I-Le huitième amendement

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mercredi 10 décembre29°57'09

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mercredi 10 décembre
29°57'09.8"N 90°03'19.8"W


"L'espace est fermé à la suite d' une fuite d'oléoducs mademoiselle, veuillez vous éloigner, on essaye de sécuriser la zone.

Il y a autant une fuite de gaz dans cette zone que d'homme capable dans cette ville. Je ne sais pas qui ils essayent de convaincre avec leur mensonge, plus eux que moi, leur excuse ne tient pas la route.

On en parle partout dans la ville: un bateau non immatriculé a explosé en plein milieu de la nuit, les journalistes s'entassent sur la rive pour essayer d'interviewer les forces de l'ordre qui bataillent pour pouvoir faire leur travail correctement.

—Je devais faire des relevés pour mon mémoire monsieur l'agent, j'ai commencé une étude de l'impact du trafic sur les eaux du Mississippi.

Je sors mon carnet pour appuyer mes propos.

—Je suis étudiante en géographie, je devais prendre le prochain bateau qui devait partir d'ici à neuf heure trente.

Je me sens obligée d'expliquer ce que je fais là parce que le policier est méfiant. Je sors ma carte d'étudiante pour lui prouver. Il doit me prendre pour une journaliste en infiltration ou je ne sais quoi de plus tordu mais après avoir vérifié mon identité sur la carte, il imite un air de flic qui prend ses obligations à cœur.

—Suivez-moi.

Je passe la barrière de sécurité qu'il soulève pour me laisser passer, le suivant de près pour éviter de me noyer dans la foule de curieux. Les cris des journalistes s'indignent de ne pas pouvoir passer entre les mailles du filet mais je m'éloigne rapidement des furies pour me rapprocher de la rive.

En voyant les actualités ce matin, j'ai voulu aller directement sur le rivage opposé pour mes relevés mais les quais sont envahis de touristes qui s'indignent de ne pas pouvoir faire leur tour en bateau aujourd'hui. J'ai pensé être plus tranquille ici mais je me suis trompée.

Le destin a décidé de me mettre les policiers dans les pattes. Ils tombent toujours mal ceux-là.

—Quel est le sujet de votre mémoire exactement mademoiselle ?

Il veut faire passer ça pour de la politesse, ou de la curiosité, mais le ton habituel des interrogatoires de police prend le dessus. Il n'arrive pas à cacher qu'il me pose la question avec quelque chose derrière la tête.

Le grade sur son blouson m'informe qu'il est encore sous officier malgré son âge avancé. Pas étonnant.

C'est évident que tout ça n'est pas lié aux oléoducs, il n'y en a pas dans cette partie là du fleuve, ils les construisent assez profond pour que les bateaux puissent passer. Et celui qui a explosé n'avait de toute manière pas un tirant d'eau très profond.

Je suis forcée de savoir ça, c'est exactement le sujet de mon étude, mais c'est compliqué d'expliquer à la presse qu'un bateau a été totalement réduit en cendre en emportant la vie de tout son équipage sans connaître la vraie raison. Alors comme d'habitude, ils disent des âneries.

Fated to hate (T.2)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant