Everybody is a Ferrari fan

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Mon frère me regarde hébété.

Je viens bien de dire ce que je viens de dire.

Si je ne peux pas être heureuse pleinement avec les gens à qui je tiens et qui le mérite dans ce cas, je vais partir et les laisser profiter sans moi.

J'ai déjà perdu Charles alors à quoi bon rester. Je me concentrerai sur mes études pour le plus grand bonheur de mon père et j'aurai une chance d'avoir un nouveau départ comme j'en ai besoin.

Je ne sais pas comment faire sans Lando mais après tout, j'ai survis un an sans presque le voir. Je peux bien survivre un an de plus. Et puis, je trouverais bien des solutions : des Grand Prix ou autres.

- Tu quoi ? Demande mon frère sous le choque.

- Je vais partir à New York, répète-je calmement

- Je sais, j'ai compris mais je veux dire pourquoi ? comment ça ? Demande-t-il en commençant à bouger nerveusement sa jambe.

- J'ai besoin d'un nouveau départ où j'arrête de faire souffrir tout le monde, y compris moi même, explique-je en baissant les yeux et en posant une main sur son genoux.

- Qu'est-ce qui c'est passé pour que tu change d'avis ?

- Charles Leclerc...

Lando me regarde les sourcils froncés l'aire de dire je vais t'en mettre une abruti.

S'il savait que tout est de ma faute.

Puis il ouvre la bouche en semblant comprendre.

- Je veux tout savoir. S'il t'a fait du mal,il va me le payer.

- C'est de ma faute à vrai dire, dis-je honteuse.

- Très bien je t'écoute, continue mon frère qui ne semble pas étonné de ma réponse, en sortant du taxi au même moment que moi.

- Une fois dans la chambre, je propose.

Il hoche la tête en récupérant nos valises.

Cette fois-ci, nous avons pris un hôtel et au vu du haul je ne préfère pas imaginer le prix mais on va faire comme si ça me paraissait normal.

Nous récupérons nos clés, puis nous rejoignons notre chambre.

Je me dépêche de prendre le lit près de la fenêtre tandis que Lando lève les yeux au ciel.

Pas même une remarque.

Il est contrarié.

Je sais qu'il veut savoir. Quand il ne me fait pas chiez ou qu'il ne fait pas de blagues, c'est soit qu'il se passe un truc grave soit qu'il n'est pas content.

- Je t'en pris Bonnie, explique moi, me dit-il froidement en s'asseyant face à moi.

Je déglutis et je me lance en baissant les yeux. Maintenant, j'ai honte de lui avoir caché ça. C'est mon frère, d'habitude on se dit tout et là, j'ai agis lâchement.

- Charles et moi on avait une sorte de connexion, il arrivait à me comprendre, à m'écouter et à me faire m'ouvrir et ce depuis le début. Et ça s'est fait tout seul, il m'a sorti de plusieurs de mes cauchemars et il n'a jamais rien dit. Il ne posait presque jamais de questions ou alors, il n'insistait pas. Et ça a fini à aller plus loin. Pendant tout Ibiza on a dormi ensemble.

- Je me disais que tu paraissait plus reposer et détendu, marmonne mon frère.

- On s'est embrassé pour la première fois à la soirée après le Grand Prix de France et après, c'était toujours plus ou moins compliqué jusqu'à Ibiza. Il m'a emmené conduire sa voiture et voir les étoiles et j'ai fini par arrêter de le fuir.