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J'ouvre les yeux difficilement. Je dois m'y reprendre à plusieurs fois avant de les ouvrir entièrement.

Je suis éblouie par la lumière de la pièce dans laquelle je suis, qui ne me dit absolument rien.

Tout est blanc.

Il semblerai que je sois dans une chambre d'hôpital.

Je tourne la tête légèrement à droite et j'y trouve mon frère endormi, à moitié assis sur une chaise la tête entre les bras au bord du lit.

De l'autre côté, Carlos est sur un fauteuil, son téléphone à la main.

Son visage s'illumine lorsqu'il me remarque.

J'avoue être un peu dessus que Charles ne soit pas là.

Peut être qu'il n'en a rien à faire.

Peut être qu'il s'est rendu compte que tout ce qui se passe entre nous est une erreur et que je suis bien trop dangereuse pour lui.

Peut être qu'il n'a pas apprécié que les secrets que je ne lui ai pas révélé soient si fou.

Je n'ai pas le temps de réfléchir plus que Carlos me prend dans ses bras.

- Bonnie il était temps. Plus de vingt-quatre heures que tu dors.

Vingt quatre heures. Et bah on ne peut pas dire qu'il y soit aller de main morte sur les quantités.

Ça veut dire que l'on doit être vendredi. Et au vu du soleil, je dirais que c'est la matinée, assez tôt.

La bonne nouvelle c'est que malgré le fait que mon corps soit engourdi et me paraisse atrocement lourd, je semble plutôt en forme. Enfin, tout est relatif mais je veux dire plutôt en forme pour une meuf qui vient de se faire droguer.

Je ne sais pas ce qu'il avait prévu à la base mais ça ne devait sûrement pas s'arrêter à là. Ça me parait trop simple.

Pourquoi simplement vouloir endormir quelqu'un.

Carlos me sert fort contre lui et ça me fait mal dans le bras alors je ne tarde pas à comprendre que je suis sous perfusion et que Carlos est en train de tirer dessus.

- Carlos tu me fait mal, dis-je en grimaçant.

- Au pardon Bon', dit-il en s'éloignant de moi.
Lando ouvre les yeux à ce moment-là et je vois à la lueur dans ses yeux qu'il est plus que rassuré.

Il a encore des traces de sommeil et la trace du drap sur sa joue.

- Bonnie arrête je t'en supplie. Arrête de me faire des frayeurs comme ça. Un jour je ne vais plus supporter et mon cœur va lâcher. Qu'est-ce qui t'as pris de boire le verre, tu aurais pu le jeter par terre ou je ne sais pas.

Qu'est ce qui m'a pris ?

Bonne question.

Je crois que sur le moment je ne pensais qu'à une seule chose : ne pas que Carlos le boive même si il fallait que je le boive à sa place.

- J'ai paniqué, j'ai eu tellement peur que Carlos ne le prenne...

Les deux me regarde hébéter et Carlos semble se sentir coupable alors je lui fais un sourire rassurant.

- Je vais annoncer que tu t'es réveillée Bonnie, annonce mon frère en quittant la chambre. Carlos je compte sur toi pour garder un œil sur elle.

Carlos me sourit tendrement alors que j'ose lui demander une fois mon frère hors de vue :

- Pourquoi Charles n'est pas là ?

Everybody is a Ferrari fanOù les histoires vivent. Découvrez maintenant