The demon's heart (tome 1)[ en réécriture]

Chapitre 45.

Cela faisait maintenant trois jours que j'étais enfermé dans cette prison sombre et glacée.
Margueritte passait la plupart de son temps devant ma cellule à parler pour ne pas que je m'ennuie. Elle m'apportait même de la nourriture que je laissais de côté...
Je ne parlais pas, je ne bougais pas et je ne réagissais pas.
La seule phrase que j'arrivais à articuler était:
-Que fait-il?
Margueritte me répondit à chaque fois:
-On a pas vu le prince Arthur depuis l'incident...

Il m'avait sûrement oublié et abandonné à mon triste sort. En y repensant, il n'a fait que me blesser et pourtant je continuais à l'aimer.

Maintenant que je suis piégé dans ses murs, je me dis que c'est ainsi que j'ai vécu toute ma vie. Je n'ai jamais protesté et j'ai accepté mon sort sagement.
Je me demande si mon destin aurait été différent si j'avais essayé de fuir quand j'étais encore dans ma maudite tour...

Voilà ce qui me restait à présent... Des regrets... Que des regrets et encore des regrets...

Des larmes de douleur coulérent de mes yeux. J'avais deux choix à présent: essayer de m'échapper et changer le cour de mon existence ou bien mourir dans cette cave à rat.

Mon choix était fait...

J'ai attendu la tombée de la nuit et j'ai commencé à creuser la terre. Cette prison était vieille donc pas très solide. Je n'avais qu'à faire un grand trou et me fofiler hors de là.

C'était beaucoup plus dur que je ne le pensais. Mes doigts commencérent à saigner au bout de deux heures sans arrêt mais je ne voulais pas abandonner. J'ai continué pendant deux autres heures mais j'y suis finalement arrivé. Le trou était étroit mais je devais passer.

Une fois dehors, j'ai reprit mon souffle et j'ai craché toute la terre dans ma bouche.

Maintenant je devais trouver un moyen  de m'enfuir d'ici le plus rapidement possible sans me faire prendre.

Par chance il n'y avait pas de garde devant ma prison. Arthur pensait sûrement que je n'allais jamais tenter de m'éloigner de lui. Comme il avait tort...

Il était environ une heure du matin donc ca ne m'étonnait pas que les couloirs du palais soient vides. J'ai marché sans faire de bruit jusqu'à ma chambre et j'ai prit une cape pour cacher mon visage et je suis sortie.

En passant devant les appartements d'Arthur j'ai vu Anastasia en sortir.

Il n'avait pas mit beaucoup de temps à me remplacer on dirait.

J'ai serré le poing pour garder mon sang froid et je suis passé devant la porte d'Arthur. Mais avant de la dépasser je voulais le voir une dernière fois malgré tout, c'était plus fort que moi.
J'ai doucement poussé la poignée de sorte à entrouvrir la porte et j'ai regardé à l'intérieur de la chambre hésitante.
J'ai rapidement aperçu Arthur à côté de la cheminée entrain de regarder un bout de tissus entre ses mains. L'expression de visage était indescriptible.

Je me suis dêpéchée de partir avant qu'il ne me voit. Je me suis fofilé dans l'écurie royale et j'ai prit un cheval au hasard. Je n'ai pas perdu plus de temps et je suis partie loin de ce palais où je ne faisais que souffrir.

J'ai galopé pendant prêt de trois heures en m'arrêtant de temps en temps pour faire des pauses. Une fois sûre d'être assez loin d'Arthur j'ai décidé de m'arrêter. Par chance il y avait un petit lac à proximité. J'ai approché mon cheval pour qu'il puisse boire et se rafraîchir.

Je me suis ensuite penché pour boire à mon tour, mais en regardant mon reflet dans l'eau j'ai constaté que j'étais tellement sale que j'avais du mal à me reconnaître.

Je me suis donc déshabillé et j'ai plongé dans le lac. L'eau arrivait à ma taille, heureusement ce n'était pas profond.

J'ai enlevé toute la saleté qui recouvrait mon corps puis j'ai lavé mes cheveux.

Soudain, mon cheval se mit à hurler de peur. Je me suis retourné et vit un homme avec plusieurs soldats armés.

J'ai couvert ma poitrine rapidement et j'ai crié:
-Qui êtes-vous?

L'homme répondit en s'approchant:
-C'est plutôt à moi de poser cette question. Vous êtes sur mes terres.

L'homme entra dans l'eau et enleva sa veste avant de me la mettre autour du corps.
-Je me présente Arséne roi suprême du monde des ténèbres.