Everybody is a Ferrari fan

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Je suis sous le choque de ses mots au point que je ne dis rien.

Sur le moment, j'ai cru que mon cœur allait s'arrêter mais là, je suis calme et paralysée. Je suis incapable ni de bouger ni de prononcer le moindre mot.

Si j'avais du parier sur lequel des deux arrêterait notre relation, j'aurais parier sur moi, certainement pas Charles. En même temps, je l'ai déjà fait.

Enfin si on peut parler de relation. On se tourne autour depuis deux mois et on sort ensemble depuis trois jours.

Peut être qu'il n'est pas réellement près, peut être que lui n'a pas envisagé tout ce que ça implique.

Moi j'aitout envisagé en acceptant de sortir avec lui. Il m'a posé la question mais lui apparemment ne l'a pas fait.

Ou alors peut être qu'il s'est simplement rendu compte que je ne lui conviens pas.

Cette dernière option me brise le cœur.

Au fond nous sommes pareil. On a tous les deux peur de souffrir et de ne pas atteindre nos objectifs.

Alors même si ça fait mal, très mal, je comprends pourquoi il fait ça.

Charles est toujours posté en face de moi en silence.

Mais étonnamment c'est lui le premier à rompre le silence.

- Ecoute Bonnie, je ne t'ai pas menti. Je t'aime et même si on ne peut pas être ensemble, je serai là pour toi. Je te l'ai promis et je tiendrai ma promesse.

Je le regarde encore plus bouche bée. Il se fou de moi. Il a décidé de me faire la blague du siècle.

Il veut sortir de ma vie mais pas trop quand même. On me l'avais jamais faite celle-ci.

- Quitte à ce que tu ne veuilles rien avec moi, dans ce cas je n'ai pas besoin de toi. En tout cas, ça ne change rien à aucune des décisions que j'ai prise ces derniers jours, réponds-je avec assurance, sûre de moi.

Il hoche la tête et m'annonce qu'il a commandé un taxi et qu'il y va.

Je le regarde attentivement fermer ses bagages et lorsqu'il sort sans même un regard et que la porte de ma chambre se referme sur ce monégasque qui fait chavirer toutes mes émotions, je fonds en larme.

Trop c'est trop. Je savais que je ne devais pas. Et pour une fois j'ai suivi mon cœur et voilà où ça m'a mener.

Les minutes passent et je suis de plus en plus desséchée. Je n'en peux plus, la fatigue s'empare de mon corps alors que nous sommes encore dans la matinée. Lando finit par faire son apparition dans ma chambre.

- J'ai vu Charles partir un problème ? Demande Lando avant de voir mon visage rempli de larmes.

- Oh Bonnie ! S'exclame mon frère en venant me prendre dans ses bras.

- Il aura vite regretté de sortir avec moi, dis-je avec sarcasme.

- Ne dis pas ça, il est juste con, réplique mon frère. Tu veux bien m'expliquer ?

Je hoche la tête et je me lance.

- Je lui ai montré les articles et il semblerait qu'il est pris peur et qu'il se soit rendu compte de tout ce que ça implique de sortir avec moi.

- Je vois, marmonne Lando.

Il me serre contre lui et ne dit rien pendant un moment.

Au bout de plusieurs minutes, il prononce enfin quelque chose.