Five Hearts

10. Trois garçons à mes trousses

J'essuie les larmes de mes joues et m'assois sur mon tapis pour me calmer. Maddox a dû quitter la maison. Je consulte tous les messages que je viens de recevoir.

Groupe Five :

Rafe : Personne d'autre, je te jure !

Sohan : Putain, j'avais dit à Mad de t'en parler. Ne nous en veux pas.

Rafe : On est désolé de t'avoir rien dit.

Sohan : C'est de ta faute Mad !

Rafe : Mad, qu'est-ce que t'as foutu ?

Spencer : Pourquoi ils ne répondent pas ?!

Je n'ai aucune envie de leur répondre, donc je mets mon téléphone en silencieux et je le range dans mon tiroir. Je crois que mes pires secrets ont été révélés, je ne suis pas fière de mon passif avec la drogue. Je n'ai même pas envie de retourner en cours.

Soudain, quelque chose cogne contre ma fenêtre. Je sursaute et me lève rapidement pour constater que Maddox est à ma fenêtre. Je pensais qu'il était parti. Évidemment, je suis toujours en colère contre lui, mais je suis aussi intriguée de savoir ce qu'il fait encore là. J'ouvre la fenêtre et Mad en profite pour entrer dans ma chambre. Il est bien à l'aise, lui !

- Qu'est-ce que tu fous là ?! Je t'ai demandé de partir.

- Oui, je sais mais je ne peux pas.

- Et pourquoi ça ?

- Parce que tu es énervée contre moi et que je n'aime pas ça.

- Rien à foutre. Il fallait y réfléchir avant.

J'attrape mon pyjama en dessous de mon oreiller, je veux dormir et oublier. Maddox m'arrête en me rattrapant le bras. Comme toujours, ses yeux me percent le cœur et je deviens folle rien qu'en étant proche de lui. Je déteste perdre le contrôle comme ça, mais ses lèvres sont si proches et son regard sévère me rend toute faible.

J'ai un problème, ce gars me plait énormément. J'ai ignoré tous les signaux, mais c'est inéluctable. Je ressens dans tout mon être, un chamboulement, son parfum me rend folle. J'aimerai me blottir contre lui mais je suis en colère.

- Tu as le droit de m'en vouloir, dit-il. Enara, je t'apprécie vraiment bien... Alors je ne veux pas qu'on reste fâché.

Je rejette sa main qui me tient et me dégage de son emprise. S'il m'a blessé, je compte bien lui faire pareil. Alors j'ignore ses appels au pardon.

- Je t'ai demandé de partir, répété-je d'une voix glaciale.

- Je ne partirai pas, affirme-t-il avec la même détermination.

- Très bien. C'est ton choix.

Je suis du genre radicale et comme il ne veut pas partir, je vais agir comme s'il n'était pas là. J'attrape le bas de mon haut et le soulève jusqu'à le retirer complètement. Maddox se montre surpris mais ne bouge pas pour autant. Je le vois se forcer à garder ses yeux sur mon visage, mais très vite, ils glissent sur ma poitrine qui est à peine cacher par un soutif blanc transparent, puis ils descendent sur mes papillons tatoués quand je retire mon pantalons.

La vengeance est ma meilleure alliée. Après tout, c'est lui qui a voulu rester et je sais jouer avec le cœur des autres.

Ses yeux mangent chaque parcelle de ma peau, il est aussi transparent que mon soutif, il ne cache pas son intérêt pour moi. Les masques tombent, pendant ce bref instant nous baissons toutes les barrières qu'il y a entre nous.

Je l'observe reprendre son souffle pour garder les idées claires, mais c'est difficile quand je suis presque nue devant lui. Je prends mon temps avant de prendre mon pyjama et de l'enfiler, pour le torturer un maximum. Quand j'ai fini mon petit spectacle, je me couche dans mes draps froids, alors que mon corps est brûlant d'une fièvre que je ne peux pas calmer.