21. Bourbier, bonjour

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Assise sur la chaise devant le président de l'université, je ne fais plus ma maligne J'essaye juste de lui faire croire que je souffre comme une folle à cause de l'hématome sur mon visage. J'appuie le pain de glace, c'est désagréable.

Mes parents vont débarquer d'une minute à l'autre, j'ai envie de vomir à cause du stress. Je risque mon renvoie ou pire. Ma mère pourrait me tuer sur place.

- Vous m'écoutez, mademoiselle Wilson.

- Non, désolée. Vous pouvez répéter, j'ai super mal. La concentration est difficile.

- Je vais être obligé de vous sanctionner au même prix que votre camarade. Ce sera sûrement des heures de colle, puis un renvoie temporaire. Et aussi un conseil de discipline.

La secrétaire nous interrompt pour nous dire qu'il y a un scandale dans le couloir avec des parents. Le président sort et je le suis parce que je sens qu'il s'agit des miens. Je reconnais la voix de mon père qui exige de me voir.

Quand j'arrive dans le couloir, j'aperçois la scène et j'ai un énorme frisson. J'avais dit que les parents de Maddox étaient terrifiants, mais actuellement les miens le sont tout aussi. Mon père est en costume trois pièces noir, il vient sûrement du travail. Il a sorti ses lunettes de soleil et ma mère aussi. Je suppose qu'elle revient d'une réunion entre riches. Elle porte une robe en soie noir, ses cheveux sont plaqué ce qui la rend encore plus sévère que d'habitude. C'est comme s'ils prenaient tout le monde de haut.

J'ai envie de fuir. Je ne sais pas si je dois avoir peur pour moi ou pour Noah et ses parents qui sont aussi arrivés. Plein d'étudiants sont dans le couloir et observent mes parents avec admiration. Je suis presque fière.

- Bonjour Monsieur Wilson, commence le président, je suis désolé de vous voir dans ces circonstances. Nous avons discuté des sanctions avec...

- Arrêtez ! Je me fous de vos discussions, si ma fille a le moindre problème, je vous traîne vous et l'élève qui a agressé ma fille en procès.

Un silence mortel s'abat sur le couloir entier. Le président va me détester après ça, et Noah, on s'en fout, il me détestait déjà. Même ma mère semble soucieuse, je pense qu'elle a surtout peur de mon père et d'un procès qui nous attend si les parents de Noah portent plainte. Cela va entacher l'image mondaine de notre parfaite famille.

- Votre fille est un danger publique, elle a agressé mon fils ! s'exclame la mère de Noah qui paraît aussi riche que nous.

J'ai envie de rire en pensant aux problèmes que ma mère va avoir au salon de thé. Enfin, non, ce n'est pas drôle... Elle va me tuer.

- C'est simple, réplique mon père, il suffit de regarder le visage de ma fille pour voir que votre fils ne pourra pas clamer son innocence devant un jury ! Je devrais vous faire un procès pour ce qu'il lui a fait.

Les deux couples commencent à se hurler dessus des menaces de procès. Le président fait cesser ce spectacle et fait entrer nos parents dans son bureau pendant que je reste avec Noah dans la salle d'attente.

Sous surveillance, évidemment.

J'entends des cris dans le bureau, puis plus rien. Le stress monte en flèche. Je regarde Noah, assis en face. J'ai encore envie de lui éclater la tête. L'histoire de la vidéo tourne en boucle. Il faut que je règle cette affaire.

Mes parents ressortent cinq minutes plus tard avec un air satisfait sur le visage. Je pense que le verdict est en ma faveur. Cependant, cela ne veut pas dire que je suis tirée d'affaires. Mon père, sans dire un mot, me fait signe de les suivre.

Mes parents me ramènent en silence à la maison. C'est seulement quand nous passons la porte d'entrée que la voix de mon père se fait de nouveau entendre. Comme quand je suis revenue à Boston, je me suis assise en face d'eux dans le salon. Mon père a l'air serein, je me dis qu'il n'y a sûrement pas de quoi s'affoler.

Five HeartsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant