

The demon's heart (tome 1)[ en réécriture] Où les histoires vivent. Découvrez maintenant