내 방식 - My Way

Chapitre 52

Yejin : Ne parle pas de lui.
Soyeon : Pourquoi, tu vas te mettre à pleurer ?
Yejin : Oh non, je vais juste te faire ravaler tes mots !!

Mingi se lève et, comme d'habitude, il se met entre Soyeon et moi. Il pose sa main sur ma joue et me fait le regarder dans les yeux.

Mingi : Pas aujourd'hui, ce n'est clairement pas le moment de t'attirer des problèmes.
Yejin : Elle parle mal de mon père, je ne vais pas la laisser s'en tirer comme ça !
Mingi : Yejin, ne t'abaisse pas à son niveau, elle n'en vaut pas la peine.

Yeosang s'occupe de sa soeur et l'éloigne de nous pendant que nous nous rasseyons, un silence s'installant.
Je fixe le sol et fait la tête, elle a vraiment un don pour m'énerver.
Quand la situation commence à vraiment être pesante, Wooyoung décide de briser le calme.

Wooyoung : Un jour on vous laissera vous battre et tu pourras la remettre à sa place.
Yunho : Ne lui donne pas de mauvaises idées !
Wooyoung : Je suis sûr qu'elle en rêve !! De toute façon, c'est Soyeon. Elle n'a pas hérité des mêmes gènes musculaires que sont frère, elle n'a pas une seule chance face à Yejin.
Mingi : Il n'a pas tort là dessus, tu la battrais sans problème.
Yejin : Alors laisse moi faire !!
Mingi : Au milieu du lycée, le jour de la rentrée, pas certain que ce soit une bonne idée.
Jongho : Et si on les mettait dans un ring ? Combat à mort, la survivante peut sortir avec Mingi.
Mingi : Quoi ?!
San : Mais t'inquiètes, Yejin gagnera à tous les coups.

Yeosang revient vers nous et se rassoit avant de laisser échapper un long soupir.

Yeosang : Je suis désolé.
Yunho : Ce n'est toujours pas de ta faute.

Pendant qu'ils continuent leur conversation et que je fais encore la tête, Mingi passe sa main dans mon dos et me demande à voix basse.

Mingi : Au fait, tout va bien ? Par rapport à ce que Seonghwa t'a dit.
Yejin : Oui, ce n'était pas grand chose. Juste une histoire d'héritage, il voulait savoir ce que je voulais récupérer.
Mingi : Oh, je vois. Tu finis à quelle heure ce soir ?
Yejin : À 18h. Et toi ?
Mingi : À 16h.
Yejin : On ne peut même plus rentrer ensemble, l'année commence vraiment mal.
Mingi : Ne t'inquiètes pas, je t'attendrais.
Yejin : Tu ne vas pas attendre deux heures au lycée à ne rien faire juste pour rentrer avec moi.
Mingi : Tu as attendu aussi longtemps devant ma porte un soir, je te dois bien ça.

Bref la pause du midi se termine et je remonte en classe avec Wooyoung et Yeosang. Je vais à ma place récupérer quelque chose dans mon sac et ils me rejoignent vu qu'il nous reste encore quelques minutes.

Wooyoung : Tu fais encore la tête ?
Yejin : Oui mais pas pour la même chose, maintenant j'ai une bonne raison.
Wooyoung : Qu'est-ce que c'est cette fois ?
Yejin : Les autres finissent à 16h, soit deux heures avant nous. Mingi m'a dit qu'il m'attendrait pour qu'on rentre tous les deux mais il ne va pas le faire tous les lundis pendant toute l'année ! Et je déteste rentrer seule depuis que...bref.
Yeosang : Depuis que ?
Yejin : Rien, laissez tomber.

Je ne leur ai pas parlé de l'homme qui m'a agressée l'année dernière. Seulement Mingi, Seonghwa et Hongjoong sont au courant.

Wooyoung : Yejin, finis ta phrase.
Yejin : Ce n'est pas important.
Yeosang : Pourquoi tu n'aimes pas rentrer seule ?
Yejin : Vous me promettez de ne pas le répéter ? Je ne veux pas que le monde entier me voit comme la fille a qui a failli se faire violer.
Wooyoung : Quoi ?!
Yeosang : Qui t'as fait ça ?!
Yejin : Je vous ai demandé d'être discrets.
Yeosang : Pardon, mais il faut vraiment que tu nous explique.
Yejin : Quand je suis arrivée ici, j'habitais dans un sale quartier avec ma mère.
Wooyoung : Oui, c'est pour ça que tu ne rentrais pas seule.
Yejin : Il a suffit d'un soir. C'était juste après l'incendie, Mingi me raccompagnait mais j'ai fini le chemin seule parce qu'il avait rendez-vous à l'hôpital. Mais avant d'arriver chez moi, cet homme s'en est pris à moi.
Yeosang : L'histoire a intérêt à bien finir.
Yejin : C'est le cas, il a été distrait pendant une seconde et j'ai eu le temps de prévenir Hongjoong qui était le premier nom à apparaître dans mon téléphone. Il est venu avec Hwa et ils m'ont sorti de là.
Wooyoung : Et tu ne nous en a jamais parlé ?!
Yejin : Je vous l'ai dit, je ne veux pas que ce soit la première chose à laquelle on pense quand on parle de moi.
Yeosang : Je comprends. Tu t'en es remise ?
Yejin : Je n'en parle juste plus pour ne pas y penser. Je ne vais pas vous le cacher, ce n'est pas quelque chose que j'ai envie de revivre de si tôt. Bon, tout ça pour dire que depuis je déteste rentrer seule chez moi et que Mingi ne pourra même plus rentrer avec moi le soir.
Wooyoung : Tu sais qu'on sera là si tu as besoin de compagnie.
Yeosang : C'est vrai, ça ne me gêne pas de faire un détour par chez toi avant de rentrer.
Yejin : Merci les garçons. Mais cette année commence déjà à me souler. Je pensais que ce serait l'occasion de passer du temps avec Mingi une fois que vous aurez repris le travail mais apparemment, même pas.
Wooyoung : Vous survivrez, ne t'inquiètes pas.
Yejin : Je l'espère.
Yeosang : Comment ça "je l'espère" ?! Yejin, on parle de Mingi et toi !! Tu penses sérieusement que c'est une différence d'horaires qui va vous séparer ?! Tu crois que Mingi tiens si peu à toi ?? Ou bien l'inverse, tu tiens si peu à lui ?!
Yejin : Non, je tiens énormément à lui, bien plus que tu ne le penses.
Yeosang : Alors arrête de nous raconter des conneries !! Vous allez passer un an sans être dans la même classe alors que vous êtes ensemble, et alors ?! Vous avez bien passé six mois l'un à côté de l'autre alors que vous vous détestiez !!
Yejin : On ne se détestait pas...
Yeosang : C'est pareil !!

Yeonjun s'approche de nous à ce moment là et lance un regard mauvais à Yeosang.

Yeonjun : Pourquoi tu cries ?
Yeosang : Pour rien, ça ne te regarde pas.
Wooyoung : Yejin l'a énervé.
Yejin : Ce n'était pas le but !!
Yeonjun : Peu importe, arrêtez de crier et laissez moi m'asseoir.

Ils se décalent pour le laisser s'asseoir à sa place et le prof entre quelques secondes plus tard.
Le cours commence et après une vingtaine de minutes, mon voisin de table me met un léger coup de coude.