16-Combat Rapproché

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L'odeur des tartines grillées me réveille, je sors du lit de Marcus.

Marcus

Mais qu'est-ce que j'ai fait ?

Je crois que je rêve là... J'espère juste que c'est pareil pour lui et qu'on ne va pas en parler. Heureusement que nous ne sommes pas allés plus loin, je ne pense pas que j'aurais assumé.

Mais bon dieu ce que j'en avais envie.

Passons.

Je passe une main dans mes cheveux, ils sont gras, je ne me suis pas démaquillée.

Cette journée commence mal. Très mal.

Je dois rejoindre Delila ce matin pour un entraînement, apparemment, je vais avoir une petite surprise. Mais je ne me sens vraiment pas de taper dans un sac ou de faire la planche dès le matin.

Je descends doucement les escaliers pour essayer de jeter un œil sur la cuisine, il est là encore en pyjama, juste un jogging, appuyé sur l'îlot central. Il regarde je ne sais quoi sur son téléphone.

- Tu veux manger quoi ce matin ? Me demande-t-il en levant les yeux vers moi.

- Je ne sais pas, un café, ce serait bien.

- Je te le mets à chauffer.

- Merci.

Je jette un œil moi aussi à mon téléphone pour éviter d'avoir à engager une conversation, quelle bonne surprise quand je découvre un nouveau message de mon géniteur.

Qu'est-ce qu'il a trouvé à dire encore...

Mes hommes m'ont dit que le concert était superbe, j'espère que tu en as profité.Toujours là pour me rappeler que les seuls petits moments de bonheur ne sont possibles que par sa bonne volonté de ne pas tout foirer.

- Qu'est-ce qu'il y a ?

Ne pas m'atteindre, ne pas m'atteindre, ne.pas.m'atteindre.

- C'est mon père, euh, il a envoyé un message, encore.

Il verse mon café dans une tasse et me l'apporte puis prend mon téléphone.

- Il commence à me casser les couilles le vieux. Je vais passer ta messagerie sur mon téléphone, comme ça, tu n'auras plus à recevoir les messages. Si tu veux, je peux te prévenir quand il t'envoie un message, il ne pourra pas savoir que c'est moi et ça peut t'aider à avancer, non ?

Ça me touche profondément qu'il veuille bien faire ça pour moi. J'avoue ne pas avoir pensé à passer ma messagerie sur son téléphone. Ça ne peut que m'aider de ne pas avoir une pression constante sur les épaules.

- Ce serait super, merci.

Je m'assois sur la terrasse pour boire mon café, les fumées chaudes me réveillent petit à petit.

Il apparaît devant moi, une cigarette à la bouche.

- C'est ce matin que tu t'entraînes ? Me demande-t-il en se tournant vers moi.

- Ouaip, même si j'ai la flemme, il faut le faire si je veux des résultats.

- Plus jamais personne ne pourra t'atteindre. Même pas lui.

- J'y compte bien.

Il s'appuie contre la paroi.

- Tu veux que je t'emmène à moto ?

- Non, trop de sensations fortes. Ajoutai-je, le regard malicieux.

Il cache un rire silencieux.

***

Los Gloriosos  T1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant