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Point de vue de Bonnie

Je regarde cet objet qui représente une partie de mon adolescence, encore à réfléchir.

Puis je regarde mes poignets déjà marqués de légères cicatrices de mon adolescence.

Lorsque Lando a commencé à s'absenter, je l'ai très mal vécu. J'avais l'impression de perdre une partie de moi. Depuis que nous étions petits nous faisions tout ensemble. Je l'accompagnais à chacune de ses courses de karting et autre.

Alors j'ai commencé à me sentir atrocement seule. A chaque fois que des nouveaux gens venaient me parler ils me parlaient de mon jumeau.

Alors c'est là que ça a commencé. Je le cachais plutôt bien mais un jour Lando l'a découvert. Et il m'a fait promettre d'arrêter. Lorsqu'il n'était pas là, il m'appelait au moins une fois par jour plusieurs si besoin.

Il ne l'a jamais dit à mes parents parce qu'après qu'il l'ai découvert j'ai arrêté puisque dès qu'il était là il vérifiait mes poignets et je ne voulais pas le décevoir. Et savoir que même loin, il était là pour moi me faisait me sentir moins seule.

Puis il a eu lui même du mal psychologiquement alors il était ma priorité et je ne pensais plus à me faire du mal c'était comme une évidence je devais être là pour mon frère.

Après l'accident j'y ai songé plus d'une fois mais je pensais à mon frère et lui même avait peur que je retombe lorsqu'il l'a su alors il vérifiait régulièrement et il m'appelait beaucoup.

Je pensais donc que rien ne me ferait retomber. Mais avoir vu Enzo et son regard glaçant, tous ces mauvais souvenir m'ont fais remonter cette solitude, cette impuissance et cette haine envers moi même qui me donne envi de me faire du mal.

Et puis, il y a Charles. Quand je pense à mon comportement avec lui, je me déteste j'ai si mal agis.

Les larmes causées par tout ses mauvais souvenirs dévalent mes joues.

Je tremble comme une feuille ma petite lame de couteau Suisse, la même que j'utilisais plus jeune est à quelque millimètre de mon poignet quand J'entend soudainement un bruit de pas derrière moi.

Je tourne légèrement la tête et je croise le regard de Charles. Ses yeux se posent sur la lame que je lâche instantanément.

Il cour vers moi et je fonds instantanément en larmes lorsque ses bras s'enroulent mon corps terrorisé. Ce sont des larmes de soulagement. Parce qu'à l'instant même ou j'ai croisé son regard toutes mauvaises pensée ont quittés mon esprit m'empêchant de faire une terrible erreur.

Petit à petit mes tremblements de stoppent et Charles s'écarte de moi tout en prenant mon visage remplis de larmes entre ses mains. Ses pouces caresses mes joues trempées. Puis ses mains glissent le long de mes bras.

Je sais déjà ce qu'il va faire. Il va faire ce que Lando a déjà fait un million de fois.

Ce mouvement qui me fait à la fois me sentir aimé et qui me rend si honteuse en même temps.

Il attrape délicatement mes poignets comme par peur de me faire mal. Il les retourne lentement et il pousse un petit soupire de soulagement lorsqu'il remarque que mes poignets sont intactes enfin du moins qu'ils n'ont pas de nouvelles traces.

Je sais qu'il a compris que ce n'est pas la première fois que je me retrouve dans ce genre de situations. Et ses yeux reste bloqués sur les minuscules cicatrices que je prenais la peine de cacher par le passé et auxquelles je me suis faites avec le temps.

Ses doigts quand à eux caressent doucement chacune de mes petites traces me faisant instantanément complexer.

Je retire mes mains d'un coup et je baisse les manches de mon sweat. Je ne veux plus les voir.

Everybody is a Ferrari fanOù les histoires vivent. Découvrez maintenant