Épisode 53

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— Maxime! hurle David.

L'obèse apparaît dans l'ouverture vers l'extérieur et bloque le passage. Un instant, Ariane se demande si elle peut le bousculer et sortir malgré tout.

Elle voit un escalier provisoire en bois qui monte et se précipite dans les marches, espérant trouver une sortie, un objet pour lui servir d'arme, un endroit où s'enfermer.

— Rattrapez-la!

Un étage suit, un autre et encore un. Ils sont identiques. Des pièces nues en béton et rien d'autre. Ariane se retrouve au dernier et se précipite dans l'une des pièces.

La lumière du soleil est aveuglante. Les contreplaqués pour bloquer les fenêtres n'ont pas été posés et les ouvertures donnent sur le vide. Il n'y a pas d'échafaudage, aucune manière de descendre. La pièce ne contient rien, à part une vieille paire de bottes couvertes de béton.

Ariane est prise au piège.

David et ses deux amis apparaissent. Un instant, elle pense à se jeter par une fenêtre.

Elle recule dans un coin. Ils s'écartent les uns des autres pour l'encercler et avancent.

— Laissez-moi partir! crie-t-elle. Un viol, c'est des années de prison!

— Qui va leur dire que tu as été violée? demande David.

— Moi!

— Toi? Mais comment vas-tu pouvoir leur dire ça, ma belle?

Comprenant ce que ça signifie, ce que David et ses amis planifient vraiment de lui faire, la jeune femme s'enflamme de terreur.

— C'est la vie, ma belle, dit David. Il y a les riches et il y a les autres. Tu as toujours été une pauvre et ta famille aussi. Du monde comme vous, ce n'est rien. Des kleenex qu'on jette après s'être mouché dedans.

Elle crache vers lui et il se fâche.

— Tenez-la, dit-il à William et Cédric.

Chacun empoigne Ariane par un côté et elle ne parvient pas à se libérer. David s'avance et la frappe au menton.

Elle s'effondre sur le béton. Les deux gars l'ont lâchée.

— À cause de toi, dit David, mon père va mourir. Alors tu vas mourir aussi.

La jeune femme se relève. Dans sa bouche, le sang goûte le métal.

Julien le lui avait dit. Elle ne le croyait pas, mais il avait raison. Les Poulin sont riches, mais ils sont de la pourriture humaine et David est le pire de tous.

« Pourquoi est-ce que je ne t'ai pas cru, mon amour? » se demande-t-elle.

— Je t'ai menti, dit-elle à David. Je t'ai dit que je ne suis pas amoureuse de Julien, mais c'est faux. Je l'aime comme une folle.

— J'espère qu'il t'aime aussi. Ça va le faire chier que tu sois morte.

— Comparé à lui, tu es un clown. Tous les quatre, vous êtes des clowns. Des enfants attardés pourris par l'argent.

Il ricane et prend une voix de petit garçon.

— Mon Dieu! Tu es tellement méchante!

— J'ai essayé de convaincre Julien de ne pas tuer ton père, continue-t-elle, mais il ne m'a pas écoutée. Maintenant, je suis contente. Avant de le tuer, il va le torturer, figure-toi. Il va le clouer sur un mur. Ensuite, quand il va comprendre ce que vous m'avez fait, il va vous retrouver un après l'autre et ça va être votre tour.

David cesse de sourire et les trois gars se regardent.

— Il ne saura pas que c'est nous, dit David.

Protection dangereuse [Terminée]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant