Everybody is a Ferrari fan

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Je souffle un bout coup et je commence mon histoire.

Je commence par leur raconter l'histoire avec Sam et Enzo. À quel point ça m'a brisée et à quel point je me suis renfermée sur moi même après ça.

Pour la première fois où je raconte cette histoire je me sens forte. Je ne verse pas une larme parce que je la raconte d'en le but d'en tirer une leçon et de devenir justement meilleure pour les personnes qui sont encore là, je ne le raconte pas comme ce qui m'a détruit mais comme ce qui va me permettre de me reconstruire et de devenir meilleur.

Charles a raison il faut vivre pour ceux qui ne sont plus là pas se laisser mourir à petit feu.

Régulièrement ma mère se sert contre mon père en posant sa main sur sa bouche. Je la voit aussi jeter des coups d'œil furtif à Lando sûrement pour voir sa réaction et s'il sait réellement tout.

Lando et Charles me tiennent fermement chacune de mes mains.

Lorsque je mentionne que Enzo m'a battu, je sens la main de Lando se contracter tandis que celle de Charles devient molle. J'émets une petite pression sur celle-ci et je sens le regard de ce dernier sur moi tandis que ses doigts caressent les miens. J'aimerai me perdre dans ses iris magiques mais il ne faut pas que je craque, je dois rester concentrée. Il faut que je montre à mes parents ma volonté de me relever.

- Mais ma petite chérie, mon petit bébé, je suis si désolé de n'avoir rien vu. C'est horrible ce que tu as vécu, je ne voulais en aucun cas de ça pour mes enfants...Tu es si forte ma fille chérie, dit ma mère en pleure.

- C'était le but maman que personne ne le voit ne t'en fait je ne t'en veux pas.

- Mais ton frère lui l'a vu, sanglote mais mère honteuse.

- J'ai passé plus de temps avec lui, justifie-je

Je comprend que ma mère se sente mal je suis sa fille, elle et mon père ont passé un an à me mettre une pression énorme et là elle découvre que toutes nos altercations sont la conséquence d'un événement horrible.

Ma mère hoche la tête m'incitant à continuer. Pendant tout ce temps mon père n'a pas prononcé un mot et à garder un visage impassible.

J'ai envi de fondre en larme mais je pense à Sam et à quel point il détestait que l'on pleure. Il faisait toujours tout pour nous faire rire. Alors je me ressaisi et je continue.

- Vous savez, toute cette histoire m'a amené à faire n'importe quoi avec des personnes incroyables notamment Charles juste là et je lui serais éternellement reconnaissante de m'avoir laissée une autre chance mais surtout d'être là pour moi et d'avoir réussi à me faire revivre. C'est pour ça que je suis là en partie. J'ai cru que je l'avais perdu et j'ai failli faire quelque chose que j'aurai vraiment regretté. Que j'ai fait plus jeune lorsque je me sentais incroyablement seule...

Je croise le regard de mon frère puis celui de mon copain.

Au mon dieu j'arrive toujours pas a y croire...

Tu t'éparpilles Bonnie tu racontes un trucs important là.

Mes parents me regarde inquiet.

- Je-je...je me...

Ne me sentant pas d'en parler je décide de montrer à mes parents les petites cicatrices sur mes poignets.

Ma mère émet un cri d'effroi.

- J'étais sur le point d'accepter New York puis j'ai failli le faire une fois de plus après tant d'année et je me suis dit que c'était tout sauf une bonne idée de me retrouver loin de tout ceux que j'aime après savoir de quoi je suis capable lorsque que je me sens seule. Je ne vous demande pas d'être d'accord avec moi mais de respecter mon point de vue. A la place si vous tenez absolument à ce que je prenne un nouveau départ je le ferai. J'aimerai aller sur le campus science po Paris de Menton comme ça je pourrais vivre à Monaco près de chez Lando qui m'a dit qu'il comptait s'y installer, explique-je.