Los Gloriosos T1

21-L'Auteur De Mes Maux

 Il comprend sans que j'aie besoin de lui dire.

- Je... t'emmènes... pi...tal, reste... moi.

Trou noir.

8 heures plus tard

Ma tête sonne. Sonne. Sonne. Sonne... C'est très désagréable, mes yeux peinent à s'ouvrir. Je vois flou, j'aperçois un tube accroché à mon bras et une poche plus haut. Je lève faiblement ma main pour la poser sur mon crâne puis je frotte mes yeux. Je ne sais pas ce que je fais là, de plus je suis seule. Ça fait combien de temps que je séjourne à l'hôpital ? Où sont mes amis ?

Le bip qui résonne dans ma tête me donne des migraines. J'ai des vertiges rien qu'à lever la tête de l'oreiller. Alors, je la repose. En regardant par la fenêtre, je vois le jour se lever.

- Vous êtes enfin réveillé, mademoiselle Garcia. Intervient un docteur en ouvrant la porte.

- Euh... Je, vous êtes ?

- Docteur Morel, je me suis occupée de vous. Je viens juste voir comment vous allez, je fais quelques réglages de routines et si vous vous sentez assez en forme votre ami peut venir dans votre chambre. Il a dormi toute la nuit sur les sièges dans la salle d'attente.

- Je peux savoir ce qui s'est passé.

- Vous avez été piqués au GHB, hier soir, aux alentours de minuit, une heure du matin. Votre ami vous a ramené, vous aviez déjà perdu connaissance. Heureusement qu'il n'a pas traîné, car la dose qu'on vous a injecté était très conséquente. Mais pas d'inquiétude, votre pronostic vital n'est plus engagé.

J'acquiesce, je n'ai aucun souvenir, absolument aucun. Elle retire le cathéter de mon bras. Je me sens déjà bien plus libre de mes mouvements. Je me lève en me tenant au lit, elle quitte la pièce.

La robe bleue de Lyam est au bout du lit, elle a sûrement été lavée. Mais je ne vais pas m'habiller maintenant. Je la vois réveiller Marcus qui est effectivement allongé sur les sièges les plus inconfortables que le monde puisse connaître.

Je m'adosse à l'encadrement de la porte pour éviter de perdre trop de forces même si je sens qu'elles me reviennent petit à petit.

Marcus se lève rapidement et quand je croise son regard, je vois qu'il a eu peur pour moi.

Il marche rapidement et je m'avance de quelques pas, et son corps chaud se presse contre le mien. Son odeur emplit mes narines. Et je sens sa tête se poser dans mon cou. Il dépose un baiser sur mon front et referme la porte derrière nous.

- Assieds- toi, garde tes forces.

Je ne me fais pas prier et me rassoit sur mon lit. Il se pose sur le bout.

- Comment tu te sens ?

- J'ai perdu toute ma mémoire.

Il écarquille les yeux.

- Tu sais qui je suis au-

- Oui, ajoutais-je en riant. C'est juste hier soir qu'il me manque, je ne me souviens juste que j'ai rencontré Raph sur le parking, ensuite, on a marché et après... plus rien.

- Je vois, tu n'as pas loupé grand-chose... Dit-il dans un ton plein de remords.

- Il s'est passé quoi exactement ?

- Anto et Alix étaient totalement bourrés, toi, tu es allé danser avec Raph vers minuit et après... Euh, je crois que tu es allé aux toilettes et c'est là que je t'ai retrouvé évanouie, une marque de piqûre dans le bras.